Les 120 Journées de Sodome/Liste des différents objets morales traités dans les lettres du comte






Liste des différents objets morales traités
dans les lettres du comt
e.


Les morts stoïques — l’insouciance de l’opinion publique — le stoïcisme — la pudeur — la jalousie — la sensibilité — la pitié — la tyrannie — l’oppression — possibilité de jouir sans aimer, et d’aimer sans jouir — le remords — effets de la douleur comme cause active de la volupté, soit qu’on la donne, soit qu’on la reçoive — le plaisir — le fil de fraternité — combat du vice et de la vertu — ce que c’est que vice et vertu — que la prompte découverte et punition d’un crime ne prouve rien comme on le croit, ni en faveur de la vertu ni contre le crime — l’honneur, combien le préjugé en est vile — le crime ce que c’est — mœurs et coûtumes anciennes — l’humanité — la prudence toujours essentielle pour réussir — la honte — l’infamie — projets de 16 maisons publiques de débauche dont quelques-unes uniquement destinées aux garçons — les hôpitaux — la religion analysée — que les médecins peuvent attenter sans crime à la vie de leurs malades, quand on les paye pour cela — beaux morceaux sur le matérialisme de l’âme — ineptie des duels, apologie des poltronneries — l’injustice qui caractérise la passion est dans la nature — l’adultère — l’amour — les loix — la liberté de l’homme — l’antiphysique — le viol — un long traité de la volupté des sens, considérée sous toutes ses faces où l’on prouve que des trois jouissances celle du con est la plus mauvaise, celle du cul la plus libertine, et celle de la bouche la meilleure — ce que c’est que la cruauté, combien elle est dans la nature — la séduction — l’égoisme — la reconnaissance — espèce de sentiment qu’un fils doit à sa mère — le vol — le meurtre — preuve que les femmes sont inutiles aux grandes vues de la nature, qu’elle a pu faire naître les premiers hommes sans femmes, que les femmes ont été trouvées par les hommes qu’ils en ont joui, et que l’espèce s’est ainsi multipliée, mais qu’elles ne sont qu’un second moyen de la nature, qui la prive d’agir par ses premières moyens et par conséquent l’outrage en quelque manière et qu’elle serait bien servie, si en exterminant toutes les femmes, ou en ne voulant jamais jouir d’elles on obligeait la nature pour reperpétuer l’espèce d’avoir recours à ses premiers moyens — la calomnie — l’amitié — inutilité de satisfaire aux volontés des mourants, puisque cette satisfaction qui souvent gêne l’héritier, ne peut-être d’aucune volupté aux mânes qu’on honore, puisque ces mânes sont chimériques et que le mort ne peut ni être fâché, ni être bien aise de ce qu’on fait après lui — il est dit aussi dans cet ouvrage, qu’il ne faut pas être hypocrite jusqu’à l’enthousiasme de vertu, mais seulement jusqu’à l’insouciance des vices. On ne vous chicane jamais sur cette sorte d’hypocrisie-là parce qu’elle laisse en repos l’orgueil du prochain, que l’autre irrite. — Un crime qui aura fait plaisir ne donnera jamais des remords, parce que le remords, n’est que le souvenir, or, ce souvenir rappellant une volupté, il ne peut plus en naître des tourments, mais si le crime est fait sans plaisir, ou par un de ces sentiments qui s’éteignent comme la vivacité, ou la vengeance ; alors il donnera des remords certains, mais s’il est fait par lubricité, il n’en donnera pas, parce que les souvenirs seront des voluptés. — Il faut donner aux crimes toute la force qu’il peut avoir, et surtout qu’il ne soit jamais réparable, c’est la façon d’éteindre les remords, car à quoi servirait-il de se repentir d’un mal que rien ne peut réparer ; la difficulté du remords l’anéantit, ce qui fait voir que le remords a cela de particulier sur les autres affections de l’âme, de s’anéantir en raison de ce qu’on l’accroît.