G. Charpentier et Cie, éditeurs (p. 329-358).


BIBLIOGRAPHIE ET ICONOGRAPHIE
DES
GONCOURT



BIBLIOGRAPHIE.

I. — LIVRES

EDMOND ET JULES DE GONCOURT

1. — En 18

Édition originale :vol. in-12, Paris, Dumineray,  1851.

Tirage à mille exemplaires. Cinq sur papier de Hollande, dont un faisait partie de la bibliothèque de J. Janin. Voir cat. de sa vente, no 774. En 18 devait paraître le 2 décembre 1851, jour où se produisit le coup d’État. On distribua et on vendit quatre-vingt-quatre exemplaires. Le reste de l’édition fut repris par les auteurs, puis détruit.

À l’époque de la publication, Nadar fit, pour le journal l’Éclair (1852, p. 130), six dessins qui furent gravés sur bois par Hildebrand. Un exemplaire a été illustré de trois cents croquis relevés de gouache, par Pouthier, l’ami de la première heure des deux frères, et qui a servi de modèle pour l’Anatole de Manette Salomon.

2e édition :vol. grand in-16, Bruxelles, H. Kistemaeckers, éditeur, 1851-1884 ; porte au-dessus du titre : Un premier livre. M. Edmond de Goncourt a ajouté une préface qui, avant la publication, a paru dans l’Indépendance belge, no du 4 octobre 1884. Cette édition renferme les portraits des deux frères gravés par Descaves, d’après une grande photographie faite, en 1852, par Tournachon, frère de Nadar. Il a été tiré vingt-cinq exemplaires sur papier impérial du Japon, numérotés à la presse et qui contiennent un double état des portraits. Il existe des exemplaires avec en-tête et onciales bleus mis en vente à 5 francs, que ne contient pas l’édition à 3 fr. 50.

Voici la désignation des principaux articles parus sur En 18 : J. Janin (Débats, 15 décembre 1851). — Charles de Villedeuil (Éclair, 12 janvier 1852). — Frédérix (Indépendance belge, 6 octobre 1884). — Nestor (Gil Blas, 8 octobre 1884). — G. Geffroy (Justice, 10 novembre 1884). — Vittorio Pica (Gazetta letteraria, de Turin, 23 mai 1883).

2. — Salon de 1852.

Peinture, dessins, sculpture, gravure, lithographie — a paru dans l’Éclair, journal hebdomadaire de la Littérature, des Théâtres et des Arts.

Édition unique :vol. in-12, Paris, Michel Lévy,  1852.

Le tirage a été fait à deux cents exemplaires ordinaires, plus dix exemplaires sur papier vergé avec les titres rouges, au prix de 9 francs.

Après la publication en volume du Salon de 1852, M. de Villedeuil, rédacteur en chef de l’Éclair, écrivit sur le livre un article (p. 297), qui est surtout une protestation en faveur de son ami G. Courbet.

3. — La Lorette.

A paru dans le Paris et dans l’Éclair (1852, 1853), sous ce titre : Les Lèpres modernes.

Édition originale :vol. in-64, Paris, Dentu, 1853.

Cette première édition contient un bois d’après Gavarni, représentant une lorette en chapeau et en crinoline. On avait fait précédemment, d’après un autre dessin, un autre bois qui fut refusé par Gavarni. Les quelques épreuves d’essai qui en ont été tirées semblent perdues ; elles ne sont pas mentionnées dans le Catalogue Mahérault.

Il existe de la Lorette plusieurs exemplaires curieux. Celui qui fait partie de la bibliothèque d’Auteuil « étale, pour frontispice, une académie de femme, à l’écriteau de location, un des plus jolis et des plus spirituels petits dessins de Gavarni ». La femme à moitié déshabillée porte, à la ceinture, un écriteau, avec l’inscription anglaise TO LET (à louer !). — Ce petit dessin, avivé d’aquarelle, a été gravé à l’eau-forte par Jules de Goncourt. Il existe quelques épreuves de sept croquis de la Lorette sur une même planche, dont on n’a conservé que la petite figure qui fait partie de l’édition de 1883. L’inscription brutale a été effacée pour le tirage définitif. Il a passé, à la vente Curmer (19 mai 1874) un exemplaire qui est ainsi décrit dans le Catalogue :

« No 13. — La Lorette… Dentu, 1853, in-12, maroquin rouge janséniste, doublé de maroquin rouge au commencement, maroquin noir à la fin (Hardy). Ce volume est devenu un chef-d’œuvre. Chaque page a été habilement remontée en grand format et encadrée d’un large filet d’or. Il est orné de dix aquarelles de Pauquet dont un portrait de Gavarni et d’un autographe de l’un des frères de Goncourt. La reliure a une double garde en maroquin, la première parsemée de roses, la dernière parsemée de larmes. Cet exemplaire fut acheté 580 francs par le baron Portalis. Il a dû reparaître, un peu plus tard, dans un des catalogues du libraire Rouquette.

2e  et 3e éditions faites en même temps que la précédente. Le succès de ce petit volume a été prodigieux. Il était publié à cinquante centimes.

4e édition :vol. in-64, Paris, Dentu, 1855.

5e édition : La Lorette, avec un dessin de Gavarni, gravé à l’eau-forte par Jules de Goncourt, plaquette in-16 raisin, avec encadrement tiré en noir ou en rouge, Paris, G. Charpentier, 1883. Tirage à cinq cents exemplaires numérotés : nos 1 à 50, sur papier du Japon, avec triple épreuve de la gravure sur Japon, Chine et Hollande, en rouge, bistre et noir ; 51 à 100, sur Whatman, avec double épreuve, sur Japon et Hollande, bistre et noir ; 101 à 500, sur Hollande, simple épreuve en noir. Cinquante exemplaires de passe ont été tirés pour les amis de l’auteur survivant. Ils portent, au dos du faux titre : Exemplaire offert à M. … et ne sont pas numérotés. Ils ont l’encadrement rouge.

Des exemplaires ont une mauvaise pagination et, quoique complets, passent sans interruption, de la page 44 à la page 49.

On trouve annoncée, dans la seconde édition de Manette Salomon : La Lorette, 1 vol. de luxe, gr. in-8, avec quatorze illustrations par Félicien Rops. Ces planches ne sont pas mentionnées dans la description de l’œuvre gravé de Rops par Hippert et Linnig, dans leur Peintre-graveur hollandais et belge ni dans le Catalogue raisonné par Érastène Ramiro (Rodrigues). Elles n’ont jamais été qu’un projet et le livre, sous cette forme, n’a pas paru.

4. — Mystères des Théâtres.

(1852) par Edmond de Goncourt, Jules de Goncourt, Cornélius Holff.

Édition unique :vol. in-8o, Paris, Librairie nouvelle, 1833.

C’est un recueil d’articles de critique dramatique parus dans le Paris. Cornélius Holff est un des pseudonymes du comte de Villedeuil qui en était le rédacteur en chef. Il existe quelques exemplaires sur papier rose dont un faisait partie de la bibliothèque de J. Janin (no 503 du catalogue).

Henri Murger, dans le no 120 du Paris (17 février 1853), rendait compte du volume et écrivait ces lignes curieuses : « Ces Messieurs se défendent beaucoup d’être réalistes ; ils font même la guerre, dans leur volume, à ceux qui prennent ce nom. MM. de Goncourt et M. C. Holft sont plus réalistes qu’ils ne le pensent cependant. Qu’est-ce que le réalisme sinon l’observation physique et physiologique, et l’application de cette faculté. Or, c’est particulièrement cette qualité dont ils semblent se défendre qui s’accuse avec plus de relief dans leur ouvrage. »

5. — La Révolution dans les mœurs.

Édition unique : plaquette in-12, Paris, Dentu, 1854.

Il a été fait un tirage in-8o sur grand papier, à petit nombre.

Cette plaquette n’a pas de pagination.

6. — Histoire de la Société française pendant la Révolution.

Édition originale :vol. grand in-8o, Paris, Dentu, 1834.

Trois exemplaires tirés sur papier de Hollande dont un a passé dans la vente J. Janin (no 1154 du catalogue).

2e édition :vol. in-8o, Paris, Dentu, 1854. C’est l’édition précédente avec une autre couverture.

3e édition :vol. in-12, Paris, Didier et Cie, 1864, avec une préface nouvelle.

4e édition (nouvelle édition) :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1880.

Il a été tiré trois exemplaires sur papier de Chine et cinquante sur papier de Hollande.

5e édition :vol. gr. in-4o raisin, imprimé sur vélin, planches hors texte en taille-douce, phototypie, chromotypographie et fac-similé, en noir et en couleur, des gravures du temps. Paris, Quantin, 1889.

Il a été tiré vingt-cinq exemplaires numérotés sur papier du Japon.

Les principaux articles sur l’Histoire de la Société française pendant la Révolution ont été écrits par MM. Victor Fournel (Revue de l’Instruction publique, 21, 25 février 1863, et Ch. de Mouy (Presse, 2 novembre 1865).

7. — Histoire de la Société française pendant le Directoire.

Édition originale :vol. grand in-8o, Paris, Dentu, 1855.

Trois exemplaires tirés sur papier de Hollande dont un a passé dans la vente J. Janin (no 1154 du catalogue). 2e édition :vol. in-8o, Paris, Dentu, 1854.

3e édition :vol. in-12, Paris, Didier et Cie, 1864.

4e édition (nouvelle édition) :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1880.

Il a été tiré trois exemplaires sur papier de Chine et cinquante sur papier de Hollande.

Principaux articles : Barrière (Débats, 24 octobre 1855), G. Merlet (France, 22 novembre 1864).

