SAINT MARTIAL GUÉRIT UN POSSÉDÉ

FRESQUE. CHAPELLE SAINT MARTIAL. PALAIS DES PAPES. AVIGNON (XVe SIÈCLE[1])

Cette peinture, en raison de la date de son exécution est plus intéressante au point de vue de l’histoire de l’art, qu’au point de vue technique où nous nous plaçons ici. Nous ne saurions cependant la passer sous silence ; les documents de cette époque sont rares. Le possédé est vêtu d’une longue tunique, il a de longs cheveux rouges bouclés. Cette teinte des cheveux paraît être dans les peintures de ce temps-là un signe d’infériorité et de réprobation. Il est renversé sur les degrés qui conduisent à un couvent. C’est un jeune homme ; sa figure d’ailleurs impassible exprime légèrement le dégoût, la bouche est fermée, les mains, ainsi que le reste du corps ne présentent aucun signe de convulsion. Le saint lui saisit à pleine main le bras gauche, tandis que de la droite il fait le geste consacré de la bénédiction. Le diable s’enfuit à terre sous la forme d’un chat muni de deux ailes de chauve-souris.


  1. Il existe de cette fresque une jolie copie du peintre A. Denuelle, conservée aux Beaux-Arts (Monuments historiques). C’est à M. Eugène Muntz, conservateur de la bibliothèque des Beaux-Arts, que nous devons la connaissance de ce document.