Le Sire de Fisch Ton Kan

Le Sire de Fisch Ton Kan
Les chants nationaux de la FranceCharavay, Mantoux, Martin (p. 292-294).


LE SIRE DE FISCH-TON-KAN[1]

paroles de paul burani. musique d’antonin louis.


Il avait un’ moustache énorme,
Un grand sabre et des croix partout,
Partout, partout.
Mais tout ça c’était pour la forme,
Et ça n’servait à rien du tout,
À rien du tout.
C’était un fameux capitaine
Qui t’nait avant tout à sa peau,
À sa peau.
Un jour il voit q’son sabre l’gêne,
Aux enn’mis, il en fait cadeau…
Quel beau cadeau !

Refrain

C’est le sir’ de Fisch-ton-Kan
Qui s’en va-t-en guerre,
En deux temps et trois mouv’ments,
Sens devant derrière.
V’là le sir’ de Fisch-ton-Kan
Qui s’en va-t-en guerre,
En deux temps et trois mouv’ments,
Badinguet, fich’ ton camp !
L’pèr’, la mèr’ Badingue,
À deux sous tout l’paquet,
L’pèr’, la mèr’ Badingue
Et le p’tit Badinguet !


Comm’ diplomat’ c’était un maître,
Il en r’montrait aux plus malins,
Mais, il n’en laissait rien paraître,
Pour pas humilier ses voisins.
La politiqu’, c’est un’ roulette :
Rouler, on ne sort jamais d’là ;
Mais lui, roulait sa cigarette,
Puisqu’il ne pouvait rouler q’ça !

V’là le Sir’ de Fisch-ton-kan, etc.


Enfin, pour finir la légende
De c’monsieur qui jouait au César,
Sous ce grand homm’ de contrebande,
On n’trouva qu’un ancien mouchard.

Chez c’potentat tout était louche ;
Et la moral’ de c’boniment,
C’est qu’étant porté sur sa bouche
Il devait finir par… Sédan.

V’là le Sir’ de Fisch-ton-kan, etc.


  1. Tralin, éditeur.