8. — La Peinture à l’Exposition de 1855.

Ce travail n’a pas été publié dans la presse.

Édition unique :vol. in-12, Paris, Dentu, 1855.

Tiré à quarante-deux exemplaires. Le chapitre sur Decamps a été réimprimé dans Pages retrouvées (p. 191).

9. — Les Actrices.

Édition unique :vol. in-64, Paris, Dentu, 1856.

Trois exemplaires sur papier rose. — Ce petit livre doit être réimprimé sous le titre d’Armande.

M. Amand, relieur, avait envoyé à l’Exposition des Sciences appliquées à l’Industrie (1879) un exemplaire des Actrices recouvert en peau de serpent. C’est le comble de la reliure symbolique !

10. — Une Voiture de masques.
Quelques Créatures de ce temps.

Une Voiture de masques, édition originale :vol. in-12, Paris, Dentu, 1856. C’est un recueil d’articles de revues et de journaux dont on trouvera plus loin les provenances et les dates. — L’édition originale a été tirée à petit nombre. Il existe des exemplaires sur papier de Hollande dont un, appartenant à J. Janin, est décrit, dans le catalogue de sa bibliothèque, sous le no 808. Un autre exemplaire, aussi sur Hollande, avec envoi, a été vendu 60 fr. à la vente de Paul de Saint-Victor.

2e édition (nouvelle édition) publiée avec changement du titre :

Quelques créatures de ce temps : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

Avec une préface nouvelle d’Edmond de Goncourt dans laquelle on lit : Ce livre « montre la tendance de nos esprits à déjà introduire dans l’invention la réalité du document humain, à faire entrer dans le roman un peu de ce roman individuel qui, dans l’histoire, n’a pas d’histoire ».

11. — Sophie Arnould.

D’après sa correspondance et ses mémoires inédits.

Édition originale :vol. in-8o, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857.

Quelques exemplaires sur papier de Hollande dont un a fait partie de la bibliothèque de J. Janin (no 1318). Il a été tiré à part, pour être ajouté aux seuls exemplaires de cette première édition offerts par les auteurs, un appendice d’un seul feuillet contenant un certificat du docteur Morand sur la santé de Sophie Arnould, des passages de ses lettres fort libres et la clef des noms omis dans le texte. Ces documents ont été fondus dans l’édition Charpentier de 1885.

Catalogue Morgand et Fatout, 1878, ex. broché, prix 25 fr.

2e édition :vol. in-8o, Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1859.

Des couvertures de cette seconde édition portent la date de 1861.

3e édition :vol. in-4o, Paris, E. Dentu, 1877.

Texte imprimé par Quantin, encadrements dessinés par Claudius Popelin et gravés sur bois par Méaulle. Portrait de Sophie Arnould d’après un dessin du dix-huitième siècle, gravé par F. Flameng ; costume de Sophie dans l’opéra d’Argie, d’après une aquarelle de Boquet, dessinateur des Menus ; fleuron de la dernière page d’après le sculpteur Angelo Rossi, aquafortisés par François Flameng. Ex-libris de Sophie Arnould gravé par Méaulle. Fac-simile d’une lettre par Isidore Meyer.

Tirage à petit nombre. Quelques exemplaires sur papier de Chine (cat. Rouquette, mars 1885 et mai 1886, pr. 30 fr.) Whatman (cat. Conquet, mars 1882, pr. 25 fr.) Hollande et vélin teinté.

« Dans la 1re éd., mon frère et moi nous avons donné l’orthographe rigoureuse de toutes les lettres dont l’original était passé entre nos mains. Je trouve aujourd’hui cette fidélité historique poussée un peu bien loin, avec des femmes sans orthographe aucune, comme le sont toutes les femmes du dix-huitième siècle. Nous renonçons à cette fidélité. »

4e édition :vol. in-12, Paris, Charpentier et Cie, 1885.

Aux préfaces des éditions précédentes, M. Edm. de Goncourt a ajouté l’indication de documents nouveaux et une iconographie.

Sur la couverture, on trouve l’annonce détaillée d’une suite nouvelle de publications comprenant les biographies suivantes : Mlle Lecouvreur, Clairon, Mme Saint-Huberty, Camargo, la Guimard, Mlle Contat, Mme Favart. Cette collection, ainsi composée, comprend « les deux plus illustres tragédiennes, les deux plus célèbres chanteuses, les deux plus triomphantes danseuses, la plus renommée comédienne, la plus populaire actrice de genre, — et la biographie de ces huit femmes est presque l’histoire de notre théâtre dramatique, comique, opéradique, ainsi qu’on disait au siècle passé. »

Ont écrit sur cette biographie de Sophie Arnould : MM. A. Daudet (Journal officiel, 16 juillet 1877), E. de Biéville (Siècle, 25 juin 1877), J. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 18 septembre 1877), Henri Céard (Artiste, 24 mars 1878, et Grand journal, 6 mars 1880).

12. — Portraits intimes du dix-huitième siècle.

Études nouvelles, d’après les lettres autographes et les documents inédits.

Première série, édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Dentu, 1857.

Deuxième série, édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Dentu, 1858.

Il a été tiré cent exemplaires de chaque série sur papier de Hollande.

On lit dans le Journal des Goncourt (t. I, p. 139) : « Décembre 1856. — Vendu 300 fr. à Dentu nos Portraits intimes du dix-huitième siècle (deux volumes), pour la fabrication desquels nous avons acheté deux ou trois mille francs de lettres autographes. »

Le travail sur le Comte de Clermont renfermé dans les Portraits intimes est antérieur au livre publié sur le même personnage par M. Jules Cousin. On lit sur la première page du volume offert à ses devanciers : « À MM. Edmond et Jules de Goncourt, hommage et témoignage de contrition d’un plagiaire sans le savoir. — Jules Cousin. »

2e édition :vol. in-12, Paris, G. Charpentier, 1878. Les deux volumes ont été fondus en un seul et remaniés « indépendamment de corrections et d’additions, des notices qui ont pris ou doivent prendre leur place naturelle dans d’autres livres, telles que les notices de Watteau, de la du Barry, de la Camargo, ont été remplacées par des études sur Lagrenée l’aîné, sur Collin d’Harleville, sur la comtesse d’Albany ».

MM. P. de Saint-Victor (Presse, 9 mai 1858), de Lescure (Gazette de France, 8 juin 1858), A. Daudet (Journal officiel, 11 mars 1878), ont écrit les articles les plus intéressants sur les Portraits.

13. — Histoire de Marie-Antoinette.

Édition originale :vol. in-8o, Paris, Firmin Didot frères, 1858.

De cette édition nous avons sous les yeux un magnifique exemplaire faisant partie de la bibliothèque d’Auteuil et dont la reliure est un des plus beaux ouvrages de Lortic. Elle est en maroquin rouge ; des fleurs de lis, semées sur les plats, encadrent une médaille d’argent autrichienne, de petit module, représentant Marie-Antoinette Dauphine. 2e édition, revue et augmentée de documents inédits et de pièces tirées des archives de l’Empire, 1 vol. in-8o, Paris, Firmin Didot.

3e édition :vol. in-12, Paris, Firmin Didot frères, fils et Cie, 1863. Il a été tiré des exemplaires sur papier de Hollande.

4e édition :vol. grand in-8o colombier, Paris, Charpentier, 1878. Encadrements de toutes les pages par Giacometti, douze planches dans le texte, plus une planche dite le Bol-Sein, de la laiterie de Trianon, dont l’original fait partie des collections de Mme la princesse Mathilde. Cette planche reproduite en couleur par Léon Vidal n’est pas indiquée dans la table des planches hors texte. Elle manque souvent ; mais elle a été faite pour l’ouvrage qui n’est pas complet sans elle.

5e édition (nouvelle édition), revue et augmentée de lettres inédites et de documents nouveaux, 1 vol. in-12, Paris, G. Charpentier, 1878.

Traduction allemande : Geschichte der Marie-Antoinette, tr. Schmidt-Weikenfels, Prag, Rober et Martgraf, 1859, avec un portrait de la reine, gravé par Merckel, d’après P. Delaroche.

Principaux articles écrits par MM. T.  Barbey d’Aurevilly (Réveil, 10 juillet 1858), Barrière (Débats, 26 août 1858), A. de Pontmartin (Union, 2 novembre 1858), Karl Steen (Mme Alphonse Daudet, Journal officiel, 12 décembre 1877).

14. — L’Art du dix-huitième siècle.

Les monographies qui ont été rassemblées sous ce titre définitif ont paru dans différentes revues d’art ; elles ont été ensuite publiées, avec de nouvelles trouvailles et des corrections, de 1859 à 1873, en douze fascicules qui ont été édités par la librairie Dentu. Les onze premiers ont été imprimés par Louis Perrin, à Lyon ; le douzième et dernier, qui a paru cinq ans après les autres et qui contient le titre collectif du livre, les notules et les errata, a été imprimé à Paris, par Jules Claye.

La table finale range les différentes études dans un ordre rationnel qui s’était trouvé interverti par la publication. Elles renferment des eaux-fortes gravées par les deux auteurs d’après des dessins originaux. Les douze fascicules ont ceci de commun qu’ils ont été tirés à deux cents exemplaires sur papier teinté, plus deux sur Hollande. Les cuivres ont été planés après les tirages.

Nous donnons d’abord la suite des fascicules par ordre de publication.

