Le dernier des Trencavels, Tome 2/Livre neuvième

Traduction par Henri Reboul.
Tenon (Tome 2p. 1-19).

LE DERNIER
DES TRENCAVELS
LIVRE NEUVIÈME.

Le désappointement des clercs.


L’Église avait parlé ; la spoliation de Raymond était prononcée. Le comte de Toulouse se trouvait adjugé à Montfort, les prélats se flattaient que, satisfait de cette riche dépouille, il ne leur disputerait point ces portions de la proie commune qui étaient tombées en leurs mains.

L’archevêque de Narbonne, Arnaud, s’était approprié le droit et les domaines du duché ; et une jouissance de trois ans en des mains consacrées par l’Église, lui semblait un titre irrévocable, Il avait d’ailleurs exhumé des archives de la ville un acte de donation par lequel le roi Pépin-le-Bref avait cédé aux archevêques la moitié des domaines de la ville et du comté, et qui faisait ainsi remonter ses droits à une époque bien antérieure à la possession jusqu’alors crue légitime des comtes de Toulouse(1).

Mais l’ambition de Montfort ne pouvait se rassasier ; il ne consentait point à partager même avec l’Église l’héritage arraché à Raymond par la force des armes ; et se prévalant de l’assistance des chevaliers français, arrivés avec le fils de Philippe-Auguste, il s’était rendu maître de Narbonne, puis en avait rasé les murailles, Arnaud, revenu de Rome, et se croyant plus que jamais duc de Narbonne, ne s’y trouva plus qu’archevêque. Il protesta aussitôt contre l’usurpation de Montfort, fit signifier au comte qu’il eut à lui renouveler l’hommage prescrit par la loi des fiefs, et ordonna aux habitans de reconstruire à leurs frais de nouvelles fortifications.

Aussitôt que Montfort fut informé de ces choses, sa colère s’alluma, et il marcha sur Narbonne avec un corps d’armée ; mais en homme prudent, voulant opposer l’Église à elle-même, il fit précéder tous ces actes d’un appel au pape, mettant sous la protection du St.-Siège ses droits, ses domaines et sa personne, et ajournant son rival à comparaître avec lui devant le tribunal suprême aux fêtes de la Pentecôte.

Il s’avança ensuite jusqu’à Lézignan, et Arnaud, qui était allé se délasser de ses fatigues sous les ombrages du monastère de Fonfroide, quitta cette paisible solitude pour venir défendre sa ville démantelée.

N’ayant pu réunir qu’un petit nombre de vassaux, sa principale ressource était dans les anathèmes. Aussitôt qu’il en eut menacé Montfort, tous les préfets de la contrée accoururent empressés d’étouffer dans son germe ce levain de discorde si pernicieux à l’Église, et d’opérer la réconciliation des deux glaives.

Tous ces évêques ne prirent pas parti pour leur confrère, et le remuant Foulques se fit le champion de Montfort, soit qu’il crût à propos plus que jamais de le ménager et de l’encourager, soit qu’il fût dirigé par une inimitié secrète envers Arnaud. Simon poursuivit sa marche, et, en s’approchant de Narbonne, vit arriver à lui l’évêque de Béziers et les archidiacres de Carcassonne et de Rasés, qui lui signifièrent une sentence d’excommunication prononcée par l’archevêque.

En effet, ce prélat, ayant fait assembler tous les habitans aux sons lugubres de la cloche des morts, s’était montré au peuple, revêtu de ses habits pontificaux et entouré de son clergé, Il avait pris en main le cierge fatal puis l’avait éteint en maudissant et vouant aux peines des damnés Simon de Montfort, usurpateur de domaines de l’Église. Les fauteurs et adhérens de Simon étaient compris dans cet anathème, qui défendait sous les mêmes peines à toute personne de communiquer avec lui ou les siens. Le service divin était interdit dans les lieux où ce guerrier maudit de Dieu parviendrait à s’introduire.

