Le Régime du corps/Introduction
INTRODUCTION Le traité d'hygiène et de diététique connu sous le nom de Régime du Corps ou Régime de Santé1, qui fut composé au XIIIe siècle, en français, par le médecin siennois Aldobrandino, n'avait pas encore été intégralement publié. L'édition critique que nous en donnons aujourd'hui n'a pas seulement pour objet, en comblant cette lacune, de présenter aux lettrés un ancien texte français intéressant à bien des points de vue. Elle apporte également une contribution utile à l'histoire de la Médecine au moyen âge. Aussi, frappé de l'intérêt, à la fois historique et littéraire, qui s'attachait à la mise en lumière du plus ancien monu- ment médical de langue française, indépendamment même de toute valeur scientifique, M. le Professeur Landouzy I. Aucun manuscrit ne présentant à proprement parler de titre, le traité d'Alde- brandin est le plus habituellement désigné sous le nom de Régime du Corps, déno- mination qui figure dans l'incipit du ms. B. N. 2022 : « Cy s'ensuit lé livre nommé le régime du corps quefistjadizmaistre Alebrandin. » (Voy. p. XXXII.) Le titre Régime de Santé a été postérieurement ajouté par des bibliothécaires sur quelques mss., notamment sur le ms. Sloane 3152. Les autres mss. qui ont donné une dénomination au traité sont les suivants: B. N. 14822 : « Lelivre comment ou se doit tenir en santé» (ajouté postérieure- ment). — Ars. 2872 : « Ci commence le livre de la deite universal. ». — Ars. 2814: « Explicit le livre de phisique en romans. » — Ars. 2872 : « Explicit phisica in galico.»Londres, Sloane 2435 : « Chi commence li livres pour la santé gar- der. ». —Ashburnham, Barrois 265 : « Li livres de phisique en roumans.». — Rome, Vatican 1334 : « Explicitlelivre de medecine conservatives. »— Flo- rence, Laurent. Ashburnham 1076 (1006) : « Ci commence li livres de fisique. »— Venise, Marciana, Gall. App. X
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l'Avicenneen roumauns. » (àl'explicit). résolut-il de publier l'œuvre d'Aldebrandin de Sienne. Il voulut bien me demander de le seconder dans ce travail en me confiant la tâche périlleuse de la collation des divers manuscrits du Régime du Corps, et de l'établissement du texte. Si ce Traité semble avoir été ignoré de beaucoup d'histo- riens médicaux, qui ne l'ont point remarqué ou l'ont con- fondu avec les autres livres d'hygiène du moyen âge, il est, par contre, bien connu des philologues et des-lexicographes. On rencontre, en effet, dans la liste des documents consultés par Pierre Borel I, conseiller et médecin de Louis XIV, pour son Dictionnaire de l'ancien français, le nom d'Aldobrandin qui figure d'autre part, dans ce même recueil, sous la forme Aldebrandin, au mot apesart. La Curne fit aussi maints emprunts àAldebrandin. Après eux, Littré le dépouilla pour l'établissement de la partie historique de son Dictionnaire qui en offre de nombreuses citations; Godefroy, puis les auteurs du Dictionnaire général l'utilisèrent de même. Mais c'est à Littré qu'il appartient d'avoir, le premier, mis en lumière l'œuvre du médecin Aldebrandin, par la notice publiée en 1847 dans l'Histoire littéraire de la France2. D'après les trois manuscrits qu'il connaissait à cette époque (Bibl. Nat.,fondsfrançais, nos2021, 14822 et 1288), Littré analysa sommairement et jugea un peu rapidement, peut-être, le Régime du Corps, après en avoir discuté la date ainsi que les circonstances dans lesquelles il aurait été composé. En 1903, M. Paul Meyer, dans une revue générale intitu- lée: De l'expansion de la langue française en Italie pendant le moyen dge3, reprit la question en s'appuyant, cette fois, sur l'étude de onze manuscrits de l'œuvre d'Aldebrandin,appar- 1. P. BOREL. Trésor des recherches et antiquitésgauloises. Paris, 1655, et Diction- naire des termes du vieuxfrançois. Paris, 1750; à la suite du Dictionnaire étymolo- gique de Ménage. 