I. Les Saint-Aubin, pl. petit in-4o, Paris, Dentu, 1859, quatre eaux-fortes. Ce premier fascicule porte, comme titre général : Le Dix-huitième siècle. On lit, au dos de la brochure, l’annonce suivante, fort curieuse parce qu’elle donne l’indication du projet primitif :

« Pour faire suite aux Saint-Aubin : Prud’hon, le prince de Conti, Mlle de Lespinasse, le duc de Choiseul, Clodion le sculpteur, Mlle Duthé, Germain l’orfèvre, Debucourt, Juste-Aurèle Meissonnier, Riesener l’ébéniste, Boquet, dessinateur des costumes de l’Opéra, la Guimard, Rivarol, Fragonard. »

Le titre général, à partir de la seconde livraison, changea et devint : L’Art du dix-huitième siècle, au lieu de : Le Dix-huitième siècle inscrit sur la première. Des articles annoncés ci-dessus il ne resta, dans la publication, que ceux qui concernent Prud’hon, Debucourt et Fragonard, auxquels vinrent se joindre les monographies dont on trouvera les titres plus bas.

Les autres articles n’ont pas été écrits. La plupart des documents originaux qu’ils devaient renfermer ont été répartis dans les Portraits intimes du dix-huitième siècle, dans les biographies des femmes de théâtre et surtout dans l’inventaire des livres et des pièces autographes de la Maison d’un Artiste.

II. Watteau, étude suivie de la vie inédite de Watteau par le comte de Caylus, quatre eaux-fortes, 1860.

L’annonce, au dos de la couverture, assure que ces études ne dépasseront pas seize livraisons.

III. Prud’hon, quatre eaux-fortes, 1861. Du profil de Marie-Louise et du Bras de fauteuil il a été tiré quelques épreuves sur papier bleu.

IV. Boucher, quatre eaux-fortes, 1862.

V. Greuze, paru dans la Gazette des Beaux-Arts en 1862, le fascicule est de 1863, quatre eaux-fortes.

Dans l’annonce qui figure au dos du fascicule de Greuze, le plan de la publication a encore été modifié. On lit :

« En préparation : Chardin, La Tour, Moreau et les Vignettistes, Debucourt, Fragonard, l’École de Watteau, Clodion, études qui, définitivement, ne dépasseront pas douze livraisons. »

VI. Chardin, paru dans la Gazette des Beaux-Arts en 1863 et 1864 ; publié en livraison en 1864, avec quatre eaux-fortes.

VII. Fragonard, paru dans la Gazette des Beaux-Arts, en 1865, publié la même année en fascicule avec quatre eaux-fortes.

Il a été tiré, à deux exemplaires seulement, un état de l’eau-forte : la Lecture, par Fragonard, d’après la sépia du Louvre, avant la remorsure. Une seule épreuve a été vendue et elle est hors ligne. Il a été tiré aussi quelques épreuves de la planche avant qu’elle fût rognée pour entrer dans le format de la publication. L’eau-forte avait alors 28 centimètres de hauteur et 22 de largeur.

VIII. Debucourt, 1866, deux eaux-fortes.

IX. La Tour, 1867, quatre eaux-fortes, a paru dans la Gazette des Beaux-Arts, en 1867.

X. Les Vignettistes : Gravelot, Cochin, 1868, deux eaux-fortes.

XI. Les Vignettistes : Eisen, Moreau, 1870, deux eaux-fortes.

Ces deux fascicules forment unité, n’ont qu’une pagination et qu’un titre. Les monographies de Gravelot, de Cochin et d’Eisen ont paru dans la Gazette des Beaux-Arts en 1868. Moreau a paru dans la Revue internationale en 1869.

XII. Notules, additions, errata, précédés du titre général et de la préface du livre, imprimés à Paris, par Claye, 1875, avec quatre eaux-fortes.

Ce dernier fascicule complète l’ouvrage. Il porte la mention suivante :

« Toutes les eaux-fortes sont gravées par Jules de Goncourt, à l’exception d’Augustin de Saint-Aubin assis sur un tabouret et du groupe de la Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime. Ces deux eaux-fortes sont gravées par Edmond de Goncourt.

« Jules de Goncourt a encore gravé la Femme accrochant un cadre, de Fragonard, appartenant à M. Sensier ; les trois petites études de l’Amour tenant un flambeau, de Prud’hon, tirées de l’album de son voyage d’Italie, appartenant à M. E. Marcille ; le Violonneux, fragment d’un dessin de Gabriel de Saint-Aubin, faisant partie de la collection de Goncourt. Ce sont les eaux-fortes du faux titre, de l’en-tête et du cul-de-lampe de la dernière page.

« Les portraits des auteurs gravés dans le titre, ont été aquafortisés par Bracquemond. »

Voici donc, dans leur ordre de publication, la suite des douze fascicules qui forment la première édition de l’Art du dix-huitième siècle. Elle est devenue rare et atteint, en librairie ou en vente publique, des prix assez élevés. Nous relevons ceux qui suivent : Vente Paul de Saint-Victor (1882), br. avec envois mnsc. 345 fr. — Catalogue Fontaine (1878), br. 240 fr. — Cat. Morgand et Fatout (1880), maroquin rouge, janséniste, tranche dorée (Belz-Niédrée), 800 fr. — Cat. Morgand et Fatout (1880), br. 400 fr. — Cat. Conquet (février 1882), br. 375 fr.

Le prix initial des fascicules était de 5 et 10 fr. Le prix de chaque livraison du seul exemplaire sur Hollande mis en vente avait été fixé à 20 fr. l’un. L’ouvrage complet sur Hollande, coté mille francs dans un catalogue de la librairie Morgand et Fatout, est entré dans la bibliothèque de M. Rœderer, de Reims.

On n’en a tiré que deux. L’autre, appartenant aux auteurs, porte sur son papier de garde la mention suivante :

« Mon exemplaire. Exemplaire unique, un des deux exemplaires sur papier de Hollande dont les épreuves ont été choisies dans toutes les premières épreuves d’essai sur Chine et sur Japon ou sur papier ancien et contenant, en outre des planches illustrant le livre :

1o Un état en rouge et sur Chine du frontispice de Fragonard ;

2o Un tirage à part, sur Chine, de l’eau-forte de Bracquemond, représentant les portraits des deux auteurs ;

3o Dans le fascicule de Watteau le portrait d’Antoine Piccini, planche recommencée avec les autres musiciens de chez Crozat ;

4o Dans le fascicule de Chardin, une épreuve, coloriée par mon frère, de l’Enseigne du Barbier, d’après l’esquisse qui a été brûlée pendant les incendies de la Commune ;

5o Dans le fascicule de Boucher, un état d’eau-forte pure et un état plus avancé de la Cour de ferme, planche qui n’a pas paru ;

6o Dans le fascicule de La Tour, un premier essai, à la pointe, d’un portrait de La Tour qui n’a pas paru ; un état sur papier bleu et sur papier blanc, d’un portrait de Raynal qui n’a pas paru ; un état du portrait de Dumont le Romain qui n’a pas paru ; un état sur papier bleu du portrait de Chardin qui n’a pas paru ; un état sur papier bleu du portrait de Dangerille qui n’a pas paru ;

7o Dans le fascicule des Saint-Aubin, un état, sur Japon, des Dimanches de Saint-Cloud et de la rue du Pont-Neuf et de la Samaritaine, deux planches aquafortisées par mon frère pour un Paris au dix-huitième siècle, ouvrage qui n’a pas paru ; un premier état du portrait d’Augustin de Saint-Aubin ; un premier état du portrait de Germain de Saint-Aubin ;

8o Dans le fascicule de Fragonard un premier état de la Lecture. Les portraits de Mme Fragonard et de Mlle Gérard, dessinés pour moi, d’après des portraits de famille, par M. Théophile Fragonard ;

9o Dans le fascicule de Prud’hon un état du portrait de Prud’hon, planche détruite sans avoir été tirée ; un état sur papier bleu de Marie-Louise ;

10o Dans les Notules, un tirage à part, sur Chine, des trois petites études de l’Amour de Prud’hon, un tirage du Violonneux de Gabriel de Saint-Aubin et un état du même Violonneux, à la pointe sèche, qui a été tiré seulement à deux ou trois exemplaires.

Et, en outre, la collection, sur Chine, des portraits que Vignères a édités pour joindre aux illustrations de mon livre.

Edmond de Goncourt. »

M. Marius Michel, en 1888, a splendidement recouvert cet exemplaire d’une reliure brune. Sur le plat, dans un champ sombre, il a incrusté des mosaïques en peau, non pas teinte à la surface mais pénétrée par la teinture, d’après des procédés retrouvés qu’employaient au XVIe siècle les relieurs de Nuremberg. Des tiges de lierre lancéolé et d’acer japonais (momichi) enlacent et enguirlandent un G majuscule. Il ne manque à ce beau travail que de rappeler un peu le dix-huitième siècle.

Pour cette reliure M. Bracquemond a gravé autrefois une branche de lierre avec un ornement et un monogramme. Cette eau-forte, qui n’a pas été employée, a été tirée à quelques épreuves. (Voir Beraldi, Graveurs du dix-neuvième Siècle, t. III, no 737 de l’œuvre de Bracquemond).

L’exemplaire de la Bibliothèque nationale, communiqué seulement à la Réserve, est incomplet. Il lui manque une eau-forte.

Pour joindre à l’illustration de l’Art du dix-huitième siècle, M. Varin a gravé ou fait graver sous sa direction, quinze portraits in-4o qui ont paru chez Vignères, rue de la Monnaie, 21, à Paris. Il a été tiré des épreuves avant la lettre, lettre grise, bistre ou noir sur Chine, et bistre ou noir sur blanc ; avec la lettre, bistre ou noir sur Chine et bistre ou noir sur blanc. On trouvera plus loin, dans l’Iconographie, la description des portraits d’Edmond et de Jules de Goncourt.

