Le Vicomte de Bragelonne/Chapitre CCXXIII

Michel Lévy frères (p. 684-688).
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CCXXIII

LÈSE-MAJESTÉ

Cette fureur exaltée, qui s’était emparée du roi à la vue et à la lecture de la lettre de Fouquet à La Vallière, se fondit peu à peu en une fatigue douloureuse.

La jeunesse, pleine de santé et de vie, ayant besoin de réparer à l’instant même ce qu’elle perd, la jeunesse ne connaît point ces insomnies sans fin qui réalisent pour le malheureux la fable du foie toujours renaissant de Prométhée. Là où l’homme mûr dans sa force, où le vieillard dans son épuisement, trouvent une continuelle alimentation de la douleur, le jeune homme, surpris par la révélation subite du mal, s’énerve en cris, en luttes directes, et se fait terrasser plus vite par l’inflexible ennemi qu’il combat. Une fois terrassé, il ne souffre plus.

Louis fut dompté en un quart d’heure ; puis il cessa de crisper ses poings et de brûler avec ses regards les invincibles objets de sa haine ; il cessa d’accuser par de violentes paroles M. Fouquet et La Vallière ; il tomba de la fureur dans le désespoir, et du désespoir dans la prostration.

Après qu’il se fut roidi et tordu pendant quelques instants sur le lit, ses bras inertes retombèrent à ses côtés. Sa tête languit sur l’oreiller de dentelle, ses membres épuisés frissonnèrent, agités de légères contractions musculaires, sa poitrine ne laissa plus filtrer que de rares soupirs.

Le dieu Morphée, qui régnait en souverain dans cette chambre à laquelle il avait donné son nom, et vers lequel Louis tournait ses yeux appesantis par la colère et rougis par les larmes, le dieu Morphée versait sur lui les pavots dont ses mains étaient pleines, de sorte que le roi ferma doucement ses yeux et s’endormit.

Alors il lui sembla, comme il arrive dans ce premier sommeil, si doux et si léger, qui élève le corps au-dessus de la couche, l’âme au-dessus de la terre, il lui sembla que le dieu Morphée, peint sur le plafond, le regardait avec des yeux tout humains ; que quelque chose brillait et s’agitait dans le dôme ; que les essaims de songes sinistres, un instant déplacés, laissaient à découvert un visage d’homme, la main appuyée sur sa bouche, et dans l’attitude d’une méditation contemplative. Et, chose étrange, cet homme ressemblait tellement au roi, que Louis croyait voir son propre visage réfléchi dans un miroir. Seulement, ce visage était attristé par un sentiment de profonde pitié.

Puis il lui sembla, peu à peu, que le dôme fuyait, échappant à sa vue, et que les figures et les attributs peints par Le Brun s’obscurcissaient dans un éloignement progressif. Un mouvement doux, égal, cadencé, comme celui d’un vaisseau qui plonge sous la vague, avait succédé à l’immobilité du lit. Le roi faisait un rêve sans doute, et, dans ce rêve, la couronne d’or qui attachait les rideaux s’éloignait comme le dôme auquel elle restait suspendue, de sorte que le génie ailé, qui, des deux mains, soutenait cette couronne, semblait appeler vainement le roi, qui disparaissait loin d’elle.

Le lit s’enfonçait toujours. Louis, les yeux ouverts, se laissait décevoir par cette cruelle hallucination. Enfin, la lumière de la chambre royale allant s’obscurcissant, quelque chose de froid, de sombre, d’inexplicable envahit l’air. Plus de peintures, plus d’or, plus de rideaux de velours, mais des murs d’un gris terne, dont l’ombre s’épaississait de plus en plus. Et cependant le lit descendait toujours, et, après une minute, qui parut un siècle au roi, il atteignit une couche d’air noire et glacée. Là, il s’arrêta.

Le roi ne voyait plus la lumière de sa chambre que comme du fond d’un puits on voit la lumière du jour.

