A. Lemerle (3p. 151-175).


Tancrède et Paquerette.


Tout le monde avait oublié Paquerette depuis l’installation à Paris ; elle seule n’oubliait pas : sa fatale maladie, au contraire, avait exalté chez elle, comme chez toutes les personnes qui en sont atteintes, les principales facultés de l’intelligence, la réflexion et la mémoire : aimer et se souvenir forment les deux moitiés des frêles existences qui s’éteignent de langueur.

Paquerette, dont le corps manquait de force pour se soutenir, n’avait jamais tant vécu par le cœur et l’esprit. Ardente et dévorée comme la sibylle antique, elle pénétrait non pas dans l’avenir, mais dans le passé, qui n’avait plus d’illusion pour elle. Le vase de cristal était brisé ; l’eau et les mille couleurs qu’il renfermait avaient fui entre ses doigts.

Elle avait aimé ce qui n’existait pas ; elle avait adoré dans un homme des apparences. Lord Glenmour, tel qu’il s’était montré à elle, tranquille et pur, était un mensonge, un mirage : un jour, après avoir beaucoup marché dans cette voie trompeuse, elle s’était trouvée, comme les voyageurs d’Orient, au milieu de l’aride désert.

L’oasis verte et parfumée n’était que dans son cœur, Glenmour la tuait, comme le désert tue après avoir longtemps égaré. Qu’importe au désert ? Qu’importait à Glenmour ?

Elle se mourait donc de l’un des plus mystérieux amours qu’il y ait eu peut-être sur la terre ; d’un amour que celui qui l’inspirait n’avait jamais connu ni soupçonné ; d’un amour non pas simplement solitaire, mais qui avait eu, comme tous les amours, terrestres, ses phases, ses rares beaux jours et ses tempêtes, mais en lui et sans écho.

Elle voyait si clair et si loin au fond du passé qu’elle ne put se défendre dans ses nuits d’insomnie de percer dans celui des autres.

Et à l’occasion de cette lettre de lord Glenmour, son premier et dernier désenchantement, elle revint conduite par cette clairvoyance prophétique, sur bien des passages qu’elle n’avait pas d’abord remarqués.

Du doute traînant elle s’éleva, par l’effet de sa perspicacité fébrile, jusqu’au dernier degré de certitude.

Alors, avec un soupir qui attestait la pureté et la noblesse de cette âme mortellement blessée, car il lui était arraché par l’intérêt qu’elle portait à une femme qu’elle aurait pu sans crime ni aimer ni plaindre, elle fit demander Tancrède.

Depuis le retour de la campagne, elle n’avait pas quitté le fauteuil dans lequel elle achevait de consumer ses forces. C’est là qu’elle attendait un sommeil réparateur qui ne venait pas, en tressant des couronnes de fleurs artificielles avec d’anciennes parures de sa maîtresse. On sait qu’elle était excellente fleuriste.

Elle avait peu maigri, malgré l’activité du mal, mais son teint se recouvrait de jour en jour de la pâleur de la cire. Ses longs cheveux cendrés, défaits comme ceux des anges et mollement bouclés, se détachaient avec des nuances délicates sur le fond jaune-souci du vieux fauteuil. Le soleil se plaisait à venir la trouver à cette place. On dirait qu’il redouble de soins envers ceux qu’il n’a pas longtemps à voir. Il a des rayons de tendresse pour la fantaisie du malade, comme il a des reflets brillants pour le casque du soldat. Le soleil est l’ombre de Dieu.

Par moments, lorsque ses bras détendus flottaient à l’abandon de son corps, et que son visage, collé contre le velours du fauteuil, demeurait dans une immobilité extatique, au milieu de cette clarté dorée qui l’enveloppait, elle ressemblait à une de ces admirables peintures de Scheffer, le peintre de Marguerite.

Elle attendait Tancrède dans l’impatience si inquiète qu’ont tous ceux qui voient le temps leur échapper.