2e édition, revue et augmentée, 2 vol. in-8o, Paris, Rapilly, 1873-74.

Elle a été imprimée par Claye, en caractères elzéviriens, sur papier teinté et filigrané. Il a été tiré quatre cents exemplaires sur papier vergé.

Les notes, additions, errata qui, dans l’édition originale, avaient été reportés à la fin de l’ouvrage, sont distribués ici à la suite de chaque monographie.

3e édition, revue, augmentée et illustrée de planches hors texte. 2 vol. in-4o, divisés en quatorze fascicules comprenant chacun une monographie isolée et un catalogue de l’œuvre gravé du maître. Paris, A. Quantin, 1881.

Treize fascicules seulement avaient été annoncés au début de la publication. Chacun d’eux renferme cinq planches hors texte, la plupart tirées de la collection des auteurs et reproduites par l’héliogravure Dujardin. Il a été tiré cent exemplaires numérotés avec deux états des planches.

4e édition :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1881 et 1882.

Il a été tiré cinquante exemplaires sur papier de Hollande. La préface des deux premières éditions a été supprimée.

Articles importants de Th. Gautier (Moniteur universel, 1er avril 1862), Paul de Saint-Victor (Presse, 1er juin 1863, Moniteur universel, 1er juin 1874), E. Scherer (Temps, 24 février 1863), Théodore de Banville (National, 9 février 1874), Charles Blanc (Temps, 10 mars 1874), Ph. Burty (République française, 23 février, 9 décembre 1881, 3 juin 1882), Guy de Maupassant (Gaulois, 22 mars 1883).

15. — Les Hommes de lettres. — Charles Demailly.

Édition originale : les Hommes de lettres, 1 vol. in-12, Paris, Dentu, 1860.

Sept exemplaires ont été tirés sur papier de Hollande et un seul sur vélin chamois qui a été offert à J. Janin avec un hommage autographe et la mention : « Seul exemplaire tiré sur papier de couleur. » (Voir cat. de la vente J. Janin, no 897.)

Catalogue Conquet, déc. 1882. ex. sur Holl., avec envoi à P. de Saint-Victor, 75 fr.

2e édition, titre modifié : Charles Demailly, 1 vol. in-12, Librairie Internationale, Lacroix et Verboeckhoven, 1868.

3e édition :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1877.

Le Rappel (no du 16 septembre 1883 et suivants) a publié en feuilleton Charles Demailly.

Le manuscrit de la pièce primitive d’où est sorti le roman, a été détruit par les auteurs. MM. Paul Alexis et Oscar Métenier ont obtenu l’autorisation de tirer une nouvelle pièce de Charles Demailly.

Articles de Jules Janin (Débats, 30 janvier 1860), A. de Pontmartin (Union, 4 février 1860), J. Barbey d’Aurevilly (Pays, 28 mars 1860), A. Duchesne (Figaro, 5 août 1860).

16. — Les Maîtresses de Louis XV. — La duchesse de Châteauroux et ses sœurs. — Mme de Pompadour. — La du Barry.

Les trois monographies que nous venons d’indiquer ont été primitivement publiées sous ce titre collectif : Les Maîtresses de Louis XV, lettres et documents inédits.

Édition originale : vol., in-8o, Paris, Firmain-Didot frères, 1860.

Il a été tiré quelques exemplaires sur papier vélin fort.

L’ouvrage devenu plus important à partir de la seconde édition, a été divisé en trois volumes et le titre collectif a été remplacé par des titres individuels.

2e édition : La duchesse de Châteauroux et ses sœurs (Mlles de Nesles), nouvelle édition, revue et augmentée de lettres et documents inédits tirés de la Bibliothèque nationale, de la bibliothèque de Rouen, des Archives nationales et de collections particulières. 1 vol. in-12, Paris. Charpentier, 1879).

M. Edm. de Goncourt a augmenté la préface de la 1re édition.

2e édition : Madame de Pompadour, revue, augmentée, (comme ci-dessus), 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1879.

2e édition : La du Barry, revue, augmentée, … vol. in-12, Paris, Charpentier, 1878.

3e édition des trois ouvrages, revue (comme ci-dessus) 1881.

4e  édition : Mme de Pompadour, nouvelle édition … illustrée de cinquante-cinq reproductions sur cuivre par Dujardin, d’après des originaux de l’époque et de deux planches en couleur par Quinsac, 1 vol. in-4o, Paris, Didot, 1888.

Il a été tiré soixante-quinze exemplaires sur Japon, numérotés de 1 à 75 et cent exemplaires sur vélin, numérotés de 76 à 175. — Il existe quelques épreuves d’un portrait de Marie Leczinska, par un graveur anonyme, qui a été refusé.

Il a été gravé pour les Maîtresses de Louis XV, par Céroni, six portraits in-12, Paris, Blaizot : la duchesse de Châteauroux, Mme de Mailly, Mme de Vintimille, Mme de Pompadour, Mme du Barry, la reine Marie Leczinska. Cent épreuves in-4o ont été tirées sur Chine et numérotées.

Voir les articles de MM. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 24 mars 1879), A. Daudet (Journal officiel, 25 octobre 1878), J. Soury (Ordre, 12 juin 1878 et suivants). Nous avons réimprimé dans Anciens et Modernes (libr. C. Lévy, in-8o, 1885) le très bel article de Paul de Saint-Victor.

17. — Sœur Philomène.

Édition originale :vol. in-12, Paris, Librairie nouvelle, 1861.

Il a été tiré huit exemplaires sur papier de Hollande. L’un d’eux, avec un hommage des auteurs, a été adjugé 53 francs à la vente de P. de Saint-Victor.

« Nos Hommes de lettres nous ont coûté, à peu près, un billet de cinq cents francs. Sœur Philomène ne nous rapportera rien. C’est un progrès ! » (Journal des Goncourt, t. I, p. 387.) En effet, la Librairie nouvelle qui donnait vingt centimes par exemplaire aux auteurs, tomba en faillite quelques jours après la mise en vente de Sœur Philomène.

2e édition (nouvelle édition) : 1 vol. in-12, Paris, C. Lévy, 1876.

3e édition : 1 vol. petit in-12, Paris, Lemerre, 1876.

4e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

Traduction italienne : Biblioteca per tutti : Suor Filomena, con prefazione di E. Zola, Napoli, casa editrice A. Tocco, 1886, 2 vol. in-18.

MM. Jules Vidal et Arthur Byl ont tiré de ce roman une pièce en deux actes : pl. in-12, Paris, Léon Vannier, 1887. Il a été tiré quelques exemplaires sur Japon.

Sœur Philomène a été représentée, en 1887, au Théâtre Libre, puis reprise, en février 1888, par une troupe circulante qui l’a jouée dans tous les théâtres de la banlieue de Paris.

Le principal article sur le livre a été publié dans la Presse par P. de Saint-Victor, le 15 juillet 1861.

18. — La Femme au dix-huitième siècle. — L’Amour
au dix-huitième siècle.

Édition originale : 1 vol. in-8o, Paris, Firmin-Didot frères, 1862.

2e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1877.

3e édition : revue, augmentée et illustrée de soixante-quatre reproductions sur cuivre par Dujardin, d’après des originaux de l’époque, 1 vol. in-4o, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1887.

Il a été tiré cent exemplaires numérotés sur papier vélin. Une planche représentant la Chemise enlevée, d’après Fragonard et la Désolation des Filles de Joie, rejetées comme trop vives, ont été tirées à très petit nombre.

Il existe, au château de Saint-Jean d’Heurs, dans la bibliothèque de M. Ratier, un exemplaire curieux de la Femme relié par Marius Michel, d’après l’exemplaire du Mariage de Figaro, qui a appartenu à Marie-Antoinette.

Chapitre détaché de la Femme : l’Amour au dix-huitième siècle : édition originale : 1 vol. in-8o carré, Paris, Dentu, 1875, frontispice de Lalauze, vignettes et culs-de-lampe gravés par Boisvin.

Il a été tiré quelques exemplaires sur grand vélin teinté, sur Chine, Whatman et Hollande ; un seul sur Japon appartenant à M. Edm. de Goncourt. Ce volume renferme : 1o les cinq états du frontispice ; 2o les cinq états à part de l’en-tête ; 3o l’état à part du cul-de-lampe de la fin ; 4o les deux états, à part, d’un cul-de-lampe rejeté ; 5o les deux fumés, à part, de l’encadrement.

2e , 3e édition : même année, même désignation que la précédente.

Principaux articles publiés sur la Femme au dix-huitième siècle : Sainte-Beuve (Constitutionnel, 1er et 2 décembre 1862), A. de Pontmartin (Gazette de France, 30 décembre 1862), Paul de Saint-Victor (Presse, 2 février 1863), Em. Montégut (Moniteur universel, 17 février 1863), J. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 23 mai 1877), J. Soury (Temps, 26 octobre 1877), G. Geffroy (Justice, 22 décembre 1886).

19. — Renée Mauperin.

A été annoncée primitivement sous ce titre : La jeune Bourgeoisie ; — a paru dans l’Opinion nationale, en 1863.

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1864.

Il a été tiré huit exemplaires sur papier de Hollande, dont un, broché, avec envoi autographe, a été adjugé 76 francs à la vente de Paul de Saint-Victor.

2e  édition : 1 vol. petit in-16, Paris, Lemerre, 1875 ; portraits à l’eau-forte de J. de Goncourt par Rajon, d’Edmond par Boilvin.

3e édition : définitive, 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

Vingt-cinq exemplaires sur papier de Hollande.