— Je fais un affreux rêve ! pensa-t-il. Il est temps de me réveiller. Allons, réveillons-nous !

Tout le monde a éprouvé ce que nous disons là ; il n’est personne qui, au milieu d’un cauchemar étouffant, ne se soit dit, à l’aide de cette lampe qui veille au fond du cerveau quand toute lumière humaine est éteinte, il n’est personne qui ne se soit dit : « Ce n’est rien, je rêve ! »

C’était ce que venait de se dire Louis XIV ; mais à ce mot : « Réveillons-nous ! » il s’aperçut que non-seulement il était éveillé, mais encore qu’il avait les yeux ouverts. Alors il les jeta autour de lui.

À sa droite et à sa gauche se tenaient deux hommes armés, enveloppés chacun dans un vaste manteau et le visage couvert d’un masque.

L’un de ces hommes tenait à la main une petite lampe dont la lueur rouge éclairait le plus triste tableau qu’un roi pût envisager.

Louis se dit que son rêve continuait, et que, pour le faire cesser, il suffisait de remuer les bras ou de faire entendre sa voix. Il sauta à bas du lit, et se trouva sur un sol humide. Alors, s’adressant à celui des deux hommes qui tenait la lampe :

— Qu’est cela, Monsieur, dit-il, et d’où vient cette plaisanterie ?

— Ce n’est point une plaisanterie, répondit d’une voix sourde celui des deux hommes masqués qui tenait la lanterne.

— Êtes-vous à M. Fouquet ? demanda le roi un peu interdit.

— Peu importe à qui nous appartenons ! dit le fantôme. Nous sommes vos maîtres, voilà tout.

Le roi, plus impatient qu’intimidé, se tourna vers le second masque.

— Si c’est une comédie, fit-il, vous direz à M. Fouquet que je la trouve inconvenante, et j’ordonne qu’elle cesse.

Ce second masque, auquel s’adressait le roi, était un homme de très-haute taille et d’une vaste circonférence. Il se tenait droit et immobile comme un bloc de marbre.

— Eh bien ! ajouta le roi en frappant du pied, vous ne me répondez pas ?

— Nous ne vous répondons pas, mon petit monsieur, fit le géant d’une voix de stentor, parce qu’il n’y a rien à vous répondre, sinon que vous êtes le premier fâcheux, et que M. Coquelin de Volière vous a oublié dans le nombre des siens.

— Mais, enfin, que me veut-on ? s’écria Louis en se croisant les bras avec colère.

— Vous le saurez plus tard, répondit le porte-lampe.

— En attendant, où suis-je ?

— Regardez !

Louis regarda effectivement ; mais, à la lueur de la lampe que soulevait l’homme masqué, il n’aperçut que des murs humides, sur lesquels brillait çà et là le sillage argenté des limaces.

— Oh ! oh ! un cachot ? fit le roi.

— Non, un souterrain.

— Qui mène ?…

— Veuillez nous suivre.

— Je ne bougerai pas d’ici, s’écria le roi.

— Si vous faites le mutin, mon jeune ami, répondit le plus robuste des deux hommes, je vous enlèverai, je vous roulerai dans un manteau, et, si vous y étouffez, ma foi ! ce sera tant pis pour vous.

Et, en disant ces mots, celui qui les disait tira, de dessous ce manteau dont il menaçait le roi, une main que Milon de Crotone eût bien voulu posséder le jour où lui vint cette malheureuse idée de fendre son dernier chêne.

Le roi eut horreur d’une violence ; car il comprenait que ces deux hommes, au pouvoir desquels il se trouvait, ne s’étaient point avancés jusque-là pour reculer, et, par conséquent, pousseraient la chose jusqu’au bout. Il secoua la tête.

— Il paraît que je suis tombé aux mains de deux assassins, dit-il. Marchons !