2. Tome XXI, pp. 415 et suiv. 3. Atti del congresso inteniazionale di scieuze storiche. Rome, 1903-1904. tenant aux diverses bibliothèques de Paris, d'Angleterre et d'Italie. Sur la personnalité de l'auteur, on ne possédait, jusqu'a- lors, aucun autre renseignement que ceux donnés par les prologues des différents manuscrits, lorsque M. A.Thomas, ayant découvert un document relatif à un certain magister Aldobrandinus deSenis,physicus, publia dansRomania, en 1906, sur l'Identité du médecin Aldebrandin de Sienne1, une notice du plus grand intérêt, nous donnant, en outre, une liste de dix-sept manuscrits. Pour terminer cette rapide énumération des auteurs qui se sont occupés d'Aldebrandin et de son œuvre, il reste encore à citer: les articles de Chéreau dans le Dictionnaire Encyclopédique des sciences médicales de Dechambre, et dans l'Union Médicale2; ceux du Manuel de Brunet; de la Biographie Michaud; du Biographisches Lexicon de Hirsch; de Grober dans le Grundriss der romanischen Philologie, sur. lesquels nous aurons d'ailleurs à revenir au cours de cette étude; puis la Thèse soutenue à la Faculté de Médecine, en 1908, par le Dr J.-B. Soalhat: Les idées de maistre Alebrand de Florence sur lapuériculture3, où cet auteur reproduit les opinions de M. Thomas, et publie trois chapitres du Traité. LES MANUSCRITS D'ALDEBRANDIN. Littré ne connaissait que trois manuscrits du Régime du Corps, M. P. Meyer en citait onze et, en dernier lieu, M. Tho- mas en signalait dix-sept. Si nous avons eu l'heureuse for- tune de pouvoir ajouter à cette dernière liste dix-huit autres I. Romania, tome XXXV, 1906, pp. 4)4-456. 2. CHÉREAU. Les médecins de Saint-Louis, Union médicale, 1862. 3. Thèse, Paris, Jouve, 1908. manuscrits, ce qui en porte le chiffre à trente-cinq, nous ne prétendons pas les avoir tous rassemblés, pensant, au con- traire, qu'il en existe encore un certain nombre qui ont pu échapper aux recherches, de par les titres trompeurs qui leur ont été attribués, et sous lesquels ils peuvent figurer dans les catalogues 1. Voici le dénombrement des mss. d'Aldebrandin connus à l'heure actuelle: 1° Paris, Bibl. Nat.;fondsfrançais: 2021 (XIIIe s.); 14822 (xmes.); 1444 (XIIIe s.); nouv. acq. fr. 1104 (XIIIe s.); 25247 (XIIIe s.); 2001 (XIVe S.); 1109 (xives.);12323 (xives.);iioiit,. acq. fr.6539(xives.); 2039 (XIVe S.); 1288 (XVe S.); 2022 (XVe s.). Arsenal, 2510 (xmes.); 2511 (XIVeS.); 2814 (XIVe S.); 2059 (XIVeS.); 2872 (XHreS.}; 3190 (xve s.). 20 Niort, 70 (XIVe S.). 30 Londres, MuséeBritannique;Sloane 2435 (XIIIes. ); 3525 (XIVeS.); 2806 (XIVeS.); 2986 (XIVeS.); 3152 (XVeS.);2401 (XVeS.). 40 Oxford, Bodley 179 (xveS-)- 5° Ashburnham, Barrois 265 (XIVe s.), (vendu en 1901; n° 6 du catalogue de vente). 6° Bruxelles, Bibl. Royale, 11130-32 (XIVe S.). 7° Rome, Vatican;fonds dela reine Christine 1451 (XIVe s.; fragment); 1256 (XVe s.); 1334 (XVe s.). 8° Venise, Marciana; Gall. App. X (XVe s.). 9° Florence,Laurenziana;Ashburnham1076 (1006) (XIVe s.). I. Voy. plus loin, p. XXXIX, les mss. attribués à Richard de Fournival; le ms. intitulé: « Liber arborum et fructuum» dans l'inventaire des mss. français des Gonzague, dressé en 1407, et celui de Venise: « Avicenne en roumauns ». 