4e édition : 1 vol. in-32, Paris, Charpentier, 1880, avec deux eaux-fortes de E. Morin. Il a été tiré soixante-quinze exemplaires sur Hollande, avec double suite des gravures sur Chine.

5e édition : 1 vol. in-8o, Paris, Charpentier, 1883.

Cette édition renferme dix compositions à l’eau-forte par James Tissot. Tirage à cinq cent cinquante exemplaires qui se subdivisent ainsi : nos 1 à 20, sur papier impérial du Japon, avec épreuves des eaux-fortes tirées avant la lettre sur papier vélin du Japon, signées par l’artiste, et une seconde épreuve sur papier de Hollande ; nos 21 à 50, sur papier impérial du Japon avec les épreuves des eaux-fortes tirées avant la lettre sur Japon, signées par l’artiste, et une seconde épreuve sur Hollande ; nos 51 à 100 sur Whatman, avec les épreuves des eaux-fortes tirées avant la lettre sur le même papier et signées par l’artiste ; nos 101 à 550, sur papier de Hollande, avec les épreuves des eaux-fortes sur papier de Hollande et revêtues du timbre de l’artiste.

Chaque épreuve des eaux-fortes porte le timbre de M. James Tissot et les épreuves de luxe sont revêtues de sa signature. Le tirage a été fait, à Londres, par M. F. Goulding, sous la direction du graveur.

Les indications contenues dans le catalogue de la bibliothèque Charpentier de novembre 1887, diffèrent des indications ci-dessus et accusent, par erreur, un tirage à cinq cents.

Traduction danoise : Renée Mauperin, med et forord af Alphonse Daudet, paa Dansk ved N.-J. Berendsen, Copenhague, Schous Forlag, 1879.

Traduction italienne : Renata Mauperin, con prefazione di Emilio Zola, 2 vol. in-32, Naples, Pietrocola, 1888.

La pièce que M. Henri Céard a tirée de Renée Mauperin et qui a été représentée à l’Odéon en 1887, n’a pas été imprimée.

Principaux articles : MM. J. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 19 mai 1875), P. de Saint-Victor (Presse, 11 avril 1864, Moniteur universel, 24 mai 1875), Cuvillier-Fleury (Débats, 19 décembre 1864), Ch. Monselet (Figaro, 3 avril 1864), Challemel-Lacour (Temps, 15 mars 1864).

20. — Germinie Lacerteux (Roman).

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1865.

2e  édition (américaine, en français), plaq. gr. in-8o, à deux colonnes, New-York, Ch. Lassalle, éditeur, bureau du Courrier des États-Unis, 92, Walker st., 1868 (95 pages, contient la préface).

Contrefaçon que M. Edm. de Goncourt n’a connue qu’en 1888.

3e édition : 1 vol. petit in-16, Paris, Lemerre, 1876. Contient : La Fosse commune au cimetière Montmartre, frontispice gravé à l’eau-forte par Chauvel, d’après une aquarelle de Jules de Goncourt offerte au théâtre de l’Odéon.

4e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

5e édition : 1 vol. in-4o, Paris, Quantin, préface inédite, tirée du Journal, dix dessins de Jeanniot gravés à l’eau-forte, par L. Muller. Fait partie de la Bibliothèque des Chefs-d’œuvre du Roman contemporain.

Il a été tiré cent exemplaires numérotés sur grand Japon, avec double suite des eaux-fortes.

M. Paul Gallimard, de la Société des Amis des livres, vient d’entreprendre une édition de Germinie, in-8o, caractères de Didot, papier Whatman. Elle sortira des presses de M. Billard et sera tirée seulement à trois exemplaires. Le premier, pour M. de Goncourt et le second pour M. G. Geffroy, qui doit écrire une préface spéciale, contiendront dix eaux-fortes de M. Raffaelli, en deux ou trois états ; le troisième, celui de l’éditeur, contiendra un plus grand nombre d’états, les dix dessins originaux des eaux-fortes hors texte, plus dix dessins dans les marges.

Voilà une entreprise louable qui va faire bien des jaloux !

Traductions italiennes : Germinia Lacerteux, versione italiana di C. Pizzigoni, 1 vol. in-18, Milan, Ambrosoli, 1881 ;

Germinia Lacerteux, con prefazione di Emilio Zola, 1 vol. in-18, Milan, Quadrio, 1882.

Traduction danoise : Germinie Lacerteux, tr. Rasmussen, Copenhague, Hauberg et Cie.

Le Salut public, de Saint-Pétersbourg, a dû publier, en 1875, une traduction en russe de Germinie. On assure, — sans que j’aie réussi à me procurer d’indications précises, — que presque tous les ouvrages des Goncourt ont été traduits dans les périodiques russes.

Principaux articles : MM. G. Merlet (France, 21 mars 1865), Ed. Villetard (Revue nationale, 10 avril 1865), Émile Zola (Figaro, 31 janvier 1868).

Voir plus bas, no 38, la description de Germinie Lacerteux, pièce représentée à l’Odéon.

21. — Henriette Maréchal.

Drame en trois actes, en prose, représenté pour la première fois sur le Théâtre Français, le 5 mars 1865, précédé d’une histoire de la pièce.

Elle était en cours de publication dans l’Événement quand parut la brochure.

Édition originale : 1 vol. in-8o, Paris, Librairie internationale, Lacroix et Verboeckhoven, 1866. L’exemplaire des auteurs est bien curieux. « Il renferme : 1o une aquarelle de Gavarni pour le costume de Mlle Ponsin en muse du Carnaval ; 2o une lettre du dessinateur, avec un croqueton apportant un changement à la coiffure ; 3o les vers autographes de Th. Gautier écrits de cette petite écriture fine, menue et comme gravée. » Voir la Maison d’un Artiste, t. Ier, p. 349.

Au sujet de ce prologue, nous trouvons une note intéressante dans la savante bibliographie qui a pour titre : Histoire des Œuvres de Th. Gautier que le vicomte de Spoelberch de Lovenjoul a faite si complète et si pleine de documents :

« 2020. — Prologue d’Henriette Maréchal. Le Moniteur universel du soir, 7 décembre 1865. Ce prologue en vers qui accompagna toutes les éditions de la pièce de MM. de Goncourt fit partie, en 1866, de la seconde édition des Poésies Nouvelles de Th. Gautier, d’où il est sorti, en 1872, pour entrer dans son Théâtre qu’il n’a plus quitté depuis. L’autographe de ce prologue, déposé aux archives de la Comédie Française, contient quelques variantes. Il est précédé de cette phrase expliquant la situation, au lever du rideau : “Une femme costumée se débarrasse des étreintes d’un masque qui la lutine et fait quelques pas vers l’avant-scène.”

Les deux derniers vers sont écrits ainsi :

Quand on a feuilleté l’album de Gavarni
L’action apparaît terrible…

Un masque la prend par la taille et l’emmène au fond du théâtre, en disant :

As-tu fini ? »

Le début de ce prologue a été reproduit, en fac-similé, dans l’Art du 15 mars 1855.

2e édition, revue et augmentée, 1 vol. in-12, Paris, Librairie internationale, Lacroix-Verboeckhoven, s. date.

3e édition. Désignation pareille. On remarque, au verso du faux-titre, ce classement nouveau des romans :

Artistes : Les Hommes de lettres. — L’Atelier Langibout (en préparation).

Bourgeois : Renée Mauperin. — Mlle Tony Fréneuse (en préparation).

Peuple : Sœur Philomène. — Germinie Lacerteux.

On retrouvera plus loin Henriette Maréchal dans la publication in-12 de la maison Charpentier qui a pour titre collectif : Théâtre.

La polémique qu’a soulevée Henriette Maréchal a été alimentée par un grand nombre d’articles de journaux, de brochures et de dessins satiriques. Nous notons les principaux : Articles de journaux contre la pièce : Étienne Arago (Avenir national, 6 décembre 1865), Henri de Pène (Gazette des Étrangers, 7 décembre 1865).

Articles de journaux soutenant la pièce : J. Vallès (Figaro, 6 décembre 1865), Catulle Mendès (l’Art, 8 décembre 1865), Jouvin (Figaro, 10 décembre 1865), J. Janin (Débats, 11 décembre 1865), Th. Gautier (Moniteur universel, 11 décembre 1865), Paul de Saint-Victor (Presse, 11 décembre 1865).

Brochures et placards :

Ce que je pense d’Henriette Maréchal et du Théâtre de mon temps, par Pipe-en-Bois (M. Yveling Rambaud), pl. in-8o, Paris, Librairie centrale, 1886. La vraie date est le 16 décembre 1865, jour de la publication de la pièce.

Chanson de Pipe-en-Bois, par Eugène Granger, dans la deuxième livraison de la Lanterne magique.

Le Cas de M. de Goncourt, par un Spectateur, placard in-4o, Paris, Brière, à deux colonnes.

Dessins satiriques et autres :

Bertall : Choses du moment (Journal amusant, 16 décembre 1865), — du même : la Déesse du Bœuf gras dompte Pipe-en-bois (Journal amusant, 3 février 1866). — Morland : Pipe-en-Bois à la tête d’un orchestre de siffleurs (Lune, janvier 1866), — Scène du bal de l’Opéra (Illustration, 16 décembre 1865), — Henriette Maréchal (Vie parisienne, 9 décembre 1865).

Enfin une lithographie in-4o, signée Leroux, représentant, devant le Théâtre Français, un homme montrant un sifflet qu’il prépare pour la représentation de Henriette (Collection Ph. Burty).

