Les Petits poèmes grecs/Anacréon/Ode XVII

XVII.

Sur une coupe d’argent

Ô Vulcain ! Cisèle-moi cet argent. Ne me fais pas une armure complète ; qu’ai-je à faire des combats ? Mais une large coupe, aussi profonde qu’il le sera possible. Ne grave sur ses contours ni les Astres, ni le Chariot, ni le triste Orion ; que me font les Pléiades et le Bouvier ? Mais représente une vigne verdoyante et des raisins qui réjouissent, et les Ménades qui vendangent. Qu’on y voie un pressoir écumeux et l’Amour et Bathylle avec le riant Bacchus foulant un doux nectar !