CHAPITRE X

évasion

Le Français, penché sur l’avant du bateau, sondait des yeux les ténèbres, et, s’attendant à chaque instant à découvrir sur l’eau la tête de Basil, se préparait à lui loger une balle dans la cervelle.

Semblable à un oiseau blessé qui se débat, le canot se jeta à droite, à gauche, en avant, en arrière, sous les impétueux coups de rame des poursuivants.

Mais ceux-ci eurent beau s’exercer les yeux au delà des forces humaines, ils ne virent aucune trace du fugitif, par l’excellente raison qu’ils ne dirigeaient point leurs regards du bon côté.

Effectivement, l’action du Forestier quoique soudaine et prompte comme l’éclair, avait été préparée soigneusement et exécutée avec une dextérité et un sang froid consommés.

Au moment où le canot s’engageait sous la voûte de feuillage, il se dressa sur ses pieds, saisit sans bruit une grosse branche dans ses deux mains et se hissa doucement jusqu’au tronc puis, il fit le tour de l’arbre, de manière à le placer entre lui et ses ennemis ; alors, tapi dans une anfractuosité d’écorce, comme un chat sauvage, il attendit les événements.

Toute cette manœuvre avait été exécutée avec une dextérité de singe, silencieusement, promptement, à force de bras. Pas une feuille n’avait été ébranlée, pas un rameau n’avait été froissé, pas un murmure ne trahit l’audacieuse ascension du fugitif aérien.

Quoique, de sa cachette, il ne put pas apercevoir son ancien gardien, le gros Français, cependant ses oreilles se réjouissaient d’entendre tous les mouvements désordonnés, les gestes furieux, les exécrations dans toutes les langues, les mouvements de colère auxquels se livrait le gros et furibond personnage.

Un instant, Veghte se prit à regretter de ne pouvoir le fusiller au passage ; mais cette pensée s’évanouit comme un éclair, le Forestier se contentait très-bien d’avoir réussi à s’échapper.

Rester bien caché, sans bouger, en attendant le moment favorable pour regagner des terrains plus sûrs ; se divertir intérieurement du désespoir énergique manifesté par ses adversaires ; c’était le seul parti à prendre, et Veghte n’y manqua pas.

— Tu auras le loisir de te reposer, mon gros ami, murmura-t-il intérieurement… de te reposer le bras avec lequel tu m’as si longtemps tenu en joue : Vraiment ! ce n’est pas dommage.

Bientôt les ennemis se lassèrent de chercher toujours à la même place ; ils se mirent en route pour redescendre le courant.

Basil, alors seulement, descendit de sa retraite aérienne et s’arrêta un moment pour s’orienter : en même temps il fit ses réflexions.

Reconnaître les lieux n’était pas chose difficile, il possédait à fond tout ce territoire.

Mais il se demandait avec une curiosité inquiète pourquoi les Français étaient revenus sur leurs pas et avaient redescendu le ruisseau. Car au début, ils avaient une destination vers laquelle ils entraînaient leur prisonnier. Et maintenant, qu’ils l’avaient perdu, comment se faisait-il que leur voyage fût tout-à-coup fini ?… Probablement ils revenaient à leur centre d’opérations, ils retournaient à Presqu’Isle.

Il y avait aussi une hypothèse qui ne manqua pas de faire passer un léger frisson dans le dos du Forestier et qui, malheureusement, était la plus probable c’était que ces braves gens allaient se poster tout doucement à l’affût pour le tuer au passage.

Cette pensée fit quelque peu réfléchir Basil ; il fit quelques pas pour s’éloigner du creek, puis, il s’arrêta pour écouter et délibérer avec lui-même.

Comme cela arrive souvent sur le lac Érié, l’orage s’était arrêté court au milieu de ses menaces peu à peu les vagues se calmaient, et leur grondement irrité se changeait en un murmure décroissant. Une partie de la tempête avait suivi le rivage, on l’entendait se déchaîner contre le pauvre Fort du Détroit déjà assiégé par un autre ouragan bien autrement redoutable, la meute des Peaux-Rouges conduite par Pontiac.