C’était le lendemain et dans la matinée du jour où Tancrède s’était proclamé le plus heureux des hommes pour avoir effleuré du bout des lèvres dans une glace l’ombre du bouquet de lady Glenmour. Il se berçait encore au milieu des plus jolis nuages roses, quand un domestique vint lui dire que Paquerette désirait lui parler.

Il monta aussitôt à la chambre de Paquerette, et les deux jeunes gens se trouvèrent encore une fois en présence comme à Ville-d’Avray ; mais dans la position inverse.

Paquerette était assise, malade, au fond d’un fauteuil, et Tancrède était debout près d’elle, rayonnant de santé et de bonheur.

— Que j’ai de regret, que j’ai de reproches à m’adresser de n’être pas encore venu vous voir, chère Paquerette… mais les occupations… mais lady Glenmour… mais…

Paquerette s’arrêta quelques minutes pour s’assurer si sa résolution de parler était irrévocable.

— C’est de lady Glenmour que j’ai à vous entretenir, monsieur Tancrède.

— Parlez… je ne me doute pas…

Le fluide magnétique empreint de crainte qui s’échappait de Paquerette, courut frapper les nerfs de Tancrède.

Il y eut à l’instant un frémissement éprouvé et communiqué.

— Avant de parler, dit Paquerette, je vous demande votre serment de chrétien de ne dévoiler à personne ce que je vais vous révéler.

Tancrède parut fort étonné de la solennité de ce début.

— Recevez mon serment.

— Maintenant, joignez à ce serment votre parole d’homme d’honneur et de loyal marin.

— Je vous la donne aussi.

— Ainsi, monsieur Tancrède, sur votre foi et sur votre honneur, vous jurez de ne confier à personne ce que vous allez apprendre de ma bouche ?

— Je l’ai juré.

— Eh bien ! apprenez que sir Archibald Caskil est le comte de Madoc, dit Paquerette.

— Le comte de Madoc !! cria Tancrède en se précipitant sur le fauteuil de Paquerette, et en plongeant son regard dans le sien pour voir si elle disait vrai ; allons donc !

— C’est le comte de Madoc, vous dis-je.

— Lui ! le comte de Madoc !… Ah ! et je lui ai serré les mains hier… Lui chez lord Glenmour ! Et lady Glenmour !… Et pour… mais… ce n’est pas possible !… voilà une surprise !… Et personne ne s’en doutait !… Depuis trois mois je le vois tous les jours… nous le voyons tous les jours… le comte de Madoc… Mais il m’a joué ! Oh ! comme il m’a joué !… comme il me joue encore… comme il nous a tous joués, le docteur… moi !… lady Glenmour… Mais il veut donc… Que veut-il ?… Quelle hardiesse ! quelle insolence !… ce qu’il veut ? je le sais… lord Glenmour le sait !… Quelle épouvantable clarté… quel homme !… mais il a donc métamorphosé, changé son caractère, sa voix, ses goûts ?… C’est un Protée… c’est… c’est le comte de Madoc… Mais il faut que tout le monde sache ici ! partout ! que sir Archibald Caskil c’est le comte de Madoc !…

Paquerette l’arrêta :

— Et votre serment ?

— Oui, mon serment… c’est vrai…

— Songez-y !

— Et vous ne m’en dégagez pas ?

— Non !

— Vous avez raison… je le tuerai sans le dire à personne, sans le dire à lui-même… Le secret sera bien gardé.

— Un assassinat ?

— Peut-être.

— Oh ! Tancrède !

— Adieu, Paquerette, adieu, merci !… — Il revint sur ses pas. — Vous ne m’avez pas dit comment vous saviez que sir Archibald Caskil était le comte de Madoc.

— Je le sais.

— Mais la preuve ? car enfin, il faut des preuves.

— Je n’en ai pas.

— Mais ?…

Paquerette baisant à son tour la Bible, dit :

— Je jure sur le saint livre que sir Archibald Caskil est le comte de Madoc.