Henriette a été reprise, à l’Odéon, le 11 avril 1885. Elle a été donnée aussi au Théâtre Molière de Bruxelles, en 1885 ; et au Théâtre Michel de Saint-Pétersbourg, le 26 novembre 1888.

22. — Idées et Sensations.

Sous ce titre, les auteurs ont extrait de leur Journal les morceaux d’un caractère général qui pouvaient être publiés sans inconvénient en 1866. Le livre, présenté au public sous une forme matérielle rare et charmante, n’eut pas de succès. L’édition presque entière traîna longtemps dans les librairies au rabais. Au fur et à mesure de la publication du Journal, les fragments ont repris leur place dans l’ensemble. Il est donc vraisemblable qu’ils ne seront plus réimprimés à part. Voir ici Journal des Goncourt, no 22 bis.

Édition originale : 1 vol. grand in-8o, Librairie internationale Lacroix-Verboeckhoven, 1866. Cinq exemplaires ont été tirés sur papier de Hollande ; un d’eux portait le no 1374 du catalogue de la vente J. Janin.

Sur un exemplaire de cette édition qui a passé dans sa vente publique, en mars 1870, no 669, Sainte-Beuve avait écrit, sous les noms des auteurs : « Ce sont des modernes, de purs modernes, deux hérétiques en littérature des plus distingués et des plus aimables. »

2e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier.

Traduction danoise : Tanker og Indtryk, 1 vol. in-18 de la Dansk Folkebibliothek, Copenhague, Fortlagh af P. Hauberg, traducteur Rudolf Schmidt.

Principaux articles : Lagenevais (Henri Blaze de Bury, Revue des Deux-Mondes, 1er juin 1866), P. de Saint-Victor (Presse, 21 mai 1866), Ph. Burty (Chronique des Arts, 9 avril 1868), Sainte-Beuve (Constitutionnel, 14 mai 1866), B. Jouvin (Figaro, 24 mai 1866), et un article de M. de Pontmartin (Revue des Deux-Mondes, 1er juin 1866), sous ce titre : Symptômes du temps : la Curiosité en littérature.

23. — Manette Salomon.

Annoncée primitivement sous ce titre : l’Atelier Langibout.

Édition originale : 2 vol. in-12, Librairie internationale, Lacroix-Verboeckhoven, 1865.

Cinq exemplaires ont été tirés sur papier de Hollande. L’un d’eux, dans le catalogue de la vente J. Janin, portait le no 776.

Les deux volumes de l’exemplaire des auteurs ont été reliés en un par Lortic. Dans les plats en cuir de Russie sont encastrés deux précieux émaux de M. Claudius Popelin représentant Manette nue, de face et de dos, donnant la pose sur sa table de modèle.

2e édition : même désignation que la précédente, 1868.

3e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

MM. Wolff (Figaro, 26 nov. 1867), A. Duchesne (Figaro, 30 nov. 1867), J. Vallès (Situation, 10 nov. 1867) ont écrit les principaux articles sur Manette Salomon.

24. — Madame Gervaisais.

Les manuscrits des ouvrages des Goncourt antérieurs à Madame Gervaisais ne semblent pas avoir été conservés. Celui-ci, tout entier de la main de Jules, a été donné à M. Ph. Burty. In-4o  sur Bull jaune, écrit à mi-page en hauteur. Il contient 91 pages. Il est enveloppé d’une reliure en vélin vierge, souple.

Édition originale : 1 vol. in-8o, Paris, Librairie internationale Lacroix-Verboeckhoven, 1869. Il a été tiré quelques exemplaires sur papier de Hollande.

2e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1876.

3e édition : nouvelle édition, 1 vol. in-32, Paris, Charpentier, 1885, avec deux dessins de Desmoulin gravés à l’eau-forte par Manesse.

Il a été tiré cinquante exemplaires numérotés sur Hollande, vingt-cinq sur Chine et sur Japon.

Articles sur Madame Gervaisais : MM. Ph. Serret (Univers, 28 mai 1869), A. de Pontmartin (Gazette de France, 14 mars 1869), Émile Zola (Gaulois, 18 janvier, 9 mars 1869), J. Barbey d’Aurevilly (Nain jaune, 7 mars 1869).

25. — Gavarni, l’homme et l’œuvre.

Paru dans le Bien public, du 18 juin 1872 au 4 mars 1873.

La préface avait paru dans le même journal le 26 mai 1872. Un extrait, sous ce titre Vireloque, avait paru, dans le Diable, le 30 avril 1870.

À cette monographie de Gavarni se rattache un travail paru primitivement dans d’Après Nature, et qui a été fondu et développé. Gavarni, voulant publier des séries de lithographies, demanda à J. Janin, P. de Saint-Victor, Edmond Texier, Edmond et Jules de Goncourt un texte préliminaire. Les Goncourt prirent pour sujet la généralité de l’œuvre. Le volume in-4o parut à Paris, chez Morizot, sans date.

Édition originale : 1 vol. in-8o, Cavalier vélin, H. Plon, 1873, avec portrait à l’eau-forte gravé par Flameng, d’après Gavarni.

Trente exemplaires ont été tirés sur papier vergé.

2e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1879.

Cinquante exemplaires sur papier de Hollande.

Le principal article sur le Gavarni des Goncourt a été publié par M. Delaborde (Revue des Deux Mondes, 1er septembre 1873).

À propos de Gavarni, je note au passage ce billet inédit écrit sur une carte à M. Henri Beraldi pour le remercier de l’envoi du tome VII de ses Graveurs du XIXe siècle :

Edmond de Goncourt

Avec tous ses remerciements pour le sympathique Catalogue de l’œuvre de mon frère et les aimables citations des deux frères dans le Catalogue Gavarni.

Un seul désaccord et à propos de Gavarni. Pour moi, les lithographies de Thomas Vireloque sont d’un aussi grand maître, d’un maître tenant autant aux grands maîtres anciens que les plus puissantes compositions de Daumier. Et quand je dis maîtres anciens, j’aurais voulu vous faire voir une pierre de l’artiste non terminée, pierre à nous et qui fut détruite par un malentendu, pierre traitée avec le procédé carré des dessins du Cangiage qu’il ne connaissait pas, certes !

26. — La Patrie en danger.

Drame en cinq actes, en prose, lu au comité du Théâtre Français sous le titre de Mademoiselle de la Rochedragon. Il a été représenté au Théâtre Libre, le 19 mars 1889.

Pour la première représentation, M. Raffaelli a dessiné un programme gravé par le procédé Gillot et qui représente M. Antoine dans trois ou quatre de ses rôles.

Édition originale : 1 vol. in-8o, Paris, Dentu, 1873. Elle contient une préface de M. Edmond de Goncourt.

2e édition : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1889.

On retrouvera la Patrie en danger dans le volume collectif Théâtre édité par la maison Charpentier.

Principaux articles : MM. H. Céard (Siècle, 20 mars 1889), L. Besson (Événement, 21 mars 1889), H. de Lapommeraye (Paris, 21 mars 1889), Arm. Silvestre (Estafette, 21 mars 1889), H. Bauer (Écho de Paris, 21 mars 1889), Bernard Derosne (Gil Blas, 21 mars 1889), H. Fouquier (XIXe Siècle, 24 mars 1889), Jules Lemaître (Débats, 23 mars 1889).


EDMOND DE GONCOURT
27. — Antoine Watteau.

Catalogue raisonné de l’œuvre peint, dessiné et gravé d’Antoine Watteau. Édition unique :vol. in-8o, Paris, Rapilly, 1875, avec un portrait du maître d’après lui-même, gr. par P. Sellier.

Il a été tiré quelques exemplaires sur Chine, sur Whatman, sur Hollande.

28. — Prud’hon.

Catalogue raisonné de l’œuvre peint, dessiné et gravé, de P. P. Prud’hon. Édition unique :vol. in-8o, Paris, Rapilly, 1876, avec un portrait du maître d’après une miniature qu’il avait donnée à M. Fauconnier et qui appartient à M. A. Sensier, gr. par Alphonse Leroy.

Il a été tiré quelques exemplaires sur Chine, sur Whatmann et sur Hollande.

29. — La Fille Élisa.

Un fragment ayant pour titre Alexandrine phénomène a paru dans la République des lettres (18 mars 1877).

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1878.

On sait que la librairie Charpentier a inauguré une façon spéciale de numéroter les tirages. Le titre de ses volumes ne porte plus 2e , 3e , 4e  édition, mais 2e , 3e , 4e  mille. En 1887, le tirage de la Fille Élisa montait à 28,000 ; ce qui, avec les cent exemplaires de passe par mille, fait plus de 30,000.

Du premier tirage il existe soixante-quinze exemplaires sur papier de Hollande et deux exemplaires sur papier de Chine. Le no 1 fait partie de la bibliothèque d’Auteuil et renferme deux états, sur Chine et sur Hollande, d’une eau-forte de Léopold Flameng représentant la scène de l’Invalide cul-de-jatte.

Le graveur l’a pimentée d’une facétie amicale à l’adresse de M. Philippe Burty, séducteur de raretés. On lit, écrit à la pointe sèche : tiré à trois épreuves. Burty n’en a pas ! — Une de ces trois épreuves (je ne crois pas beaucoup aux tirages à trois !) fait partie de l’œuvre du graveur, aux Estampes de la Bibliothèque nationale. Elle porte l’estampille du dépôt légal. (Voir Beraldi, les Graveurs du dix-neuvième siècle.)

Le manuscrit de la Fille Élisa ayant servi à l’impression, a été conservé par l’auteur, il renferme 125 feuillets in-4o, de Bull jaune, écrits en hauteur, à mi-page. La reliure en maroquin noir plein est de Pierson.

