Éditions Édouard Garand (p. 125).

VERS ÉCRIS AU BAS D’UN
VIEUX PASTEL


Si parfois ton regard s’élève avec douceur,
Jusqu’à ce vieux pastel où survit ma pensée,
De celui qui t’aimais évoque dans ton cœur
L’image par un autre hélas ! vite effacée.

Ressouviens toi, que là, près de ces monts hautains,
Sous un ciel toujours pur, dans cette maison vieille,
Nous nous serions aimés par-delà les lointains
De notre vie heureuse à nulle autre pareille… !

Alors, pieusement, telle au soir, une sœur,
Vers Dieu laisse monter au fil de l’heure brêve,
Ce nom qui te fut doux comme un refrain berceur
Et dont le souvenir te baise au front sans trêve !