Cette cérémonie faite dans la cathédrale, qui n’avait pu recevoir la foule des habitans, fut renouvelée sur la place publique. L’archevêque vint ensuite avec ses clercs se placer à l’entrée du faubourg dont il voulut faire fermer les portes, aussitôt qu’apparurent les premiers cavaliers de Montfort.

Mais ceux-ci ne voyant devant eux qu’une foule mal armée, précédée de quelques prêtres, se précipitèrent sur elle avant que les portes fussent fermées, dispersèrent les Narbonnais effarés, et en foulèrent plusieurs sous les pieds de leurs chevaux ; quelques prêtres furent renversés, les autres prirent la fuite, et laissèrent dans la boue la croix et la crosse de l’archevêque. Celui-ci froissé par la foule, et ayant ses habits déchirés, se retira la rage dans le cœur, criant et renouvelant ses anathèmes dont le bruit se perdait parmi tant d’autres clameurs.

L’excommunié Simon entra triomphant dans la ville, affectant un maintien pieux et faisant de fréquens signes de croix. Il voulut qu’on arborât avec son drapeau celui où étaient empreintes les clefs de St.-Pierre, et se fit rendre un nouvel hommage par le vicomte.

Les prélats des deux partis espéraient du moins qu’il respecterait l’interdit jeté sur les églises de la ville par son archevêque. Quelques-uns lui rappelaient à ce sujet le zèle qu’il avait toujours montré pour le soutien des droits légitimes de l’épiscopat et la police ecclésiastique. « L’interdit, » leur dit Simon, « ne peut m’atteindre non plus que la censure ; hors d’ici je n’ai de juge qu’à Rome, et ici mon seul juge est mon épée. »

Il ordonna aussitôt que toutes les cloches de la ville fussent mises en mouvement pour honorer l’entrée du légitime Seigneur et duc, et pour saluer le drapeau de St-Pierre. Il voulut que son chapelain célébrât en sa présence le service divin dans la chapelle du château.

Ce qui fut dit, fut fait ; les cloches sonnèrent, et leurs sons éclatans retentirent dans les oreilles attristées de l’archevêque. Ce prélat voyait des fenêtres de son palais les chevaliers de Simon défiler joyeux et goguenards vers le château où les attendait le chapelain, pour célébrer le service de l’autel.

Pendant que ces profanateurs étaient prosternés dans le saint lieu qui était interdit, Arnaud renouvelait contre eux ses anathèmes dans le vestibule de son palais où il était assisté de plusieurs évêques(2).

Les chevaliers français revinrent de la chapelle plus arrogans que jamais ; et, pour tout fruit de leurs prières, ils assaillirent à coups de cailloux les fenêtres du palais où l’archevêque se tenait soigneusement renfermé. Ils pillèrent ensuite les étaux de la ville, et la leude qui appartenait au prélat ; et, l’abandonnant à ses regrets au milieu de ses propriétés dévastées, ils reprirent avec Simon le chemin de Carcassonne.

Arnaud, déplorant sa faiblesse et maudissant l’usurpateur, fit aussitôt entendre à Rome son cri de douleur et de désespoir.

Innocent III était alors préoccupé des soins que lui donnait la réconciliation projetée des Pisans, des Génois et des Lombards. Il avait accueilli peu favorablement l’appel signifié par Montfort, et sa prétention au duché de Narbonne ; mais dès qu’il eut donné audience à l’envoyé de l’archevêque, et pris connaissance des actes violens et injurieux de ce prétendu soldat de Jésus-Christ, son indignation dépassa sa surprise. « L’Église, » s’écria-t-il, « ne peut donc se fier à aucun de ces hommes de fer, qui ne la caressent que pour en faire un instrument de leurs vues ambitieuses. Triste avantage que celui d’avoir à dépouiller des ennemis ou des indifférens pour enrichir des ingrats et des parjures ! Voilà ce que j’avais prévu et ce que j’aurais voulu éviter en empêchant la spoliation entière du comte de Toulouse. Ces prélats d’Occitanie, à courte vue, m’ont obsédé de leurs instances, et ont obtenu enfin ce fatal consentement, qu’ils doivent moins à ma conviction qu’à l’affaiblissement de mes organes. Mon Dieu ! n’ai-je gouverné votre Église avec tant de gloire et de succès pendant dix-huit ans, que pour être témoin de sa décadence, quand les forces viennent à me manquer ? ou bien cette vieillesse précoce qui m’assiège est-elle un bienfait de votre Providence qui voudrait m’épargner la vue d’un spectacle aussi affligeant ? Seigneur, que votre volonté soit faite ! »