10° Turin, M. IV, II (xve s.). 11° Lisbonne, Bibl. Royale d'Ajuda, ms. non catalogué (xve s.). Il existe, en outre, deux versions italiennes manuscrites dont la Bibliothèque Nationale possède deux exemplaires figurant sous les nos 451 et 903 du fonds italien1. De plus, le traité d'Aldebrandin a été imprimé vers 1480 (Brunet). Il existe à la Bibl. Nat. un exemplaire de cet incu- nable coté: Tc 11/7 (Réserve). La bibliothèque d'Amiens en possède un autre2, et l'on en connaît un troisième àMunich. BIBL. NAT., fr.2021 (Ms. A).- C'est le plus ancien des mss. connus du Régimedu Corps. Aussi, est-ce celui que nous avons suivi pour l'établissement du texte, le considérant, en raison de son ancienneté même, comme le plus rapproché de l'original et, par conséquent, comme le plus digne de foi. Bien qu'il ne soit pas daté, MM. Léopold Delisle et P. Meyer n'hésitent pas à attribuer ce ms. au XIIIe siècle. Il provient du fonds Mazarin, est écrit sur vélin et en bon état de conservation. Les feuillets qui le composent mesurent 230 millimètres de haut sur 164 de large. L'écriture est gothique et disposée sur deux colonnes de 28 lignes chacune. Les initiales des chapitres, alternativement bleues et rouges, sont ornées d'arabesques tracées également à l'encre rouge ou bleue. Les abréviations ne présentent aucun caractère particulier et ne diffèrent pas de celles qu'on rencontre cou- ramment dans les mss. français de cette époque. Malgré quelques différences orthographiques qui appa- raissent vers la fin du ms. : chaus au lieu de ciaus, doner au 1. Les bibliothèques d'Italie conservent de nombreux mss. de ces versions. (Voy p. XLVIII). 2. Signalé par Mlle Pellechet dans son Catalogue général des incunables des bibliothèques publiques de France, 1897. Fac-similé du Ms. fr. 2021 de la Bibliothèque Nationale. (Fo 18 \'0 ; cf. pp. 50 et 51.) lieu de donner, malice et malisse au lieu demalise, vissieus au lieu de wischeus, il semble bien qu'un seul scribe ait exécuté la totalité de la copie. Les quatre premiers feuillets sont occupés par un fragment de sermon en latin (écriture du XIIe s.). Le livre d'Aldebran- din commence au f° 5 et se termine au f° 76 v°. Les feuillets ont subi deux numérotations dont l'une, à l'encre, comprend les quatre folios du sermon latin, et l'autre, au crayon, plus - récente, commence seulement avec le texte du traité; c'est celle que nous avons suivie et reproduite. Le feuillet sur lequel figurait le chapitre D'abiter avoec femme a été découpé et enlevé à une époque indéterminée; il n'en subsiste qu'un fragment de quinze lignes représen- tant la moitié inférieure de la première colonne du f° 10. Omis dans le numérotage, ce tronçon de feuillet a, de plus, été transposé ainsi que les fos 13 et 14. La lacération eut encore comme conséquence d'entraîner la perte d'un passage appartenant au chapitre Du Baignier. Par suite de ces regret- tables remaniements, la pagination se trouve en retard à partir du f° n qui doit être compté 12, et ainsi de suite jus- qu'à la fin. Plus loin, un feuillet de parchemin, large seulement de 99 millimètres (f° 24), utilisé uniquement sur le recto, a été intercalé postérieurement pour rétablir une omission du copiste. Le traité débute par ce prologue: Au commencement de che livre, si dirons pour coi il fu fais, et la ou il fu prins, et quant il fu fais à le requeste le contesse