Le Sire de Fisch Ton Kan
LE SIRE DE FISCH-TON-KAN[1]
paroles de paul burani. | musique d’antonin louis. |
Il avait un’ moustache énorme,
Un grand sabre et des croix partout,
Partout, partout.
Mais tout ça c’était pour la forme,
Et ça n’servait à rien du tout,
À rien du tout.
C’était un fameux capitaine
Qui t’nait avant tout à sa peau,
À sa peau.
Un jour il voit q’son sabre l’gêne,
Aux enn’mis, il en fait cadeau…
Quel beau cadeau !
C’est le sir’ de Fisch-ton-Kan
Qui s’en va-t-en guerre,
En deux temps et trois mouv’ments,
Sens devant derrière.
V’là le sir’ de Fisch-ton-Kan
Qui s’en va-t-en guerre,
En deux temps et trois mouv’ments,
Badinguet, fich’ ton camp !
L’pèr’, la mèr’ Badingue,
À deux sous tout l’paquet,
L’pèr’, la mèr’ Badingue
Et le p’tit Badinguet !
Comm’ diplomat’ c’était un maître,
Il en r’montrait aux plus malins,
Mais, il n’en laissait rien paraître,
Pour pas humilier ses voisins.
La politiqu’, c’est un’ roulette :
Rouler, on ne sort jamais d’là ;
Mais lui, roulait sa cigarette,
Puisqu’il ne pouvait rouler q’ça !
V’là le Sir’ de Fisch-ton-kan, etc.
Enfin, pour finir la légende
De c’monsieur qui jouait au César,
Sous ce grand homm’ de contrebande,
On n’trouva qu’un ancien mouchard.
Chez c’potentat tout était louche ;
Et la moral’ de c’boniment,
C’est qu’étant porté sur sa bouche
Il devait finir par… Sédan.
V’là le Sir’ de Fisch-ton-kan, etc.
- ↑ Tralin, éditeur.