La requête de l’archevêque fut ensuite déposée à la chancellerie, où il résulta des recherches des archivistes, ainsi que des consultations des jurisconsultes pontificaux, que Simon n’avait aucun droit au duché de Narbonne ; et qu’il en était le vassal ; que le bourg et la moitié de la cité appartenaient à l’archevêque, ou peut-être à l’Église, avant l’érection du duché ; et que l’autre moitié lui appartenait aussi probablement à cause de ce même duché.

Le St.-Père ordonna de préparer un bref dont la teneur serait conforme à cette décision, pour être expédié au cardinal Bertrand, alors légat en Provence, lequel serait investi de pleins pouvoirs pour terminer ce différent(3).

Mais la vie d’Innocent touchait à son terme. Les soucis le dévoraient. Les immenses conquêtes qu’il avait faites pour le St.-Siège lui semblaient mal assurées. Il ne pouvait suffire à posséder tant de pouvoirs ; et en voyait chaque jour quelques parcelles s’échapper de ses mains trop étroites. Un événement qui n’était point imprévu vint mettre le comble à sa douleur et à son désappointement.

Le légat Galon lui écrivit d’Angleterre que le fils du roi des Français, appelé par les seigneurs et le peuple d’Angleterre à occuper le trône de Jean, se refusait à reconnaître le droit de suzeraineté du St.-Siège, établi seulement depuis quelques années, et la plus belle conquête du pontificat d’Innocent III.

Cette nouvelle rendit au St.-Père toute son activité, ou plutôt redoubla la fièvre dont il était déjà consumé. Il convoqua aussitôt le clergé et le peuple dans l’église de Latran, monta en chaire, et prenant pour texte de son sermon ces paroles du prophète Ezéchiel : « Glaive ! glaive ! sors du fourreau, et aiguise-toi pour tuer(4), » il prononça l’anathème contre le fils de Philippe-Auguste et contre tous ses fauteurs et adhérens, complices de la spoliation du roi des Anglais.

Puis, retiré dans son palais et entouré de ses secrétaires, il se mit à leur dicter une sentence semblable contre le roi Philippe lui-même, et des instructions à tous les prélats de France, où il leur était enjoint expressément de rétablir l’interdit sur tout le royaume, et où se trouvaient prescrites toutes les mesures qui avaient eu tant de succès pendant les premières années de son pontificat, au sujet de la répudiation sacrilège de la reine Ingelburge(5).

Ce travail se prolongea bien avant dans la nuit, et lorsque le sommeil vint surprendre les yeux fatigués et abaisser les paupières du pontife, l’ardeur de ses pensées n’en fut pas éteinte ; elle se produisit sous des formes nouvelles dans les songes dont le torrent s’écoulait sans interruption.

Il lui semblait voir auprès de lui l’évêque de Toulouse, Foulques ; dont les entretiens s’étaient gravés dans sa mémoire ; il avait mandé ce prélat pour s’aider de ses conseils, et plus encore pour l’isoler de Montfort, que la partialité de Foulques encourageait dans ses audacieuses prétentions.

« Foulques, » lui disait-il, « le temps est venu de mettre en œuvre les moyens de salut que votre sagacité nous a fait découvrir. Pendant que François d’Assise et Dominique poursuivront le cours de leurs conquêtes sur les hommes du peuple et la bourgeoisie, c’est à vous que je confie le soin d’envelopper dans les filets de la parole et de la persuasion les hommes de science et les grands de la terre.