de Prou- venche ki est mere le roine de France, le roine d'Engletiere, et le roine de Alemaigne, et la contesse d'Angou. Et si le fist maistres Alebrans de Florence, en l'an de l'incarnation Jhesu Crist .m.cc.lvi. ans, quant ele dut venir veir ses filles si com ele fist, et li fist cest livre por che k'il ne pooit aler avoec li, car ele ne vaut mie k'illaissast les marcheans d'outre les mons k'il avoit en cure, et ele tenoit plus de lui ke d'un autre. Si li fist faire che livre por porter avoec li et por garder. (Voir la suite, p. 3 ). Diex, ki par sa grant poissance, le monde establi. Il se termine par cette phrase, f° 76 v° : Et li ensegnemens qui font plus a droit <jugier) sont cil des iex et du visage. Le volume contient encore l'Image du Monde, de Gautier de Metz; une dissertation sur la division du temps et un traité d'algorisme et de géométrie. Au f° 138 r°, on lit (écriture du XVe s.)
Cest livre est a moy. Pierre Cantet, procureur en parlement, et l'achetay en la sale du palais royal a Paris en l'an mil iiij .c.cin- quante, ou moys de Juillet, tesmoing mon seing manuel cy mis. - P. CANTET. Cette même inscription se retrouve, légèrement modifiée, au f° 165V° BIBL. NAT., fr. 14822 (Ms. B). — Ce ms., également du XIIIe siècle, est celui qui nous a paru se rapprocher le plus du précédent et comme date et comme texte. De petit format, très bien conservé, ses feuillets, en par- chemin, mesurent 145 millimètres de haut sur 100 de large. Ils sont au nombre de 138 numérotés et divisés en deux colonnes de 24 lignes. Initiales et titres rouges et bleus. Le f° I (papier) porte cette note écrite de la main de Littré: « Ce traité est le livre attribué à Alebrand de Florence, livre qui se trouve au n° 7929, mss. français, au n° 7254/2, fol. 135, mss. français, et 7323/3.3.,mss.fr.— E.Littré1. » Enhautduf° 2 r°, onlit: Le livre comment. on se doit tenir en santé. I. Ces numéros sont ceux de l'ancien catalogue. Sur lef° 3 r° est écrite une prière en latin, débutant ainsi: Deus propicius esto mihi peccatori. Le Régime du Corps, dépourvu de prologue, commence au fo4: «t Dius ki par sa grant puissance tout le mont estavli. Il finit f° 138 v°: Et li ensegnement qui font plus a droit jugier si sont cil des iaux et dou visage. Le nom de l'auteur n'y est pas cité. BIBL. Nat., fi'. 14441. - Ms. de la fin du XIIIe siècle sur vélin; feuillets de 285 millimètres sur 232; écriture gothique à deux colonnes de 40 lignes; initiales bleues et rouges, titres rouges. Dans ce ms. contenant un grand nombre d'ouvrages divers (Roman de Sapience, Vie de Jésus, ImageduMonde, Bestiaire de FournivaJ, etc.), figure une copie acéphale du Régime du Corps commençant au f° 78 r° par: quantité de viandes pour ce que li membre n'en preignent plus que lor nature ne peut porter por le grant covoitise que il ont, car il en avient trop de pereilleuses maladies. Le premier chapitre complet est celui Du Boire: Puis que nous vous avons dit du mengier or vous dirons del boire. Explicit, fo 115 r° : et li ensegnemens qui plus adroit font ajugier si sont cil des iex et du visage. BIBL. NAT., nouv. acq. fr. 1104. — Ms. du XIIIe s. sur par- chemin; feuillets de 290 sur 200 millimètres. A la suite I. Ce ms. ainsi que le ms. B. N. 1109 qui avaient, tous deux, échappé à nos recherches, nous ont été signalés par M. Ch.