Deux pages de la copie ont été supprimées. C’est une scène dont voici le sujet : Des musiciens ambulants, à la fin d’un accablant après-midi d’été, sont venus se planter dans une maison publique, où traînent, sur les sophas, des femmes nonchalantes et avachies. La musique les éveille et leur donne le besoin de s’étirer. La valse commence. Les femmes s’accouplent, le rythme accéléré s’accentue, le dieu des ménades s’empare de ces corps frénétiques, et peu à peu, rendues furieuses par une folie tournoyante, elles arrachent d’elles et lancent au loin les vêtements légers qui les couvrent.

Leur garde-chiourme femelle entre au bruit qu’elles font, saisit un fouet, à tour de bras, poursuit en fouaillant ces chairs nues pantelantes, et donne, par la douleur, une excitation nouvelle à ces toupies vivantes défrenées. Le morceau est superbe. Le mouvement de la prose s’accentue comme celui du tutti prestissimo d’un final de symphonie et donne l’impression du tercet que Dante inflige aux voluptueux :

La bufera infernal, che mai non resta.
Mena gli spirti con la sua rapina,
Voltando, e percotendo gli molesta.

Cette scène de la Fille Élisa devait être composée en carton et distribuée à quelques amis. M. de Goncourt n’a pas donné suite à ce projet.

En dehors de l’auteur et de l’éditeur, il a été fait une horrible illustration à l’eau-forte par M. A. Girardin. Elle se compose de 5 planches : 1o portrait d’Élisa en toilette de bal ; 2o Élisa à Clairvaux ; 3o le Lupanar ; 4o Élisa et un soldat assis sur l’herbe ; 5o le Soldat mort. (Collection Ph. Burty.)

La Fille Élisa a été donnée en prime par le Nain jaune qui avait pris soin, au préalable, de publier contre le livre des articles violents.

Traduction espagnole : La Jóven Elisa, tr. F. Orfila, 1 vol. in-8o, Barcelone, 1878.

Lire les articles de MM. Edm. Tarbé (Gaulois, 28 mars 1877) ; Fouquier (Courrier de France, 30 mars 1877) ; Colani (Courrier littéraire, 25 mars 1877) ; Henri Céard (Actualité, 29 avril, 6 mai, 13 mai 1877). M. Brévanne, dans le Tintamarre (1er avril ; voir aussi 6 mai 1877), a publié une parodie : la Fille Élisabeth, qui lui a valu une poursuite correctionnelle suivie d’une condamnation.

M. Pépin dans le Grelot (1er juillet 1877) a publié une grande charge polychrome représentant l’Assommoir et la Fille Élisa.

Il a été fait aussi une parodie : la Fille Élisa, scène d’atelier en un acte, par un auteur bien connu (Lemercier de Neuville), avec illustration d’un artiste aussi renommé qu’original, à Rome, (Paris) au temple de Vénus, s. d. pl. in-8o de 32 pages, couverture en vélin vert d’eau. — Extrait de la préface : « Ami lecteur, je ne te conseille point de colporter ce livre sous le manteau : il n’a point les mérites pimentés nécessaires pour cela : je ne te conseille point non plus de le laisser traîner dans la chambre de ta fille ni dans le salon de ta femme ; non pas que je craigne son influence sur la vertu de l’une, ni sur l’innocence de l’autre, mais à vrai dire, là il ne serait pas à sa place. » On voit que l’esprit pétille !!

Cette brochure renferme deux eaux-fortes représentant toutes deux Élisa arrêtant un passant.

30. — Les Frères Zemganno.

Le manuscrit qui a servi à l’impression, in-4o, sur Bull jaune, a 179 feuillets. Il a été relié par Pierson en maroquin grenat (bibliothèque d’Auteuil).

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1879.

Il a été tiré cent exemplaires sur papier de Hollande. En 1885 cet ouvrage avait atteint le huitième mille.

Traduction anglaise : The Zemganno Brothers, 1 vol. in-12, Londres, Maxvell.

Ce livre a eu un si grand succès en Angleterre qu’un barnum a écrit à l’auteur pour lui proposer très sérieusement, « vu sa grande expérience de l’art, » de fonder avec lui un cirque !

Il a été tiré, en 1889, des Frères Zemganno, par MM. P.  Alexis et O. Métenier, une pièce en trois actes, en prose, qui doit être représentée prochainement au Théâtre libre.

Lire une Lecture chez Edmond de Goncourt, dans Souvenirs d’un Homme de lettres par M. A. Daudet, 1 vol. in-12, Paris, Marpon et Flammarion, 1888, reproduction d’un article, paru en 1877, dans le Nouveau Temps, de Saint-Pétersbourg. Les deux dessins représentant la bibliothèque d’Auteuil et surtout le portrait de M. Edmond de Goncourt sont très fidèles et très curieux.

Principaux articles : Karl Steen (Madame Alphonse Daudet, Journal officiel, 3 juin 1879), A. Daudet (Revue de France, 15 mars 1879), É. Zola (Voltaire, 23 mars, 6 et 13 mai 1879), A. de Pontmartin (Gazette de France, 11 mai 1879), Fr. Sarcey (XIXe Siècle, 9 mai 1879), J. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 12 mai 1879).

Il est bien désirable qu’on reprenne le projet d’une édition in-4o des Frères Zemganno avec des lithographies originales de l’étonnant fantaisiste Jules Chéret.

21 et 26 bis. — Théâtre.

Renferme Henriette Maréchal, la Patrie en danger et une préface nouvelle.

Édition originale collective :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1879.

Cinquante exemplaires ont été tirés sur papier de Hollande et dix sur papier de Chine.

31. — La Maison d’un Artiste.

Des fragments ont été donnés dans le Voltaire (23 novembre, 2, 8, 14, 16 décembre 1879), et sous ce titre les Marchands d’Estampes, un autre fragment fut publié par le Moniteur du Bibliophile (janvier-mars 1880).

Édition originale :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1881.

Cinquante exemplaires ont été tirés sur papier de Hollande et dix sur papier de Chine.

Pour illustrer la Maison d’un Artiste, il a été fait par M. Lochard vingt-deux clichés photographiques in-4o, qui ont été tirés à très petit nombre et qui ne se vendent pas. Un exemplaire a été déposé au Département des Estampes de la Bibliothèque nationale et un autre à la Bibliothèque Carnavalet.

Ils représentent : 1o Façade de la maison, boulevard Montmorency, à Auteuil ; 2o -3o Vestibule, panneau contre la cuisine, deux clichés ; 4o Vestibule avec la vue de l’escalier ; 5o Salle à manger ; 6o Petit salon, — panneau de la cheminée ; 7o Grand salon, — panneau du fond ; 8o Grand salon, — panneau de la glace sans tain ; 9o Bibliothèque au premier étage, panneau de la cheminée attenant au no 55 ; 10o -11o Cabinet de travail, — panneau contre le cabinet de toilette dont la porte est ouverte, deux clichés ; 12o -13o Grenier — première pièce, — deux vues ; 14o Grenier, — deuxième pièce ; 15o Premier étage, cabinet de l’Extrême-Orient, panneau de la cheminée attenant au no 55 ; 16o Cabinet de l’Extrême-Orient, panneau du fond avec la grande vitrine des porcelaines ; 17o Chambre à coucher, — vue prise par la porte du cabinet de toilette montrant le couronnement du lit répété dans la glace ; 18o Grenier, — panneau du fond, à droite, attenant au no 55 ; 19o Grenier, — la petite pièce du fond, au-dessus de la chambre à coucher ; 20o Façade sur le jardin ; 21o Porte de service sur l’allée de la grille ; 22o  Fond du jardin avec le petit rocher couvert de lierre.

À cette suite il faut ajouter une reproduction faite par Braun du plafond du grand salon. C’est une tapisserie des Gobelins qui représente les Forges de Vulcain, d’après un carton de Natoire. Cette photographie fut faite sur la demande du roi Louis de Bavière.

M. Frantz Jourdain a publié dans la Construction moderne (11 février 1888) une étude intitulée : Intérieurs d’artistes. Elle contient trois bois, d’après les photographies de Lochard, qui représentent l’escalier, la chambre coucher, le cabinet de travail, dessinés par H. Toussaint.

Il a été beaucoup écrit sur la Maison d’un Artiste. Voir les articles de Mme Alphonse Daudet (Karl Steen, Globe, 31 mars 1881), MM. Guy de Maupassant (Gaulois, 12 mars 1881), É. Zola (Figaro, 15 mars 1881), Henri Céard (Express, 18 mars 1881), P. Arène (République française, 1er avril 1881), Gonse (Gazette des Beaux-Arts, 1881), Spiridion (Frantz Jourdain, Phare de la Loire, 10 novembre 1884) ; Wedmore (Academy, 17 décembre 1881).

32. — La Saint-Huberty.

D’après sa correspondance et ses papiers de famille. — A été publiée dans le Globe du 17 au 24 mai 1879.

Édition originale : 1 vol. in-16 carré, Paris, Dentu, 1882, portrait gravé à l’eau-forte par Lalauze, encadrement du texte dessiné par Pallandre, gr. sur bois par Méaulte. Tirage à petit nombre. Cent exemplaires sur papier de Hollande et quelques exemplaires sur papier de Chine.

2e édition : (titre modifié) Madame Saint-Huberty, et sous la rubrique générale : les Actrices du XVIIIe siècle, 1 vol. in-12, Charpentier, 1883. Préface ajoutée.

33. — La Faustin.