Tancrède ne voulut pas en entendre davantage pour être convaincu… Il sortit en criant : Malheur à lui ou à moi !

— Tout se simplifie à merveille, s’écria Tancrède en marchant dans le feu de sa colère ; rien n’est plus aisé que la conduite que j’ai à tenir jusqu’au retour de lord Glenmour. Je ne quitterai pas sa femme. Le jour je serai près d’elle ; la nuit je veillerai à sa porte. Je serai le double de son ombre ; je marcherai dans ses pas. Et cela sans lacune, sans relâche, sans pitié pour les convenances, sans pitié pour elle, sans pitié… ajouta Tancrède en ouvrant le tiroir de son secrétaire, et en y saisissant deux pistolets chargés… et sans pitié pour le comte de Madoc. Je ne l’assassinerai pas, comme je l’ai dit ; non ! Mais s’il élève seulement la voix pour railler mes incessantes importunités auprès de lady Glenmour, je lui réponds par un soufflet et je lui mets un de ces deux pistolets dans la main. Fût-ce dans la rue, fût-ce en voiture, fût-ce dans un salon ; je lui laisse le choix de tirer ensemble ou de lui fracasser le crâne. Il ne me refusera pas.

C’est dans ces pacifiques dispositions que Tancrède descendit au salon.

Lady Glenmour et le comte de Madoc y étaient ; ils avaient déjeûné sans lui, retenu par la confidence de Paquerette. Un peignoir liseré rose et blanc enveloppait lady Glenmour qui, pour tout autre que Tancrède, montrait visiblement cet étonnement, cette douce stupidité, si l’on ose s’exprimer ainsi, écrite sur le visage des femmes coupables d’une faute commise la veille, d’une première imprudence. Celles-là sont marquées d’une empreinte particulière : elles ont comme un voile diaphane qui tient à la fois du blanc d’Espagne et de l’imbécilité.

Tancrède dissimula la crispation de ses nerfs, il boucla sa colère autour de son front sans jeter les yeux sur le comte ; il écoutait celui-ci qui discutait en ce moment avec lady Glenmour la toilette qu’elle choisirait pour aller le soir même chez la comtesse de Boulac, une des deux vieilles femmes avec lesquelles vous avez fait connaissance au château de Ville-d’Avray, dit le chevalier De Profundis au marquis de Saint-Luc.

Madame de Boulac donnait une soirée ; elle avait invité lady Glenmour, à peine installée, sans oublier Tancrède ni sir Archibald Caskil, l’ami de la maison.

Sir Archibald Caskil assurait lady Glenmour qu’elle n’avait pas de meilleur moyen de se distraire de la petite contrariété causée par l’événement de la veille, du reste déjà oublié comme tout s’oublie à Paris. Tancrède, ajoutait sir Archibald Caskil avec intention, était assurément de son avis : il se joignait à lui, il n’en doutait pas, pour décider lady Glenmour, fort indécise, mais bien à tort.

Tancrède, qui distillait sa rage en silence, ne répondait que par des monosyllabes secs, hachés. C’était une soirée un peu fanée, disait encore sir Archibald Caskil, mais les bonnes gens et les vieilles gens sont toujours de bonnes gens. On doit en prendre de temps en temps comme des eaux du Mont-d’Or.

Toujours même indécision de lady Glenmour, encore abasourdie de l’événement de la veille, malgré les assurances de sir Archibald Caskil ; toujours même réserve de Tancrède, dont l’unique pensée était celle-ci : je vois l’endroit de sa tête où je viserai mon coup de pistolet.

— Ainsi, reprit le comte de Madoc en se levant, c’est convenu ; je ne disposerai pas de ma soirée en faveur de mes correspondants ; je la consacrerai tout entière à partager l’ennui que vous craignez de rencontrer chez la comtesse de Boulac.

— Mon Dieu ! ce n’est pas parce que je crains de m’ennuyer à cette soirée que j’hésite à y aller… C’est parce que je n’ai pas en moi de disposition… balbutia enfin lady Glenmour. Qu’en dites-vous, Tancrède ?