Vegthe se disposait à sortir du fourré, lorsqu’il aperçut, comme une vision, le canot qui descendait silencieusement le courant : les silhouettes des rameurs se dessinèrent fantastiquement dans l’ombre.

Malheureusement, tout préoccupé de surveiller cette menaçante apparition, il posa sans précaution le pied sur une branche qui se cassa avec un bruit sec. Aussitôt il remarqua que le jeu des avirons cessa tout-à-coup ; évidemment, les ennemis écoutaient.

— Holà ! Hé ! cria le gros Français, au bout de quelques instants d’attente.

– Hé ! Ho ! riposta Basil eh bien Qu’est-ce que c’est ?

— Ah ! c’est vous ? reprit l’autre.

Sa voix résonnait comme le hurlement du limier qui retrouve une piste perdue.

— Je suis assez porté à le croire ! dit Basil avec une intonation railleuse.

— Comment vous êtes vous donc échappé ?

— Ah ! ah ! ah ! J’avais besoin de me dégourdir les jambes.

Le Forestier entendit son interlocuteur dire quelques mots en Français à ses compagnons ; mais il ne put les comprendre. Néanmoins, son œil exercé reconnut que le canot s’approchait de lui, tout doucement, avec une lenteur calculée, mais d’une façon sensible.

Cette fois, bien fin aurait été celui qui l’aurait surpris hors de garde ; pourtant il resta immobile, tout disposé à continuer cette piquante conversation.

— Très-bien, mon bon petit ami, reprit le Français, qui parlait pour distraire l’attention de son ex-prisonnier très-bien ! votre évasion a été supérieurement exécutée : toutefois, je suis chagrin de vous avoir perdu.

— Je n’en doute pas. Et… n’aimeriez vous pas me reprendre ?

– Ah ! ah ! vous faites le farceur ! Eh bien j’aime les gens facétieux comme vous : si vous voulez vous joindre à nous, vous pourrez être assuré d’une bonne et honorable réception : en outre on vous comptera quelques poignées d’espèces sonnantes ; là !… une belle somme ronde ! — Hein ? Qu’en dites-vous ?…

— Il n’y a pas moyen : excusez-moi. – Bonsoir ! votre canot a une manière d’approcher qui ne me va pas. Je déteste les familiarités.

Au bruit de ses pas dans les broussailles, le Français fit feu sur lui ; mais comme il tirait au jugé, sa balle, bien entendu, se perdit dans l’espace sans atteindre le but.

Veghte courut lestement l’espace d’un quart de mille, puis il s’arrêta pour écouter, suivant son usage. À son grand étonnement, il entendit le Français et ses deux compagnons qui avaient sauté à terre et le poursuivaient.

– Bon ! nous allons rire murmura-t-il avec le plus grand sang-froid ; je suis sur mon terrain, dans la forêt : ça me connait, tous ces fourrés, tous ces arbres, toutes ces ronces. Ici, je ne crains personne. Si seulement j’avais un grain de poudre sèche je me mettrais à l’affût et ce serait le gibier qui abattrait les chasseurs !… une bonne farce vraiment !… mais mes pauvres pistolets sont trempés ; je suis sûr que leur contenu est liquide et pourrait figurer convenablement dans l’écritoire de Joë Smith Ferguson, le maître d’école.

— Hé ! hop !… aho !… les autres ! cria-t-il en changeant rapidement de direction après chaque cri.

Son audace le servit au delà de toute espérance au bout d’un quart d’heure, de défaut en défaut, ses adversaires avaient fini par prendre la plus fausse direction possible ; ils couraient en lui tournant le dos.