A paru, en novembre et décembre 1881, dans le Voltaire qui, la veille de la publication, fit distribuer dans Paris une carte-réclame, en couleur, représentant la Faustin en costume tragique, dans une salle d’armes. Le manuscrit a été donné par l’auteur au directeur du Voltaire. C’est probablement le manuscrit signalé par les journaux qu’avait acquis, à très haut prix, le roi Louis II de Bavière.

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1882. Il a été tiré 175 exemplaires sur papier de Hollande. En 1885 le tirage s’élevait à 16,000.

2e édition : 1 vol. in-16, Paris, Lemerre, 1887, vingt-cinq exemplaires sur papier de Hollande, quinze sur Chine.

Traduction américaine : La Faustin, a life study, 1 vol. in-8o carré, Philadelphie, Peterson, s. d.

Ont écrit sur la Faustin : MM. H. Céard (Vie moderne, 28 janvier 1882), Fouquier (XIXe Siècle, 24 janvier 1882), Alph. Daudet (Réveil, 24 janvier 1882), Jean Richepin (Gil Blas, 1er février 1882), Guy de Maupassant (Gaulois, 1er février 1882), P. Bourget (Parlement, 2 février 1882), H. Céard (Express, 6 et 7 février 1882), J. Barbey d’Aurevilly (Constitutionnel, 27 février 1882), G. Geffroy (Justice, 21 mars 1882), Émile Zola (Bien public, 2 avril 1882).

34. — Chérie.

Le manuscrit petit in-4o, sur Bull jaune, a 265 feuillets. Reliure pleine La Vallière (bibliothèque d’Auteuil). Il porte sur un feuillet de garde la note manuscrite que voici : « De nombreux changements ont été apportés au texte primitif pendant la correction des épreuves. — E. de G. »

Chérie a été publiée dans le Gil Blas, en mars et avril 1884. La préface inédite parut dans le Figaro, le 17 avril 1884. On trouvera ce roman annoncé sous le nom de Mademoiselle Tony Fréneuse.

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1884.

Il a été tiré cent exemplaires sur papier de Hollande, dix sur papier de Chine, deux sur Japon. En 1885, Chérie était arrivée au seizième mille.

2e édition : 1 vol. in-16, Paris, Lemerre, 1889, vingt-cinq exemplaires sur papier de Hollande, quinze sur Chine.

Traduction danoise : Marchallens Sonnedatter (la Fille du maréchal), tr. Berendsen, 1 vol. in-12, Copenhague, 1884.

Principaux articles parus sur Chérie : Paul Alexis (Réveil, 20 avril 1884), G. Geffroy (Justice, 21 avril 1884 et 2 février 1885), Becque (Nation, 25 avril 1884), Spiridion (Frantz Jourdain, Phare de la Loire, 25 avril 1884), Guy de Maupassant (Gaulois, 27 avril 1884), Paul Alexis (Réveil, 27 avril 1884).

JULES DE GONCOURT

35. — Lettres.

Édition originale : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1885, renferme un fac-simile de lettre et un portrait à l’eau-forte, gravé par E. Abot, d’après Claudius Popelin. L’émail original a été encastré par Lortic dans les Reliquiæ de Jules, recueil de lettres de condoléances et d’articles nécrologiques qui ont été pieusement réunis en volume et qui font partie de la bibliothèque d’Auteuil. L’émail est d’or sur champ de sable.

En tête du volume, une préface par M. H. Céard.

Il a été tiré dix exemplaires numérotés sur Japon et cinquante-cinq exemplaires sur Hollande.

En dehors de ce volume, nous relevons : Lettre à M. Philippe Burty (Musée universel, 17 mars 1877), lettre à M. Pouthier (Gazette anecdotique, 15 avril 1877), des fac-simile de lettres autographes d’Edmond et de Jules dans le Livre (10 mai 1881), et des lettres inédites dans le numéro spécimen de la Revue contemporaine (25 janvier 1885).

Ont écrit sur ce volume : MM. E. Blavet (Parisis, Figaro, 15 avril 1885), Alexandre (Événement, 16 avril 1885), d’Armon (France libre, 25 avril 1885), G. Geffroy (Justice, 28 avril 1884), Spiridion (Frantz Jourdain, Phare de la Loire, 2 mai 1885), Fouquier (France, 22 mai 1885), Cameroni (Sole, trois articles commençant le 30 avril 1885), Vittorio Pica (Domenica del Fracassa, 17 mai 1885), Astori (Gazzetta del Popolo, 7 juin 1885).

EDMOND ET JULES DE GONCOURT

36. — Pages retrouvées.

Édition unique : 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1886, avec une préface de Gustave Geffroy. C’est un recueil d’articles qui remontent presque tous aux débuts littéraires des auteurs. On trouvera plus loin, dans le relevé des articles de journaux et de revues leurs provenances et leurs dates.

Cinquante exemplaires ont été tirés sur Hollande.

22 bis. — Journal des Goncourt.

Mémoires de la vie littéraire. — Voir plus haut, no 22, Idées et Sensations, publiées en 1866 et qui sont des extraits du Journal. Les auteurs avaient l’intention de ne pas le publier eux-mêmes. Les cahiers devaient être — en vertu d’une disposition testamentaire — remis cachetés à l’administrateur de la Bibliothèque nationale, pour n’être ouverts et publiés que vingt ans après la mort du frère survivant. En 1886, M. Edmond de Goncourt céda aux sollicitations de ses amis et consentit à donner quelques extraits. La publication commença dans le Figaro illustré, le 25 décembre 1885 et suivit, dans le corps du journal, à partir du 28 juillet 1886.

Déjà un long morceau avait été cueilli pour servir de préface à l’édition in-4o que la maison Quantin fit de Germinie Lacerteux ; un autre extrait servait de préface au Théophile Gautier de M. Bergerat.

Premier volume, 1851-1861, édition originale :1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1887. Cinquante exemplaires numérotés sur papier de Hollande.

Deuxième volume, 1862-1865, édition originale :vol. in-12, Paris, Charpentier, 1887, même tirage sur Hollande que le précédent.

Troisième volume, 1866-1870, même désignation et même tirage que les précédents.

Le tirage des trois volumes est actuellement à 7,000.

M. Edm. de Goncourt écrivait à la fin de la préface du tome Ier : « Mon frère mort, regardant notre œuvre littéraire comme terminée, je prenais la résolution de cacheter le journal à la date du 20 juin 1870, aux dernières lignes tracées par sa main. Mais alors j’étais mordu du désir amer de me raconter à moi-même les derniers mois et la mort du pauvre cher, et, presque aussitôt, les tragiques événements du siège et de la Commune m’entraînaient à continuer ce journal qui est encore, de temps en temps, le confident de ma pensée. »

La troisième partie publiée du Journal s’arrête au 23 juin 1870, lendemain de l’enterrement de Jules. La partie plus récente et aussi les passages que l’auteur n’a pas cru devoir publier de son vivant, sont réservés pour une publication posthume et lointaine. Nous en avons donné ici d’assez longs extraits, la plupart absolument inédits. Un fragment relatif au siège de Paris en avait été précédemment séparé. On le trouvera dans un supplément du Figaro avec des dessins de M. Tiret Bognet et une lettre ornée de M. Trinquier.

Voir sur le Journal les articles suivants : Raoul Frary (Nouvelle Revue, 1er août 1888) ; Fr. Sarcey (Parti national, 11 mai 1888) ; Th. Soupé (Salut public, 5 janvier 1889) ; Paul Gaulot (Revue de la France moderne, août 1888) ; Anatole France (Temps, 20 mars 1887) ; Henri Chambige (Revue générale, 15 mai 1887) ; A. Daudet (Figaro, 21 octobre 1887).

37. — Préfaces et manifestes littéraires.

Édition unique, 1 vol. in-12, Paris, Charpentier, 1888. Il a été tiré vingt-cinq exemplaires numérotés sur papier de Hollande.

La couverture de Pages retrouvées contient l’annonce suivante : « Sous presse : Préfaces et manifestes littéraires (Roman — histoire — théâtre — art français — japonisme) japonisme). Volume contenant une bibliographie de l’œuvre des deux frères par Maurice Tourneux. »

Le volume a paru dans cette bibliographie.

EDMOND DE GONCOURT

38. — Germinie Lacerteux.

Pièce en dix tableaux, représentée à l’Odéon, le 19 décembre 1888. — Édition unique : pl. in-12, Paris, Charpentier, 1889.

Il a été tiré quatre exemplaires sur Japon remis tous quatre à l’auteur.

Les premiers exemplaires vendus de Germinie ne renferment pas une seconde préface de quatre feuillets, numérotés de  i à viii, contenant une pétition adressée par l’auteur à la Chambre des députés pour demander la suppression de la Censure.

Mme Bracquemond travaille à une grande eau-forte représentant la scène de l’hôpital, au 8e tableau de Germinie.

Principaux articles : H. Céard (Siècle, 20 décembre 1888), A. Vitu (Figaro, 20 décembre 1888), Bernard Derosne (Gil Blas, 21 décembre 1888), Henri Baüer (Écho de Paris, 21 décembre 1888), Hugues Leroux (Revue bleue, 22 décembre 1888), Simon Boubée (Gazette de France, 23 décembre 1888), Fr. Sarcey (Temps, 24 décembre 1888), Jules Lemaître (Débats, 24 décembre 1888), Em. Faguet (Soleil, 24 décembre 1888), Séance du Sénat (Journal officiel, 27 décembre 1888), Brunetière (Revue des Deux-Mondes, 1er janvier 1889), G. Geffroy (Justice, 17 février 1889).

39. — Clairon.

D’après ses correspondances inédites et les rapports de police du temps.

L’Écho de Paris a commencé la publication le 6 avril 1889.