Les Fouteries chantantes, 1791 - Figure n-1
Les Fouteries chantantes, 1791 - Figure n-1




PRÉFACE
EN POT-POURRI.

Que chacun chante en ces bas lieux ;
Le Vaudeville est fait pour plaire :
Quant à moi, je fouts tout au mieux.
Oui, bien foutre, c’est mon affaire.
Mon seul plaisir est, sans façon,
De voir le cul de ma Déesse ;
Et lorsque je touche à son con,
Elle ne fait pas la tigresse.  (bis.)


Du haut en bas,
Lorsque ses appas je farfouille
Du haut en bas,
En fouteur je fais des hélas !
Que le grondeur en vain bredouille,
Le feu me pénètre la couille
Du haut en bas.


Le Député, d’une ardeur sans pareille,
Du grand Sénat va droit chez la Putain ;
Là on le branle ; il décharge à merveille :
D’un bon fouteur voilà le beau destin.


Air : Lenturelu.

Mais quand la vérole
Attaque son vit,
Sa douce parole
Est sans contredit :
Eh quoi ! foutue garce,
Tu as donc du mal au cul ?
Lenturelu, lenturelu, lenturelu.


J’y ai vu l’Aristocrate,
Foutre comme un vrai lutin ;
De même un Robinocrate
Fustiger dès le matin.
Chacun fout, et branle, et tâte
Le beau con d’une Putain ;
Mais pour bien foutre à la hâte,(bis)
Ma foi, vive un Calotin.(bis)

Air : Eh ! j’y pris bien du plaisir.


Oui, vive un homme d’église,
Quand il a la pine en main !
Mais ils ont drôle de guise
Pour travailler leur engin.
L’un en tettons foutimasse ;
L’autre en cul, c’est sa façon.
Moi, quand je fouts une Garce,
Je vise tout droit au con,


Air : D’un bouquet de romarin[ws 1].


Je vais donc, en peu mots,
Vous chanter merveille.
Si un vit mal-à-propos
Vous blesse l’oreille ;
Femmes, sans autre façon,
Placez-le dans votre con.
J’offre toujours à Lison
Aubaine pareille.


Les Fouteries chantantes, 1791 - Fleuron - Soleil
Les Fouteries chantantes, 1791 - Fleuron - Soleil


Notes de Wikisource modifier

  1. ndWs. Cf. recueil La clé du caveau, 161.