Hetzel (p. 79-93).

VII


Cet acte inqualifiable, qui pouvait en être l’auteur, en effet, si ce n’est celui-là seul qui avait intérêt à le commettre ? Cette première attaque serait-elle suivie d’autres actes plus graves ? N’était-ce, comme nous le pensions, que le commencement des représailles contre la famille Roderich ?

Le docteur Roderich fut informé de l’incident dès la première heure par son fils, qui vint aussitôt après à l’hôtel Temesvar.

On imagine aisément dans quel état d’irritation était le capitaine Haralan.

« C’est ce coquin qui a fait le coup ! s’écria-t-il. Comment s’y est-il pris, je l’ignore. Il ne s’en tiendra pas là, sans doute, mais je ne le laisserai pas faire !

— Gardez votre sang-froid, mon cher Haralan, dis-je, et ne commettez pas quelque imprudence qui pourrait compliquer la situation.

— Mon cher Vidal, si mon père m’avait prévenu avant que cet homme fût sorti de l’hôtel, ou si, depuis, on m’eût laissé agir, nous serions débarrassés de lui.

— Je persiste à penser, mon cher Haralan, qu’il vaut mieux que vous ne vous soyez pas mis en évidence.

— Et s’il continue ?

— Il sera temps de réclamer l’intervention de la police. Songez à votre mère, à votre sœur.

— Ne vont-elles pas apprendre ce qui s’est passé ?

— On ne le leur dira pas, pas plus à elles qu’à Marc. Après le mariage, nous verrons quelle attitude il conviendra d’adopter.

— Après ?… répondit le capitaine Haralan, et s’il est trop tard ? »

Ce jour-là, à l’hôtel, quels que fussent les soucis cachés de M. Roderich, sa femme et sa fille ne s’occupaient que de la soirée de contrat qui allait être donnée le soir même. Elles avaient voulu « faire bien les choses », pour employer une manière de parler toute française. Le docteur, qui ne comptait que des amis dans la société ragzienne, avait lancé des invitations en assez grand nombre. Ici, comme sur un terrain neutre, l’aristocratie magyare se rencontrerait avec l’armée, la magistrature et les fonctionnaires. Le Gouverneur de Ragz avait accepté l’invitation du docteur, auquel l’unissait une amitié personnelle déjà ancienne.

Les salons de l’hôtel suffiraient largement à contenir les cent cinquante invités qui devaient s’y réunir ce soir-là. Quant, au souper, il serait servi dans la galerie à la fin de la soirée.

Personne ne songera à s’étonner que la question de toilette eût occupé Myra Roderich dans une juste mesure, ni que Marc eût voulu y apporter son goût d’artiste, ce qu’il avait déjà fait à propos du portrait de sa fiancée. D’ailleurs, Myra était magyare, et le Magyar, quel que soit son sexe, a le grand souci de l’habillement. C’est dans le sang, comme l’amour de la danse, amour qui va jusqu’à la passion. Aussi, ce que j’ai dit de Myra s’appliquant à toutes les dames et à tous les hommes, cette soirée promettait d’être très brillante.

L’après-midi, les préparatifs furent achevés. Je restai toute cette journée chez le docteur, en attendant l’heure d’aller procéder, moi aussi, à ma toilette, comme un vrai Magyar.

À un instant où j’étais accoudé à l’une des fenêtres donnant sur le quai Batthyani, j’eus l’extrême déplaisir d’apercevoir Wilhelm Storitz. Était-ce le hasard qui l’amenait là ? Non, sans doute. Il suivait le quai le long du fleuve, la tête baissée, lentement. Mais, lorsqu’il fut à la hauteur de l’hôtel, il se redressa, et quel regard s’échappa de ses yeux ! Il passa à plusieurs reprises, et Mme Roderich ne fut pas sans le remarquer. Elle le signala au docteur, qui se contenta de la rassurer, sans lui rien dire de la récente visite de L’énigmatique personnage.