Mais Basil leur réservait une autre tribulation. Faisant un circuit rapide, il revint au creek et en atteignit les rives à environ cent pas de l’endroit où ils avaient amarré leur canot. Basil eût bientôt fait de le découvrir ; il sauta dedans, s’y installa avec délices, et se mit à descendre allègrement le cours du fleuve.

– Par ma foi se dit-il, voilà ce que j’appelle un trait de génie. Il n’y a qu’un américain, un Yankee ! comme ils disent, pour jouer ces tours là ! Mon gros ami le Français n’aurait pas eu pareille imagination. Oh ! quelle figure il va faire quand il s’apercevra que moi – Basil Veghte, son ex-prisonnier — j’ai capturé son canot, et que je m’en sers pour faire une petite promenade sur l’eau.

La jubilation du Forestier était si grande qu’il ne put résister au plaisir d’exécuter quelques appels tyroliens : les échos du lac Érié s’acquittèrent fidèlement de leur mission en portant ces roulades agaçantes jusqu’aux oreilles des poursuivants.

Le gros Français furieux et las de ses inutiles recherches, flaira une nouvelle mystification et accourut sur le bord du torrent qui, en cet endroit avait une grande largeur.

Il aperçut avec rage son embarcation glissant mollement le long du rivage opposé. Alors eût lieu un dialogue comique et tel que jamais, sans doute, les bois de ces parages n’en avaient entendu.

— Ohé ! hurla le géant d’une voix formidable.

Malheureusement, ou heureusement, la rivière était fort large, Veghte se trouvait hors de portée de fusil. Néanmoins, par mesure de précaution, il rasa la rive dans l’ombre de laquelle il disparaissait presque.

— Hé ! ho ! hé ! répondit-il ; qu’est-ce qu’il y a encore ? qui m’appelle ?

— Que faites-vous de notre canot ?

— Oh ! presque rien ! une petite promenade jusqu’à Presqu’Isle.

— De quel droit agissez-vous ainsi ! Gredin, votre conduite est infâme ce canot nous appartient !

— Hélas je m’en doute bien ! mais je suis forcé… je ne peux me dispenser.

— Enfin vous n’êtes qu’un coquin et un filou ! Nous ne vous avons pas dépouillé, nous !

— Écoutez, Français chéri je suis venu dans ce canot, n’est-ce pas ?… Y suis-je venu ?

— Oui, sans doute ! Eh bien après ?

— Comprenez je m’en vais comme je suis venu !

– C’est une honte et ces gens là se disent civilisés !

— Bah ! nous sommes en plein pays sauvage, loin de la civilisation ! Faites en provision pour vous, si ça vous fait plaisir. Et si vous voulez me revoir, venez faire un petit tour jusqu’à Presqu’Isle. Bonsoir ! adieu !

– Va ! sauve-toi ! Yankee du diable ! nous y serons trop tôt pour toi !

Tels furent les touchants adieux qui terminèrent la conversation.

Basil n’en écouta pas davantage, et fit voler sa légère embarcation comme une flèche.

Le temps pressait, l’orage depuis si longtemps amoncelé sur le fort, allait éclater ; le danger était proche. Il s’agissait d’avertir ses braves défenseurs et comme on était dans la saison où les nuits sont les plus courtes, il n’y avait pas un moment à perdre pour arriver avant le jour.

Basil mit donc en œuvre toute son énergie et fit force de rames afin de traverser rapidement l’espace qui le séparait du fort.

Un autre motif le poussait à faire diligence ; ceux qui l’avaient déjà capturé une fois pouvaient fort bien se remettre à sa poursuite, le gagner de vitesse en raison de ce qu’ils étaient deux rameurs contre un, l’atteindre avant son arrivée.

Ce n’était pas tout encore ; le lac était couvert d’ennemis, leur rencontre pouvait fort bien être appréhendée.

Tout plein de ces préoccupations, Veghte ramait avec ardeur, suivant la ligne la plus droite et prêtant fiévreusement l’oreille au moindre bruit.