— Mylady, vous n’avez d’avis à recevoir de personne… répondit Tancrède sans même lever les yeux.

— Quand j’en demande un pourtant…

— Je ne suis pas en veine de conseil ce matin, dit-il en se versant du thé.

— Alors, nous nous en passerons, reprit lady Glenmour, piquée de cette réponse un peu impolie. Puis, se tournant vers sir Archibald Caskil, elle ajouta : — Sir Caskil, tenez-vous prêt à dix heures et demie ; vous m’accompagnerez ce soir chez Madame de Boulac.

Le comte de Madoc, en passant près de Tancrède pour sortir, lui dit tout bas :

— En vérité, je ne vous comprends pas ; c’est vous qui boudez, vous, qui êtes cause de la mauvaise humeur de lady Glenmour.

Tancrède, se maîtrisant à peine, répondit avec un sourire aigre qu’il s’efforça de rendre charmant :

— Merci ! mille fois merci ! sir Caskil, je vais réparer ma maladresse. Comptez-y.

Le comte de Madoc quitta le salon ; Tancrède se leva alors, et prenant la main de lady Glenmour fort étonnée de ce mouvement qu’elle ne comprenait pas après une réponse inconvenante, il lui dit : Mylady n’allez pas à cette soirée…

— Et pourquoi n’irais-je pas à cette soirée, s’il vous plaît ?

— Parce qu’il ne convient pas que vous y alliez.

— Et à qui cela ne convient-il pas ? Est-ce à vous ? En ce cas vous donneriez mieux des ordres que des conseils…

— Mylady, ce n’est pas un ordre, c’est un avis.

— Il vient trop tard, monsieur.

— Mylady, encore une fois…

— Insisteriez-vous par hasard ?…

— Oui, mylady.

Lady Glenmour retira sa main ; elle ajouta : vous êtes libre ce soir de ne pas m’accompagner.

— Je ne profiterai pas de cette liberté, mylady.

— Et moi je vous engage à en user.

— Je refuse…

— Et moi j’ordonne ! monsieur, dit lady Glenmour qui se leva pour s’en aller.

— J’obéirai donc, mylady, répondit Tancrède en se laissant tomber sur le canapé, je ne vous accompagnerai pas… Mais se reprenant aussitôt avec impétuosité, c’est impossible ! c’est impossible ! Ce que je vous dis là… Vous n’irez pas à cette soirée ou je vous y accompagnerai, mylady.

Étonnée de cette obstination inouïe de Tancrède, lady Glenmour s’arrêta fièrement à la porte et le regarda… comme une jeune femme regarde un jeune homme en pareil cas.

Le visage caché dans ses deux mains, Tancrède, consterné, murmurait : Me recevoir ainsi, quand je cherche à la sauver ! Sa colère, son mépris, son indignation ! À moi qui l’aime tant ! à moi qu’elle aimait hier… Car cette soirée aux Italiens… ce bouquet !… À moi qui accours pour me mettre entre elle et le piège infâme où elle va tomber… mais elle n’y tombera pas ! Elle me défend de l’accompagner à cette soirée ;… elle ne saurait pourtant me défendre d’y aller ?… J’y serai… je serai partout… mes yeux ne la quitteront pas ; ils ne se détacheront pas non plus de cet homme dont un miracle m’a fait découvrir l’incroyable hypocrisie. Je le tiendrai toujours à deux distances : la première, celle d’un soufflet ; la seconde, celle d’une balle. Ah ! que n’ai-je pu dire à lady Glenmour ce que m’a appris Paquerette ?… quelle lumière j’aurais jetée dans son esprit !… J’ai manqué de prudence… ma colère a percé… lady Glenmour a vu de l’impertinence pour elle là où il n’y avait que du ressentiment contre un autre… elle a eu raison. Elle m’aime encore… Oh ! oui, elle m’aime encore… je lui dirai tout… tout ce que je pourrai lui dire sans violer mon serment… Elle me devinera, et je serai pardonné. Ah ! que cet homme s’éloigne, et je partirai aussi… un jour… plus tard… Partir ! Cependant il le faut… Si lord Glenmour venait à savoir !… est-ce que j’ai besoin qu’il sache pour me condamner ?… Mais, j’ai une réparation secrète à lui offrir… je le vengerai avant même qu’il ait eu le soupçon du danger que sa femme a couru avec le comte de Madoc…