- V. Langlois, professeur à la Faculté des Lettres, que nous remercions bien vivement de son extrême obligeance. d'un recueil de lais bretons ont été reliés plusieurs feuillets étrangers au ms. et de dimensions plus petites. Les fos numé- rotés 84 et 85 sont couverts par des fragments du Régime du Corps appartenant aux chapitres du Foie, du Cœur, Comment on doit le cors garder en cascun aage et des Cheveux. Incipit, f° 84 r° : propre leu por user les quant ele en haura mestier. Et ne doit nus estre negligenz de la santey du fœ garder puiz qu'il est si nécessaires au cors. (Du Foie). Explicit, f° 85 vo: Des chevoz li .j.chap' — En ceste partie vos apanrons cornant on doit garder chacun. BIBL.NAT. fr.25247. — Ms. du XIIIe s. sur parchemin; feuillets de 175 millimètres sur 115. Après différentes pièces relatives aux coutumes de la ville d'Amiens, on trouve, occupant les fos 50 v° et 57V°, la Phisanomie d'Alde- brandin. Incipit: Chi commenche le quarte partie selonc phisianomie qui aprent a counoistre le nature et le complection de chascun. - Pource que doune vous avons enseignement as .iii. parties que dites vous avons devant, comment vous poes conoistre les .iiii. complexions si corne la sanguine. Explicit : et li enseignement qui plus droit sunt jugie si sont des, eux et du visage. BIBL. NAT., fr.2001. — Ms. du XIVe siècle; feuillets en vélin de 208 millimètres sur 154, divisés en deux colonnes de 29 lignes; écriture gothique. Le volume contient divers ouvrages médicaux et une Cirurgie des chevaux. Le traité d'Aldebrandin y occupe les fos61à93. Incipit, f° 61r°, sans titre ni prologue: Diex par sa grant puissance le mont establi. Explicit, f° 93 v° : et li enseignement quisont plus droiz sont cil des iex et du visage. Plusieurs chapitres manquent dans ce ms.; en outre, l'encre a pâli, à certains endroits, au point de gêner sensible- ment la lecture. BIBL. NAT.,fr.iiog. — Ms. sur vélin, du XIVe siècle (daté de 1310) 1. Feuillets de 214 millimètres sur 299; écriture gothique à deux colonnes de 42 lignes, initiales bleues et rouges. C'est un recueil de diverses pièces contenant, entre autres: le Trésor de Brunetto Latino, quelques poèmes du Reclus de Molliens, des fabliaux, les chansons notées d'Adam de la Halle, etc. Au f° 242 r° se trouve le Régime du Corps. Incipit : Ci commenche li premiere partie de phisique si contient .xx. cap<itres>.— Diex qui par sa grant poissanche tout le mont establi. Une lettre ornée représente un médecin assis devant un pupitre et examinant un urinai. Explicit, f° 281 VO : et li enseignemens qui plus adroit font ajugier si sunt cil des iex et du visage. — Explicit. I. Cette date figure à l'explicit du Livre du Trésor. BIBL. NAT., fr. 12323 (Ms. D). — Ms. du XIVe siècle sur parchemin; 144 feuillets numérotés, de 290 millimètres sur 195; écriture, gothique disposée en deux colonnes de 35lignes. Notre traité d'hygiène commence au f° 71r°, après un recueil de notes médicales et l'Image du Monde, Incomplet au début; un feuillet qui contenait le prologue a été découpé. Incipit: et la tierce i sera qui dira des simples choses qu'il couvient a l'homme user. (Voy. p. 5, 1. 