Ses appréhensions ne tardèrent pas à être justifiées : à peine avait-il fait un demi-mille qu’il entendit un bruit d’avirons. Il fit halte sur le champ, et au bout d’une seconde, il vit passer un grand canot plein de monde. Le Forestier recula en silence, courbé dans sa petite barque de manière à être aussi invisible que possible ; heureusement ses mortels ennemis passèrent sans le voir et disparurent dans l’ombre.

Basil respira et reprit sa course à force de bras : mais le trajet était plus long qu’il ne l’avait pensé. Au bout d’un certain temps il fut obligé de se reposer. Pendant cette halte, ses regards, toujours occupés à sonder l’espace, aperçurent vers l’orient une teinte pourprée semblable à l’aurore ; au bout de quelques minutes la lune se montra, pâle et voilée il est vrai, mais répandant assez de clarté dans l’atmosphère, pour que son apparition fût dangereuse et inopportune à tous les points de vue.

Tout-à-coup Basil fut tiré de sa rêverie par un nouveau bruit de rames : à cette alerte un frisson d’alarme le traversa ; évidemment ses premiers adversaires l’avaient découvert. Avec ce clair de lune intempestif il devenait impossible de se cacher dans l’obscurité ; le moindre objet apparaissait sur les eaux du lac comme une tache sur un miroir.

Quoiqu’il pût arriver, le Forestier se tenait prêt ; mais, à son grand étonnement, le bruit des avirons cessa. Bientôt il put distinguer dans le creux des vagues un tout petit canot qui, évidemment, n’avait rien de commun avec la grande embarcation : mais qui était-il, ami ou ennemi ?

Les deux barques restèrent immobiles, s’observant réciproquement : Cette situation ne pouvait durer longtemps ; Veghte se remit à jouer doucement de l’aviron, épiant toujours l’apparition suspecte.

— Voilà une affaire que j’appelle curieuse, murmura-t-il, en cadençant ses mouvements de façon à ne pas même rider la face de l’eau : Il y a quelqu’un dans cette coquille de noix, je vois sa tête. Nous nous épions mutuellement, c’est certain. Si c’est un ennemi, qu’il m’aborde donc ce sera bientôt réglé. Si c’est un ami ou un indifférent, qu’il me laisse tranquille ! je n’ai pas de temps à perdre en conversation.

Tout en monologuant ainsi, Basil avait mis son canot en mouvement : mais il n’avait pas fait deux brasses que l’autre l’imita et se maintint à la même distance, marchant parallèlement avec lui.

— Ah ! ah ! c’est votre idée d’aller en avant ; grommela-t-il, comme si l’indiscret poursuivant eût pu l’entendre. – C’est une main de Peau-Rouge qui manœuvre ce canot, ajouta-t-il ; je ne serais pas capable de pagayer avec cette précision.

Cependant il fallait prendre un parti et se débarrasser de l’importun. Basil réunit toutes ses forces et lança son canot comme une flèche.

Alors une lutte de vitesse s’engagea.

D’abord le Forestier prit l’avance ; mais peu après son adversaire gagna de vitesse, l’espace qui les séparait diminua d’une façon sensible ; Veghte eut beau faire, il ne put distancer l’autre.

— C’est encore une chose curieuse ! murmura-t-il en ployant et déployant ses bras comme des ressorts d’acier sur les avirons ; je commence à croire que j’ai oublié de ramer ; en voilà un qui me passe devant d’une façon humiliante. Ah ! Peau-Rouge ! Peau-Rouge ! je vous reconnais à cela ! Il n’y a pas un blanc qui fut capable de ma battre ainsi.

Cependant, sans se décourager, Basil essaya mille ruses pour dérouter l’autre ; tout fut inutile ; l’espace resta le même entre les deux canots : on aurait dit que le même fil les conduisait ensemble.

