Traduction par Edmondo Fazio alias Edmond Fazy.
E. Sansot (p. 53-54).

33. — L’ANCIEN BARDACHE[1]

Un gentilhomme, qui venait de se marier, se rendait à Spire, pour voir l’évêque, en compagnie de son beau-père.

Chemin faisant, nos deux voyageurs demandent le logis pour la nuit à un hôtelier qui n’a plus qu’un seul lit de disponible. Les voilà obligés de coucher ensemble.

Ils s’endorment. Soudain, le gentilhomme, rêvant qu’il accole sa femme, enlace son beau-père et commence à mettre dans le noir. Alors, le barbon, qui fut le favori des bougres dans sa jeunesse, l’interrompt en ces termes :

— « Je t’en prie, mon gendre, laissemoi ! Ce n’est plus de mon âge. Après tout ma fille n’a-t-elle pas aussi le permis de derrière ? »

C’est le gentilhomme qui m’a conté l’aventure.

  1. Livre II, 109. De quodam nobili.