Aucun des deux hommes ne répondit à cette parole. Celui qui tenait la lampe marcha le premier ; le roi le suivit ; le second masque vint ensuite. On traversa ainsi une galerie longue et sinueuse, diaprée d’autant d’escaliers qu’on en trouve dans les mystérieux et sombres palais d’Anne Radcliff. Tous ces détours, pendant lesquels le roi entendit plusieurs fois des bruits d’eau sur sa tête, aboutirent enfin à un long corridor fermé par une porte de fer. L’homme à la lampe ouvrit cette porte avec des clefs qu’il portait à sa ceinture, où, pendant toute la route, le roi les avait entendues résonner.

Quand cette porte s’ouvrit et donna passage à l’air, Louis reconnut ces senteurs embaumées qui s’exhalent des arbres après les journées chaudes de l’été. Un instant, il s’arrêta hésitant ; mais le robuste gardien qui le suivait le poussa hors du souterrain.

— Encore un coup, dit le roi en se retournant vers celui qui venait de se livrer à cet acte audacieux de toucher son souverain, que voulez-vous faire du roi de France ?

— Tâchez d’oublier ce mot-là, répondit l’homme à la lampe d’un ton qui n’admettait pas plus de réplique que les fameux arrêts de Minos.

— Vous devriez être roué pour le mot que vous venez de prononcer, ajouta le géant en éteignant la lumière que lui passait son compagnon ; mais le roi est trop humain.

Louis, à cette menace, fit un mouvement si brusque, que l’on put croire qu’il voulait fuir ; mais la main du géant s’appuya sur son épaule et le fixa à sa place.

— Mais, enfin, où allons-nous ? dit le roi.

— Venez, répondit le premier des deux hommes avec une sorte de respect, et en conduisant son prisonnier vers un carrosse qui semblait attendre.

Ce carrosse était entièrement caché dans les feuillages. Deux chevaux, ayant des entraves aux jambes, étaient attachés, par un licol, aux branches basses d’un grand chêne.

— Montez, dit le même homme en ouvrant la portière du carrosse et en abaissant le marchepied.

Le roi obéit, s’assit au fond de la voiture, dont la portière matelassée et à serrure se ferma à l’instant même sur lui et sur son conducteur. Quant au géant, il coupa les entraves et les liens des chevaux, les attela lui-même et monta sur le siège, qui n’était pas occupé. Aussitôt le carrosse partit au grand trot, gagna la route de Paris, et dans la forêt de Sénart, trouva un relais attaché à des arbres comme les premiers chevaux. L’homme du siège changea d’attelage et continua rapidement sa route vers Paris, où il entra vers trois heures du matin. Le carrosse suivit le faubourg Saint-Antoine, et, après avoir crié à la sentinelle : « Ordre du roi ! » le cocher guida les chevaux dans l’enceinte circulaire de la Bastille, aboutissant à la cour du Gouvernement. Là, les chevaux s’arrêtèrent fumants aux degrés du perron. Un sergent de garde accourut.

— Qu’on éveille M. le gouverneur, dit le cocher d’une voix de tonnerre.

À part cette voix, qu’on eût pu entendre de l’entrée du faubourg Saint-Antoine, tout demeura calme dans le carrosse comme dans le château. Dix minutes après M. de Baisemeaux parut en robe de chambre sur le seuil de sa porte.

— Qu’est-ce encore, demanda-t-il, et que m’amenez-vous là ?

L’homme à la lanterne ouvrit la portière du carrosse et dit deux mots au cocher. Aussitôt celui-ci descendit de son siège, prit un mousqueton qu’il y tenait sous ses pieds, et appuya le canon de l’arme sur la poitrine du prisonnier.

— Et faites feu, s’il parle ! ajouta tout haut l’homme qui descendait de la voiture.

— Bien ! répliqua l’autre sans plus d’observation.

Cette recommandation faite, le conducteur du roi monta les degrés, au haut desquels l’attendait le gouverneur.

