Le grand dictionnaire historique/éd. de 1759/Gonthier


◄  Gonthaire ou Gonthier
Index alphabétique — G
Gonthier ou Guntherus  ►
Index par tome


GONTHIER, moine d’Elnone, ou de saint Amand, mort au commencement du XII siécle, se fit connoître dès 1064. Il paroît par un de ses écrits, où il rapporte un événement arrivé en 1107, qu’il vécut au moins jusqu’en l’année suivante. Plusieurs auteurs ont confondu ce Gonthier avec un autre religieux du même nom & du même monastere, auteur du fameux poëme intitulé Ligurinus, qui fait le sujet de l’article suivant. Mais une preuve incontestable que celui dont il est ici question étoit beaucoup plus ancien que l’autre, c’est que Sigebert, mort dès 1112, lui a donné place entre les écrivains ecclésiastiques, dont il a fait le catalogue. Trithême, qui a eu occasion de parler des deux, les a distingués clairement l’un de l’autre. Le premier, selon Sigebert, son contemporain, avoit écrit en vers les actes du martyre de S. Cyriaque ; on ne connoît plus cet ouvrage. Il est auteur de la relation des miracles qui s’opererent pendant le transport circulaire qu’on fit des reliques de S. Amand en 1107. On trouve cette relation parmi les œuvres de Philippe, abbé de Bonne-Esperance : les Bollandistes l’ont aussi donnée au sixiéme jour de février. Trithême attribue encore à Gonthier une vie de S. Amand en vers, quelques homélies prononcées devant ses freres, & quelques lettres. * D. Rivet, histoire litter. de la France, tome IX.