25). Explicit, f° 135 V° : Et les enseignemens c'on doit plus croirre a droit jugier si sunt ceuls des yeux et du visage. Ci est la fin de ceste quarte partie et par conséquent de tout le livre. Plusieurs feuillets, enlevés avant le numérotage, ont entraîné la disparition d'un long passage comprenant la majeure partie du chapitre des Dents et des Gencives, les deux chapitres du Visage et de l'Estomac, ainsi que la première moi - tié de celui du Foie. Plus loin, le ms. présente une autre lacune importante, depuis le début du chapitre desConcombres jusqu'à l'avant-dernière phrase de celui des Colès. Sans compter les très nombreuses lettres enluminées qu'il renferme, ce ms. est orné de 51 initiales à miniatures sur fond d'or, exécutées au trait et à la gouache, dans la manière quatrocentiste. Quelques-unes, malheureusement, et non des moins curieuses, sont effacées et lacérées1. Parmi celles 1. Trois miniatureseffacées, fo 109 v°, représentaient la fabrication du cidre, celle du verjus et celle du vinaigre. po 110 ro, la préparation du mouré et l'étal d'un boucher ont subi la même altération. F° 111 r°, trois lettres peintes figurant des oiseaux sont également effacées. po 107 r°, une découpure en a détérioré deux, représentant chacune un champ de céréales. Sur la miniature D'abiter avoec femme les têtes des deux personnages ont été grattées. que nous avons reproduites, certaines telles le bain, la saignée, l'application des ventouses, le voyageur, l'examen de la nourrice, etc., présentent un réel intérêt tant au point de vue médical que pour l'étude des mœurs. BIBL. NAT., nouv. acq. fr.6539. — Ms. du XIVe siècle, sur parchemin, provenant de la collection Minutoli Tegrimi, en mauvais état de conservation et souillé de nombreuses macu- latures. Feuillets de 288 millimètres sur 190, à deux colonnes de 27 lignes, sauf le f° 36 r° qui est à longues lignes. Incipitt f° I : - Prologus. — Diex qui par sa grant puissance. Explicit, f° 88 r° : si corne cil des iaus et dou visage. Initiales ornées or et couleur; au f° I, une lettre peinte à fond d'or, avec enluminures courant sur les marges, repré- sente Dieu tenant le globe. A la suite du livre d'Aldebrandin se trouvent un recueil de recettes et divers traités médicaux. BIBL. NAT.,fr. 2039, —' Ms. du XIVe s., sur vélin; feuillets de 168 millimètres sur 129. Au f° 9 v°, après un recueil de recettes, figure seulement la Phiscinomie. Incipit: Chest comment vous pores savoir le complasion dou cors selonc nature. — Pour cou ke donnet vous avons ensengnement en ij. parties ke dit vous avons si comme le sanguine.. Explicit, f° 12 r° : et li ensengnement ki font plus adroit agugier si sont chil des iex et dou vissage. Explichit des ensengnemens. BIBL. NAT., /r. 1288. — Ms. du XVe siècle sur papier, pro- venant du fonds Ph. de la Mare. Feuillets de 314 millimètres sur 215 ; écriture cursive à deux colonnes. Le Régimedu Corpsy occupe les fos 142 à 189 et débute par ce prologue: Tuit li acteurs qui onques traicterent de medecine si dient et voirs est que medecine fu trouve principalment pour garder le corps et en sante apres1 pour removoir les maladies; et pour ce, Feldris qui fu jadis empeureres de Rome2 et puis fu condampnez a Lyon sur le Rosne de pape Innocent en concilie général, qui plus desiroit a garder le corps en sante que a conquerre le salut de s'ame, si comme ilmonstroit par ces euvres, fist cest present livre translater de grec en latin et de latin en françois; et le translata maistre Halebrandis de Seenne, et fu faicte ceste translation en l'an de l'incarnation nostre seigneur Jhesu Christ .m.CC.XXX.iiij3. Et aprent cilz livre comment femme se doit garder puis qu'elle est ensainte et comment l'en li doit apprenre a plus legerement délivrer de son enfant, et briefment comment l'en doit garder corps de homme en santé, de celle heure que li enfes est conceuz ou-ventre de sa mere jusques a celle heure qu'il doit mourir de mort naturel, c'est jusques a .lxx. ans ou la entour, si comme