J’ajouterai que, lorsque Marc et moi nous sortîmes pour aller à l’hôtel Temesvar, cet homme nous rencontra sur la place Magyare. Dès qu’il aperçut mon frère, il s’arrêta d’un mouvement brusque et parut hésiter comme s’il voulait venir à nous. Mais il resta immobile, la face pâle, les bras d’une raideur cataleptique… Allait-il donc tomber sur place ? Ses yeux, ses yeux fulgurants, quel regard ils jetaient à Marc, qui affectait de ne point faire attention à lui ! Et, lorsque nous l’eûmes laissé de quelques pas en arrière :

« Tu as remarqué cet individu ? me demanda mon frère.

— Oui, Marc.

— C’est ce Wilhelm Storitz dont je t’ai parlé.

— Je le sais.

— Tu le connais donc ?

— Le capitaine Haralan me l’a montré une ou deux fois déjà.

— Je croyais qu’il avait quitté Ragz ? dit Marc.

— Il paraît que non, ou, du moins, qu’il y est revenu…

— Peu importe, après tout !

— Oui, peu importe, » répondis-je.

Mais, à mon avis, l’absence de Wilhelm Storitz eût été plus rassurante.

Vers neuf heures du soir, les premières voitures s’arrêtèrent devant l’hôtel Roderich, et les salons commencèrent à se remplir. Le docteur, sa femme, sa fille, recevaient leurs invités à l’entrée de la galerie resplendissante de l’éclat des lustres. Le Gouverneur de Ragz ne tarda pas à être annoncé ; ce ne fut pas sans grandes marques de sympathie que Son Excellence présenta ses compliments à la famille. Mlle Myra fut particulièrement l’objet de ses prévenances, ainsi que mon frère. D’ailleurs les félicitations vinrent de toutes parts aux fiancés.

Entre neuf et dix heures affluèrent les autorités de la ville, les officiers, les camarades du capitaine Haralan, qui, bien, que son visage me parût encore soucieux, mettait beaucoup de bonne grâce à recevoir les invités. Les toilettes des dames resplendissaient au milieu des uniformes et des habits de cérémonie. Tout ce monde allait et venait à travers les salons et la galerie. On admirait les cadeaux exposés dans le cabinet du docteur, les bijoux et bibelots de prix, parmi lesquels ceux qui venaient de mon frère témoignaient d’un goût exquis. Sur une des consoles du grand salon était déposé le contrat qui serait signé au cours de la soirée. Sur une autre était placé un magnifique bouquet de roses et de fleurs d’oranger, le bouquet des fiançailles, et, suivant la coutume magyare, auprès du bouquet, sur un coussin de velours, reposait la couronne nuptiale que porterait Myra, le jour du mariage, lorsqu’elle se rendrait à la cathédrale.

La soirée comprenait trois parties, un concert et un bal, séparés par la signature solennelle du contrat. Les danses ne devaient pas commencer avant minuit, et peut-être la plupart des invités regrettaient-ils que l’heure en fut si tardive, car, je le répète, il n’est pas de divertissement auquel Hongrois et Hongroises se livrent avec plus de plaisir et de passion.

La partie musicale avait été confiée à un remarquable orchestre de tziganes. Cet orchestre, en grand renom dans le pays magyar, ne s’était pas encore fait entendre à Ragz. Les musiciens et leur chef prirent place à l’heure dite dans la salle.

Je ne l’ignorais pas, les Hongrois sont enthousiastes de musique. Mais, suivant une juste remarque, il existe entre les Allemands et eux une différence très sensible dans leur manière, d’en goûter le charme. Le Magyar est un dilettante, non un exécutant. Il ne chante pas, ou chante peu, il écoute, et lorsqu’il s’agit de la musique nationale, écouter est à la fois pour lui une affaire sérieuse et un plaisir d’une, extraordinaire intensité.