— Monsieur d’Herblay ! s’écria celui-ci.

— Chut ! dit Aramis. Entrons chez vous.

— Oh ! mon Dieu ! Et quoi donc vous amène à cette heure ?

— Une erreur, mon cher monsieur de Baisemeaux, répondit tranquillement Aramis. Il paraît que, l’autre jour, vous aviez raison.

— À quel propos ? demanda le gouverneur.

— Mais à propos de cet ordre d’élargissement, cher ami.

— Expliquez-moi cela, Monsieur… non, Monseigneur, dit le gouverneur, suffoqué à la fois et par la surprise et par la terreur.

— C’est bien simple : vous vous souvenez, cher monsieur de Baisemeaux, qu’on vous a envoyé un ordre de mise en liberté ?

— Oui, pour Marchiali.

— Eh bien, n’est-ce pas, nous avons tous cru que c’était pour Marchiali ?

— Sans doute. Cependant, rappelez-vous que, moi, je doutais ; que, moi, je ne voulais pas ; que c’est vous qui m’avez contraint.

— Oh ! quel mot employez-vous là, cher Baisemeaux !… engagé, voilà tout.

— Engagé, oui, engagé à vous le remettre, et que vous l’avez emmené dans votre carrosse.

— Eh bien ! mon cher monsieur de Baisemeaux, c’était une erreur. On l’a reconnue au ministère, de sorte que je vous rapporte un ordre du roi pour mettre en liberté… Seldon, ce pauvre diable d’Écossais, vous savez ?

— Seldon ? Vous êtes sûr, cette fois ?

— Dame ! lisez vous-même, ajouta Aramis en lui remettant l’ordre.

— Mais, dit Baisemeaux, cet ordre, c’est celui qui m’a déjà passé par les mains.

— Vraiment ?

— C’est celui que je vous attestais avoir vu l’autre soir. Parbleu ! je le reconnais au pâté d’encre.

— Je ne sais si c’est celui-là, mais toujours est-il que je vous l’apporte.

— Mais, alors, l’autre ?

— Qui l’autre ?

— Marchiali ?

— Je vous le ramène.

— Mais cela ne me suffit pas. Il faut, pour le reprendre, un nouvel ordre.

— Ne dites donc pas de ces choses-là, mon cher Baisemeaux ; vous parlez comme un enfant ! Où est l’ordre que vous avez reçu, touchant Marchiali ?

Baisemeaux courut à son coffre et l’en tira. Aramis le saisit, le déchira froidement en quatre morceaux, approcha les morceaux de la lampe et les brûla.

— Mais que faites-vous ? s’écria Baisemeaux au comble de l’effroi.

— Considérez un peu la situation, mon cher gouverneur, dit Aramis avec son imperturbable tranquillité, et vous allez voir comme elle est simple. Vous n’avez plus d’ordre qui justifie la sortie de Marchiali.

— Eh ! mon Dieu, non ! je suis un homme perdu !

— Mais pas du tout, puisque je vous ramène Marchiali. Du moment que je vous le ramène, c’est comme s’il n’était pas sorti.

— Ah ! fit le gouverneur abasourdi.

— Sans doute. Vous l’allez renfermer sur l’heure.

— Je le crois bien !

— Et vous me donnerez ce Seldon que l’ordre nouveau libère. De cette façon votre comptabilité est en règle. Comprenez-vous ?

— Je… je…

— Vous comprenez, dit Aramis. Très-bien !

Baisemeaux joignit les mains.

— Mais enfin, pourquoi, après m’avoir pris Marchiali, me le ramenez-vous ? s’écria le malheureux gouverneur dans un paroxysme de douleur et d’attendrissement.

— Pour un ami comme vous, dit Aramis, pour un serviteur comme vous, pas de secrets.

Et Aramis approcha sa bouche de l’oreille de Baisemeaux.

— Vous savez, continua Aramis à voix basse, quelle ressemblance il y avait entre ce malheureux et…

— Et le roi ; oui.