vous porres oïr par les chapitres de ce present livre. — Dieux qui par sa grant puissance le monde establi. La copie est incomplète et se termine f° 189 v°, avec le chapitre des Champignons: quar ces choses sont bonnes pour leur malice amander. BIBL. NAT., fr. 2022. — Ms. du XVe siècle sur papier; feuil- lets de 204 millimètres sur 135. Ecriture cursive à longues lignes. F°I : Incipit. Cy s'ensuit le livre nomme le Regime du corps que fist I. Faute de scribe. Le texte doit être rétabli: pour garder le corps en saute et en après pour removoir. 2. Frédéric II; petit-fils de Frédéric-Barberousse, mort en 1250, 3. 1234 jadiz maistre Alebrandin, medecin du roy de France. — Dieu qui par sa grant puissance. F°109r° : si sont ceulx des yeulx et du visaige. Explicit. Le copiste a sauté toute la quatrième partie, laPhisanomie, se contentant d'en transcrire seulement le premier chapitre-: « Pour ce que donne vous avons. », et le dernier: « Il convient qui juger veult. » ARSENAL, 2510 (Ms. C) I. - Ms. de lafin du XIIIe siècle, provenant du fonds de Paulmy, composé de 61 feuillets de parchemin mesurant 232 millimètres sur 165; écriture go- thique ordonnée en deux colonnes de 26 lignes. Incipit, f° I : En cest livre pores apenre et savoir, chascuns qui sens et discré- tion a en soi, cornent il se doit maintenir et vivre en santé, les maladies eskiveer de ci a la mort naturel selonch ce que vos porres oïr Ci apries el prologue. — Dieus qui par sa digne grant poissance le monde estaubli. Explicit, f° 57 r° : Et li ensengnement qui sont li plus creable ce sont cil des iex et dou visage. — Ex.pli.chit. — Ichi endroit fine li livres qui doit iestre apieles la flours et la rose de toute medecine de fisique. Et le fist maistre Aldebrandins de Sciane pour le bone contesse de Prouvence la quele fu mere as .iiij. roines, l'une de France, l'autre d'Alemagne, d'Engleterre et de Sezile. Suivent quelques feuillets contenant diverses recettes mé- dicales. Deux feuillets (fos 33 et 34) ont été ajoutés, tout au début du XVIe siècle, par Jehan Neriot, possesseur du livre, lequel I. Voy. pour tous ces mss.le Catalogue des mss. de la Bibliothèque de l'Arsenal, dressé par M. Henry Martin. y a copié le chapitre des Oreilles et celui des Dents et des Gen- cives qui avaient disparu I. Titres rouges et bleus. Initiales or et couleur;37 lettres à miniatures; dans la marge du f° I est peint un médecin exa- minant un urinal. Ces miniatures sont exécutées à la gouache et au trait, ce dernier fortement accentué par l'artiste qui ne l'a pas recou- vert de couleur. Les quatre premières sont à fond d'or, les autres sur fond bleu ou rose peint à la détrempe. Malgré leur médiocre intérêt médical, par leurs teintes fondues, leurs personnages aux attitudes très archaïques et une allure de véritables primitifs, elles présentent un caractère artistique bien supérieur à celles du ms. 12323 de la Bibl. Nat. 2 ARSENAL, 2511. — Ms. du XIVe siècle, provenant du fonds de Paulmys, composé de 87 feuillets de parchemin de 253 millimètres sur 190; écriture méridionale à deux colonnes de 32 lignes. Initiales en couleur dont quelques- unes sont ornées de têtes grotesques; une lettre peinte, effacée, au début. Incipit, f° 4 : Dex chi par sa grant puisance. I. Ce même J. Neriot a couvert le feuillet de garde de notes mortuaires après lesquelles on lit, sur le verso du feuillet: « Se présent livre est a fban Neriot de Myge, et l'a pris a Bruje en Flendre, en la messen a madame de Vandome a près Saint Jaque. Pries Dieu pour l'allie de Husson de la Faileque et de Loissenfiz- A BrugeenFlendre l'an VCet WI. La merea Jaqueline le m'a baille la quelle se apelle Maris fouris. » 2. Voy. par ex. celle de la page 128, la femme enceinte (p. 73) et le bain de l'enfant (p. 74). 