L’orchestre se composait d’une douzaine d’exécutants sous la direction d’un chef. Ce qu’ils allaient jouer, c’étaient leurs plus jolis morceaux, ces « Hongroises » qui sont des chants guerriers, des marches militaires, que le Magyar, homme d’action, préfère aux rêveries de la musique allemande.

Peut-être s’étonnera-t-on que, pour une soirée de contrat, on n’eût pas choisi une musique plus nuptiale, mieux appropriée à ce genre de cérémonie. Mais ce n’est pas la tradition, et la Hongrie est le pays des traditions. Elle est fidèle à ses mélodies populaires, comme la Serbie à ses pesmas, comme la Valachie à ses doimas. Ce qu’il lui faut, ce sont ces airs entraînants, ces marches rythmées, qui évoquent le souvenir des champs de bataille et célèbrent les exploits inoubliables de son histoire.

Les tziganes avaient revêtu leurs costumes d’origine bohémienne. Je ne me lassais pas d’observer ces types si curieux, leurs visages hâlés, leurs yeux brillants sous de gros sourcils, leurs pommettes saillantes, la denture aiguë et blanche que découvre leur lèvre, leurs cheveux noirs dont la crêpelure ondulait sur un front un peu fuyant.

Le répertoire de cet orchestre produisit un grand effet. Toute l’assistance écoutait religieusement, puis s’abandonnait à des applaudissements frénétiques. Ainsi furent accueillis les morceaux les plus populaires, que les tziganes enlevèrent avec une maestria capable de réveiller tous les échos de la puszta.

Le temps réservé à ces auditions était écoulé. Pour mon compte, j’avais éprouvé un plaisir des plus vifs, en ce milieu magyar, alors que, dans certaines accalmies de l’orchestre, le lointain murmure du Danube arrivait jusqu’à moi.

Je n’oserais affirmer que Marc eût goûté le charme de cette étrange musique. Il en était une autre, plus douce, plus intime qui enivrait son âme. Assis près de Myra Roderich, leurs regards se parlaient, ils se chantaient ces romances sans paroles qui ravissent le cœur des fiancés.

Toute l'assistance écoutait religieusement…

Après les derniers applaudissements, le chef des tziganes se leva, ses compagnons l’imitèrent. Puis le docteur Roderich et le capitaine Haralan les ayant remerciés en termes flatteurs, auxquels ils parurent très sensibles, ils se retirèrent.

On procéda alors sans tarder à la signature du contrat, ce qui fut fait avec toute la solennité désirable, puis il y eut ce que j’appellerai un entr’acte, pendant lequel les invités quittèrent leurs places, se recherchèrent, formèrent des groupes sympathiques, quelques-uns se dispersant à travers le jardin brillamment illuminé, tandis que les plateaux circulaient chargés de boissons rafraîchissantes.

Jusqu’à ce moment, rien n’avait troublé l’ordonnance de cette fête, et, bien commencée, il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne finît pas de même. Vraiment, si j’avais pu le craindre, si quelques appréhensions étaient nées dans mon esprit, je devais avoir repris toute assurance.

Aussi, je ne marchandai pas les félicitations à Mme Roderich.

« Je vous remercie, monsieur Vidal, me répondit-elle, et je suis satisfaite que mes invités aient passé là une heure agréable. Mais, au milieu de tout ce monde joyeux, je ne vois que ma chère fille et votre frère. Ils sont si heureux !…

— Madame, répliquai-je, c’est un bonheur qui vous était dû. Le plus grand que puissent rêver un père et une mère n’est-il pas celui de leurs enfants ? »

Par quelle bizarre association d’idées, cette phrase assez banale me rappela-t-elle le souvenir de Wilhelm Storitz ? En tout cas, le capitaine Haralan ne paraissait plus songer à lui. Son détachement était-il naturel ou simulé ? Je ne sais, mais il allait d’un groupe à l’autre, animant cette fête de sa joie entraînante, et, sans doute, plus d’une jeune Hongroise le regardait avec quelque admiration. Puis, il jouissait de la sympathie que la ville entière, on peut le dire, avait voulu en cette circonstance témoigner à sa famille.