« Vous avez été célèbre parmi les trouveurs. Faites-vous maintenant leur chef et attachez au service de l’Église ceux que leurs talens rendent dignes d’être appelés à un nouvel apostolat.

« Je prescrirai au bonhomme François de vous céder son vicaire, le frère Pacifique, dont la renommée a été non moins populaire en Allemagne que la vôtre en Occitanie. Ralliez à la sainte cause de l’Évangile tous ces chantres des gloires mondaines et des plaisirs profanes. Qu’ils secouent de leurs pieds la poussière des châteaux et des palais, pour venir s’asseoir au rang des instituteurs du genre humain. Qu’ils deviennent les conseillers et les pédagogue des princes, au lieu de jouer auprès d’eux le rôle ignoble de bouffons et de complaisans. Science, littérature, poésie, musique, ramenons tout à la religion, et ne faisons qu’un faisceau de toutes ces gloires de l’esprit humain, pour servir de trophée au Dieu de vérité. Que tous les moyens propres à élever l’homme au-dessus de ses semblables prennent leurs racines dans le ciel, et reçoivent leur direction du St.-Siège ; que ce pouvoir soit destiné à être le dispensateur des biens terrestres, comme il l’est déjà des biens à venir. Les récompenses, les honneurs, les richesses, ne manqueront pas à ceux qui voudront se dévouer à cette noble entreprise. Le choix de nos missionnaires est déjà fait par la Providence. Chaque peuple a ses poètes et ses savans ; il ne s’agit plus que de les enrôler de s’en faire une puissance en les fortifiant eux-mêmes par les moyens de l’association, et par la sanction de l’Église. Qu’ils reçoivent de nous la mission d’enseigner les peuples et de diriger la conscience des princes. Les peuples béniront des leçons d’obéissance embellies par le charme de la persuasion, et les princes, pénétrés de l’esprit et de la crainte de Dieu, ne balanceront plus à soumettre leurs querelles à l’arbitrage suprême du vicaire de Jésus-Christ. Tous, Foulques, soyez le chef de cette milice spirituelle ; qu’elle vous obéisse sans réserve comme à son général, et vous-même soyez l’instrument fidèle et docile de la volonté du St.-Siège.

« Laissez aux moines de St.-Benoît et de Citeaux l’habitation des campagnes ; établissez-vous dans les villes, fondez des écoles, élevez des chaires, supplantez les universités naissantes, afin que chacun puisse dire de vous comme notre Sauveur aux apôtres : Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde. »

À la suite de ce discours, l’imagination du pontife lui montrait l’Europe tout émue des conversions des trouveurs, des ménestrels, des controversistes, écoutant d’une oreille avide ces prédications nouvelles et se soumettant aux conseils des hommes inspirés ; les princes d’abord stupéfaits suspendant leurs expéditions guerrières, puis rendus dociles à la voix du père des fidèles, déposant les armes, et cherchant dans les bienfaits de la paix de nouvelles sources de gloire et de prospérité. Il voyait l’Angleterre redemander à mains jointes cette suzeraineté du St.-Siège, protectrice des droits du peuple contre le caprice des princes, et des droits du prince contre la mutinerie des peuples. La France imitait cet exemple tardivement, et précédée par l’Occitanie, que le St.-Siège avait rendue à ses anciens maîtres, en les faisant ses vassaux, après la mort de Simon, frappé d’un coup de foudre.

Les regards d’Innocent se portaient ensuite vers l’Espagne, où les rois chrétiens, éclairés et dirigés par les nouveaux missionnaires, remettaient au St.-Siège le jugement de tous leurs démêlés, et confiaient à ses délégués le pouvoir impérial sur leurs armées réunies contre les Maures, dont la présence souille encore la moitié de cette péninsule.

Puis des larmes de joie se répandaient sur ses joues flétries en voyant ces farouches seigneurs allemands s’amollir, se détacher lentement de leurs habitudes guerrières, et renonçant à leurs dissentions sanglantes, prendre en commun la résolution de déférer au St.-Siège le choix de leur empereur, ainsi que l’arbitrage souverain de toutes leurs querelles. Enfin, il vit en Orient les prosélytes de Foulques propager leurs doctrines dans l’empire grec, confondre ou convertir les plus obstinés schismatiques, s’introduire dans les conseils de l’empereur Henri, et servir de tuteurs au jeune roi de Thessalonique(6).