Pendant plusieurs heures, Tancrède s’égara à travers ce labyrinthe de bonnes, de mauvaises, de passionnées raisons que plantent eux-mêmes, comme une forêt enchantée, autour d’eux les amants aux prises avec une brouillerie, une infidélité, une trahison.

Quand il eut assez espéré, assez pleuré, assez souri, assez souffert, il se leva. Il était temps, la journée entière s’était écoulée. Il faisait nuit. Les domestiques allaient mettre le couvert pour dîner… même le service était en retard, à cause de sir Archibald Caskil, qui, sorti depuis le déjeûner, venait de faire dire seulement qu’il ne dînerait pas à la maison, où il ne rentrerait que pour accompagner lady Glenmour à la soirée de la comtesse de Boulac.

Tancrède apprenant cela, dit aux domestiques de prévenir qu’étant légèrement indisposé il ne dînerait pas non plus.

À six heures il n’y eut donc que lady Glenmour et le docteur Patrick qui se mirent à table.

Le docteur n’était pas gai, quoique lady Glenmour fût déjà coiffée et à demi parée pour la soirée.

— Quelque pensée vous attriste ? docteur, dit la première lady Glenmour.

— Je viens de faire ma visite accoutumée à notre malade et son état m’inquiète… me désespère.

— En vérité !

D’une voix émue le docteur prononça ces mots :

— Paquerette est perdue…

— Oh ! mon Dieu !… Et il n’est pas de remède ?…

— Je n’en connais pas, mylady…

— Son mal a donc acquis bien vite de la gravité ?

— Il couvait depuis longtemps ; il a éclaté tout à coup, quoique j’eusse déjà observé des symptômes d’un caractère dangereux… Mais elle a négligé tous mes avis…

— Et pourquoi cela ?

— Ennui profond de la vie…

— Si jeune ! cela ne se conçoit pas. Et quelle cause a pu produire chez elle cette mélancolie ?

— Il est beaucoup de causes à ces maladies noires.

— Vous dites vrai, docteur… Mais on en guérit… le hasard… le temps… Moi-même, j’ai éprouvé…

Lady Glenmour s’arrêta ; le docteur poursuivit :

— Quand la cause est connue… quelquefois l’art… pas toujours… peut parvenir… Mais il n’est plus temps…

— Alors vous supposez, reprit lady Glenmour embarrassée, que quelque passion peut-être…

— Je ne dis pas cela, mylady.

— Cette jeune fille est si sage…

— Elle aimerait, qu’elle ne serait pas moins sage…

— Sans doute, docteur, sans doute…

— Dans ce cas, reprit Patrick, la lutte entre le devoir et la passion expliquerait son mal.

— Vous croyez, docteur ?

— Et amènerait la mort.

— Grand Dieu ! s’écria lady Glenmour, qui étouffait depuis le commencement de ce dialogue, en apparence si indifférent, mais qui la faisait revenir pas à pas sur le plus périlleux et le plus déchirant sillon de son existence. Allez la revoir, je vous en prie, docteur, et dites-lui de ma part… que je lui assure dix mille francs pour sa dot. Puisse la joie de cette nouvelle lui rendre un peu la santé. Allez, allez vite, docteur.

C’est pensive et très abattue que lady Glenmour, alla ensuite compléter sa toilette.

Elle ne descendit qu’à dix heures, dans la soirée, lorsqu’on vint lui annoncer que sir Archibald Caskil l’attendait au salon et que les chevaux étaient attelés.