« Mon cher capitaine, lui dis-je, lorsqu’il passa près de moi, si la fin de la soirée vaut le commencement…

— N’en doutez pas ! s’écria-t-il. La musique, c’est bien, mais la danse, c’est mieux !

— Parbleu ! repris-je, un Français ne reculera pas devant un Magyar. Sachez que votre sœur m’a accordé la deuxième valse.

— Pourquoi pas la première ?

— La première ?… Mais elle est à Marc de droit et de tradition !… Oubliez-vous donc Marc, et voulez-vous que je me fasse une affaire avec lui ?

— C’est juste, mon cher Vidal. Aux deux fiancés d’ouvrir le bal ! »

L’orchestre des tziganes reparut et s’installa au fond de la galerie. Des tables étaient disposées dans le cabinet du docteur, de telle sorte que les gens à ce point sérieux qu’ils s’interdisaient valses et mazurkas, pourraient se livrer aux plaisirs du jeu.

Or, l’orchestre était prêt à préluder, attendant que le capitaine Haralan lui en donnât le signal, lorsque du côté de la galerie, dont la porte s’ouvrait sur le jardin, se fit entendre une voix lointaine encore, d’une sonorité puissante et rude. C’était un chant étrange, d’un rythme bizarre, auquel la tonalité manquait, des phrases que ne reliait aucun lien mélodique.

Les couples formés pour la première valse s’étaient arrêtés… On écoutait… Ne s’agissait-il pas d’une surprise ajoutée à la soirée ?…

Le capitaine Haralan s’étant approché de moi.

« Qu’est-ce donc ? lui demandai-je.

— Je ne sais, répondit-il d’un ton où perçait une certaine inquiétude.

— D’où vient ce chant ?… De la rue ?…

— Non… je ne crois pas.

En effet, celui dont la voix arrivait jusqu’à nous, devait être dans le jardin, en marche vers la galerie. Peut-être même était-il sur le point d’y entrer.

Le capitaine Haralan me saisit le bras et m’entraîna près de la porte du jardin.

Il n’y avait alors dans la galerie qu’une dizaine de personnes, sans compter l’orchestre installé au fond derrière les pupitres. Les autres invités étaient groupés dans les salons et dans la salle. Ceux qui s’étaient promenés au dehors, pendant l’entr’acte, venaient de rentrer.

Le capitaine Haralan alla se placer sur le perron. Je le suivis, et nos regards purent parcourir le jardin éclairé dans toute son étendue…

Nous ne découvrîmes personne.

M. et Mme Roderich nous rejoignirent en ce moment, et le docteur dit à son fils quelques mots auxquels celui-ci répondit par un geste négatif.

Cependant, la voix continuait à se faire entendre, plus accentuée, plus impérieuse, en se rapprochant toujours…

Marc, ayant Myra à son bras, vint près de nous dans la galerie, tandis que Mme Roderich restait au milieu des autres dames, qui l’interrogeaient, et auxquelles elle ne pouvait répondre.

— Je saurai bien !… » s’écria le capitaine Haralan, en descendant le perron.

Le docteur Roderich, plusieurs domestiques et moi, nous le suivîmes.

Soudain, alors que le chanteur semblait ne plus être qu’à quelques pas de la galerie, la voix se tut.

Le jardin fut visité, ses massifs furent fouillés. Les illuminations n’y laissant pas un coin dans l’ombre, la recherche put être faite minutieusement… Et, pourtant, on ne trouva personne…

Était-il possible que cette voix fût celle d’un passant attardé suivant le boulevard Tékéli ?

Cela paraissait peu vraisemblable, et d’ailleurs on put constater que le boulevard était absolument désert à cette heure.

Une seule lumière brillait à cinq cents pas sur la gauche, la lumière à peine visible qui s’échappait du belvédère de la maison, Storitz.