Celui de Jérusalem, entouré d’amis infidèles, réclamait des secours ; et une croisade mieux concertée que les précédentes allait réunir tout ce que l’Europe pacifiée avait de meilleurs soldats, sous la conduite unique et souveraine d’un guerrier légat du St.-Siège.

Ce sommeil laborieux du pontife était à peine terminé, qu’il fit appeler auprès de lui ses secrétaires pour continuer le travail de la veille. Déjà ils étaient réunis, tenant la plume en main, et l’auguste malade prenait la parole, quand un mal subit vint l’interrompre, et fit cesser tout d’un coup ses mouvemens fébriles ; sa tête se pencha sur sa poitrine, ses yeux se fermèrent, ses membres devinrent immobiles les serviteurs du palais accoururent avec les médecins, mais les ressorts de la vie étaient usés et détendus. La pensée mourante d’Innocent fit encore un effort avant de s’éteindre ; on l’entendit nommer Foulques, Dominique, François, puis dire en rendant le dernier soupir : « Tout est consommé. »

Ainsi mourut Innocent III, et avec lui s’évanouirent tous les plans de suprématie et de domination pontificale, dont il ne resta plus à ses successeurs que des désirs vagues et mal conçus.

Ce fut en vain qu’on se hâta de le remplacer, et qu’en moins de vingt-quatre heures Honorius lui fut substitué.

Le trône de St.-Pierre ne parut bientôt plus occupé par une ombre. Le torrent des passions politiques, n’étant plus détourné ni retenu par cette main puissante, se signala par de nouveaux débordemens.

L’Angleterre acheva de s’affranchir ; les armes de l’interdit s’émoussèrent en France, la croisade d’Occitanie tomba en langueur, et la hardiesse sacrilège de Montfort devint plus opiniâtre. Les seigneurs du pays de Rome et des contrées voisines, qu’Innocent avait su maintenir obéissant et respectueux, rentrèrent dans les habitudes d’indépendance et recommencèrent leur vie d’expéditions et de pillages. Le successeur de celui qui avait dicté ses ordres à tous les rois de l’Europe, avait peine à se préserver des insultes de quelques chefs de brigands italiens.



NOTES
DU LIVRE NEUVIÈME.
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(1) Cet acte, dit dom Vaissette, est cité par un historien moderne, qui a aussi prétendu que Raymond de St.-Gilles avait fait hommage à l’archevêque Guifred pour les comté et duché de Narbonne.

Les châteaux de Cabrières et de Fontès étaient des dépendances de ce duché, et Simon se les était aussi appropriés.

Hist. de Langued., t. 3, p. 271.

(2) Dom Vaissette nomme parmi ces prélats l’archevêque d’Embrun, et ne dit point ce qu’aait alors à faire dans Narbonne un archevêque dont le diocèse était enclavé dans les Alpes.

Hist. de Langued., t. 3, p. 283.

(3) Ce bref ne fut expédié qu’en 1207, par le successeur d’Innocent, Honorius III.

Hist. de Langued., t. 3, p. 284.

(4) Prophéties d’Ezéchiel.

Chap. XXI, §. 28.

(5) Innocent ne se borna pas à vouloir que Philippe-Auguste reprît Ingelbonge, et délaissât Agnès de Méranie que ce prince adorait. Il prit tous les soins d’un pasteur pour lui enseigner les moyens de vaincre son amour et de surmonter les dégoûts que lui inspirait sa première femme ; il lui prescrivait une sorte de tarif pour l’accomplissement du devoir conjugal.

Voy. Hist. de Philippe-Auguste, par M. Capefigue.

(6) Boniface de Montferrat, mort en 1207, avait laissé pour successeur son fils Démétrius encore au berceau.


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