Enfin le rivage de Presqu’Isle apparut : Veghte se courba en furieux sur ses avirons ; bientôt la proue de son esquif vint s’enfoncer dans le sable au milieu des lames bouillonnantes. Le Forestier baigné de sueur, sauta sur la rive ; il regarda derrière lui, le canot acharné se balançait à proximité, d’un air observateur.

Les premières lueurs de l’aurore se montraient au levant lorsque Basil toucha terre. Naturellement il était fort pressé de gagner le fort et de communiquer au commandant Christie toutes ses découvertes et ses aventures de la nuit : néanmoins, avant de quitter le bord du lac et de s’engager dans le chemin creux conduisant à la citadelle, le Forestier inspecta les alentours et prêta une oreille attentive pour s’assurer de l’absence de tout danger.

À ce moment un léger bruit de pas se fit entendre et une forme humaine apparut dans la brume matinale.

— Qui va là ! fit-il d’une voix rude, bien déterminé à ne pas retomber dans les péripéties de la nuit précédente.

L’ombre ne répondit rien, mais continua de s’avancer ; alors le Forestier étonné reconnut que c’était une femme.

— Qui êtes-vous ? que voulez-vous ? répéta-t-il sur un ton menaçant.

— Mariami ! fut-il répondu par la voix douce et gutturale d’une indienne.

— Par ma foi les femmes sont d’étranges choses ! s’écria Veghte en reconnaissant la jeune fille sauvage qu’il avait sauvée l’hiver précédent. Mais… je vous croyais morte ? ajouta-t-il.

Elle ne répondit rien, mais lui fit signe de le suivre. Il hésita un moment, plein de méfiance, car il savait les Indiens capables de toutes les ruses imaginables pour attirer les Blancs dans un piége et les y faire périr.

Enfin, la curiosité l’emporta ; il ne pouvait admettre que cette gracieuse enfant fut capable de méditer une trahison, il accompagna la jeune fille.

Elle le conduisit sur la lisière du bois à peu de distance du rivage. Là il aperçut dans une dépression de terrain les cendres éteintes d’un feu de campement.

— Oh ! oh ! qu’est-ce ? demanda-t-il avec un bond de surprise.

Apparemment elle ne pouvait parler anglais mais elle eût recours à la pantomime. À ses allures, Basil reconnut qu’il n’y avait dans le voisinage aucun ennemi à craindre : ses défiances cessèrent, surtout lorsque son oreille et ses yeux vigilants eurent vérifié les alentours.

Après avoir fait comprendre par différents gestes qu’une troupe nombreuse avait bivouaqué en ce lieu, la nuit précédente, et ensuite avait gagné le lac, la jeune indienne étendit la main vers le fort, avec un mouvement d’alarme, et dit à voix basse :

Injin ! French ! (Indiens ! Français !)

Il n’en fallait pas davantage pour convaincre Basil de l’imminence des périls qui menaçaient Presqu’Isle : il hocha affirmativement la tête pour exprimer qu’il comprenait parfaitement.

Mais l’Indienne n’avait pas fini ses révélations ; elle posa le bout de son doigt sur la poitrine du Forestier en imitant l’acte d’un guerrier donnant un coup de poignard.

Yengese dead ! (L’anglais tué !) ajouta-t-elle en fermant les yeux d’un air de commisération.

— Moi aussi ?… bon ! nous verrons ça ! répondit Veghte sans pouvoir réprimer un moment d’inquiétude.

Alors la jeune fille entreprit une autre démonstration à laquelle Veghte ne put rien comprendre : puis, tout à coup, elle s’arrêta, prêta l’oreille à un bruit qu’elle seule pouvait percevoir, et lui fit impérieusement signe de s’en aller.

Le Forestier ne se le fit pas dire deux fois et partit d’autant plus vite qu’il éprouvait un singulier malaise en présence de cette étrange créature.

– Les femmes sont de bizarres choses murmurait-il en s’éloignant à grands pas.