— Eh bien, le premier usage qu’a fait Marchiali de sa liberté a été pour soutenir, devinez quoi ?

— Comment voulez-vous que je devine ?

— Pour soutenir qu’il était le roi de France.

— Oh ! le malheureux ! s’écria Baisemeaux.

— Ç’a été pour se revêtir d’habits pareils à ceux du roi et se poser en usurpateur.

— Bonté du ciel !

— Voilà pourquoi je vous le ramène, cher ami. Il est fou, et dit sa folie à tout le monde.

— Que faire alors ?

— C’est bien simple : ne le laissez communiquer avec personne. Vous comprenez que, lorsque sa folie est venue aux oreilles du roi, qui avait eu pitié de son malheur, et qui se voyait récompensé de sa bonté par une noire ingratitude, le roi a été furieux. De sorte que, maintenant, retenez bien ceci, cher monsieur de Baisemeaux, car ceci vous regarde, de sorte que, maintenant, il y a peine de mort contre ceux qui le laisseraient communiquer avec d’autres que moi ou le roi lui-même. Vous entendez, Baisemeaux, peine de mort !

— Si j’entends, morbleu !

— Et maintenant, descendez, et reconduisez ce pauvre diable à son cachot, à moins que vous ne préfériez le faire monter ici.

— À quoi bon ?

— Oui, mieux vaut l’écrouer tout de suite, n’est-ce pas ?

— Pardieu !

— Eh bien, alors, allons.

Baisemeaux fit battre le tambour et sonner la cloche qui avertissait chacun de rentrer, afin d’éviter la rencontre d’un prisonnier mystérieux. Puis, lorsque les passages furent libres, il alla prendre au carrosse le prisonnier, que Porthos, fidèle à la consigne, maintenait toujours le mousqueton sur la gorge.

— Ah ! vous voilà, malheureux ! s’écria Baisemeaux en apercevant le roi. C’est bon ! c’est bon !

Et aussitôt, faisant descendre le roi de voiture, il le conduisit, toujours accompagné de Porthos, qui n’avait pas quitté son masque, et d’Aramis, qui avait remis le sien, dans la deuxième Bertaudière, et lui ouvrit la porte de la chambre où, pendant six ans, avait gémi Philippe.

Le roi entra dans le cachot sans prononcer une parole. Il était pâle et hagard.

Baisemeaux referma la porte sur lui, donna lui-même deux tours de clef à la serrure, et, revenant à Aramis :

— C’est, ma foi, vrai ! lui dit-il tout bas, qu’il ressemble au roi ; cependant, moins que vous ne le dites.

— De sorte, fit Aramis, que vous ne vous seriez pas laissé prendre à la substitution, vous ?

— Ah ! par exemple !

— Vous êtes un homme précieux, mon cher Baisemeaux, dit Aramis. Maintenant, mettez en liberté Seldon.

— C’est juste, j’oubliais… Je vais donner l’ordre.

— Bah ! demain, vous avez le temps.

— Demain ? Non, non, à l’instant même. Dieu me garde d’attendre une seconde !

— Alors, allez à vos affaires ; moi, je vais aux miennes. Mais c’est compris, n’est-ce pas.

— Qu’est-ce qui est compris ?

— Que personne n’entrera chez le prisonnier qu’avec un ordre du roi, ordre que j’apporterai moi-même ?

— C’est dit. Adieu, Monseigneur.

Aramis revint vers son compagnon.

— Allons, allons, ami Porthos, à Vaux ! et bien vite !

— On est léger quand on a fidèlement servi son roi, et, en le servant, sauvé son pays, dit Porthos. Les chevaux n’auront rien à traîner. Partons.

Et le carrosse, délivré d’un prisonnier qui, en effet, pouvait paraître bien lourd à Aramis, franchit le pont-levis de la Bastille, qui se releva derrière lui.