Le pugilat chez les Chinois

LE PUGILAT CHEZ LES CHINOIS.

Il est assez naturel de penser que les premières recherches sur l’usage dont il est question dans cet article, ont dû être tentées par un Anglais. C’est en effet à un voyageur de cette nation que nous empruntons les observations suivantes :

« Le pugilat, dit-il, est enseigné en Chine d’après des principes invariables, et fait le sujet de quelques traités ex professo, dont le texte et les gravures attireraient à coup sûr les regards et fixeraient la curiosité d’un européen. Les expressions techniques employées par les maîtres de pugilat, de bâton et d’escrime, sont de la plus grande originalité. La première leçon d’un élève boxeur chinois consiste à lier sa longue queue autour de sa tête, à se mettre nu, à avancer ensuite le pied droit, et à porter de toutes ses forces, avec son poing droit, une botte contre un sac plein de sable et suspendu devant lui. On fait alternativement changer ses mains et ses pieds de position, et on le tient occupé pendant plusieurs heures à l’attaque du sac, qu’il frappe tantôt de la main droite, tantôt de la gauche. Cet exercice s’appelle battre le mur et renverser le parapet. Dans la seconde leçon, l’élève, nu comme dans la première et les cheveux attachés de la même façon, saisit à diverses reprises une lourde masse en pierre, à peu près de la forme et de la grosseur d’un homme et cherche à l’enlever ; c’est ce qu’on appelle le dragon doré montrant ses griffes. Viennent ensuite la corneille déployant les ailes, le dragon sortant de sa retraite, le tigre saisissant un agneau, le faucon dévorant un moineau etc. Chaque leçon, et le nombre en est considérable, est désignée par des dénominations aussi singulières qu’il deviendrait long et fastidieux d’énumérer.

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