Dès que nous fûmes rentrés dans la galerie, nous ne pûmes répondre à ceux des invités qui nous interrogeaient qu’en donnant le signal de la valse.

C’est ce que fit le capitaine Haralan, et les groupes aussitôt se reformèrent.

« Eh bien, me demanda Myra en riant, vous n’avez pas choisi votre valseuse ?

— Ma valseuse, c’est vous, Mademoiselle, mais pour la deuxième valse seulement.

— Alors, mon cher Henri, dit Marc, nous n’allons pas te faire attendre ! »

Marc se trompait. Je devais attendre plus longtemps qu’il ne croyait la valse que Myra m’avait promise. Je l’attends même toujours, à vrai dire.

L’orchestre venait d’achever le prélude, lorsque, sans qu’on aperçût le chanteur, la voix retentit de nouveau, et cette fois au milieu du salon…

Au trouble des invités se joignit alors un vif sentiment d’indignation. La voix lançait à pleins poumons le Chant de la Haine de Frédéric Margrade, cet hymne allemand qui doit à sa violence une abominable célébrité. Il y avait là une provocation au patriotisme magyar, une insulte directe et voulue !

Et celui dont la voix éclatait au milieu de ce salon… on ne le voyait pas !… Il était là pourtant, et nul ne pouvait l’apercevoir !…

Les valseurs s’étaient dispersés, refluant dans la salle et dans la galerie. Une sorte de panique gagnait les invités, surtout les dames.

Le capitaine Haralan allait à travers le salon, l’œil en feu, les mains tendues comme pour saisir l’être qui échappait à nos regards…

En ce moment la voix cessa avec le dernier refrain du Chant de la Haine.

Et, alors, j’ai vu… oui ! cent personnes ont vu comme moi ce qu’elles se refusaient à croire…

Voici que le bouquet déposé sur la console, le bouquet de fiançailles, est brusquement arraché, déchiré, et que ses fleurs sont comme piétinées !… Voici que les morceaux du contrat jonchent le parquet !…

Cette fois, ce fut l’épouvante qui frappa tous les esprits ! Chacun voulut fuir le théâtre de si étranges phénomènes. Pour moi, je me demandais si j’avais bien toute ma raison et si je devais ajouter foi à ces incohérences.
Ce fut l’épouvante qui frappa tous les esprits…

Le capitaine Haralan venait de me rejoindre. Il me dit, pâle de colère :

« C’est Wilhelm Storitz !

Wilhelm Storitz ?… Était-il fou ?…

S’il ne l’était pas, j’allais le devenir à coup sûr. J’étais bien éveillé, je ne rêvais pas, et pourtant j’ai vu, oui j’ai vu de mes yeux, à cet instant, la couronne nuptiale s’enlever du coussin sur lequel elle était placée, sans qu’on pût apercevoir la main qui la tenait, traverser le salon, puis la galerie, et disparaître entre les massifs du jardin !…

— C’en est trop !… » s’écria le capitaine Haralan, qui sortit rapidement du salon, traversa comme une trombe le vestibule, et s’élança sur le boulevard Tékéli.

Je me précipitai a sa suite.

L’un suivant l’autre, nous courûmes vers la maison de Wilhelm Storitz, dont une fenêtre en haut du belvédère brillait toujours faiblement dans la nuit. Le capitaine saisit la poignée de la grille et la secoua rudement. Sans bien savoir ce que je faisais, je joignis mes efforts aux siens. Mais la porte était solide, et c’est à peine si nous parvenions à l’ébranler.

Depuis quelques minutes, nous nous épuisions ainsi en vain. Notre rage croissante nous enlevait tout reste de bon sens…

Soudain, la porte tourna sourdement sur ses gonds…

Le capitaine Haralan s’était évidemment trompé en accusant Wilhelm Storitz… Wilhelm Storitz n’avait pas quitté sa maison, puisque c’est lui-même qui nous ouvrait la porte, puisqu’il était en personne devant nous.