3. Ce ms. doit être, comme nous l'a fait remarquer M. A. Thomas, celui qui se trouve mentionné au n° 10 de l'inventaire des mss. français appartenant aux Gonzague de Mantoue, dressé en 1407. Il y est décrit sous ce titre: « Liberarbo- rum et fructuum. Incipit : Dex che parsagrantpoissance.Etfinit: des dellZ et doit visage. » Cf. W. BRAGHIROLLI, P. MEYER et G. PARIS: Inventaire des manuscrits de langue française possèdes par Francesco GOllzaga I, capitaine de Mantolle, dans Romania, tome IX, 1880, pp. 497 et suiv. Explicit, fo85 v° : et li ensegnement qui sunt plus adrouiz juger si sunt cius des [d]euz1, et dou visage. — Et ci faut la medicine de la curatios et des norrissiment des cors. Le scribe a ajouté deux lignes plus bas: N'ai talent d'autrui tençer mais raison demant et quier. N'en di pais plus loing sermon bien cognoses sele raison. Les feuillets I, 2 et 3 r° sont occupés par un résumé ana- lytique des matières commençant ainsi: Ceus qui vieut savoir la quantite que hom doit mengier orde- neement doit cercher ou premies livres ou secont chapitres de men- giers et le trovera li. Sur le f° 3 v°, se trouve un glossaire français-italien de quelques termes d'Aldebrandin. Il débute par ces mots: Enquesto libro e scrito paraule en romanço lequal eo noentendo. et finit par :] Chancre si e gan bari. Ce ms. est une copie exécutée en Italie, ainsi que le démontrent et le type de l'écriture et les nombreux italia- nismes dont foisonne le texte. ARSENAL, 2814. — Ms. du XIVe siècle, sur parchemin, 174 feuillets de 198 et 138 millimètres; écriture à longues lignes. Initiales rouges et bleues, titres rouges. Provient du fonds de Paulmy. Les feuillets 1,2,5,79,100 et 173 sont mutilés par suite du découpage de lettres ornées. Incipit, f° I : Au commencement de cest livre, dirons pourquoy il fu fais et la ou il fu prins et quant il fu fais. Ce fu a la requeste la contesse de I. Le d est exponctué; il faut donc lire: euz (yeux) et non dmz, comme l'a fait l'auteur de l'inventaire des mss. Gonzague. Prouvence qui est mere a la royne de France, la royne d'Engleterre, la royne d'Alemaigne et la contesse d'Anjo. Et si le fist maistre Alebrans de Florence en l'an de l'incarnation Jhesu Crist mil deuz cenz cinquante et six ans quant elle deut venir veoir ses filles. etc., (le reste du prologue se continue comme celui de notre texte) F°2V° : <Dieu qu>i par sa <gran>t puissance <tout le m>onde establi. Explicit, f° 173 r° : Li jugement et li enseignement qu'il font plus adroit si sont cil des iex et du visage. — Explicit le livre de phisique en romans. ARSENAL, 2059.—Ms.du XIVe s., sur parchemin, contenant diverses pièces en dialecte picard (deValenciennes, d'après le catalogue). Feuillets de 233 millimètres sur 165; écriture à longues lignes au f° 179, ailleurs sur deux colonnes de 32 lignes. Initiales rouges et bleues, titres rouges. (Fonds de Paulmy). Le traité d'Aldebrandin débute au f° 179 par ces mots: Chi commençhe un traities que la royne Blanche fist translater de latin en rommanch. — Diex qui par sa grant poissanche. Explicit, fa 208 v°, première colonne, avec le chapitre du Poivre: poivre lonc si est de nature dou noir, mais il n'est pas ausi chaus en este. Ms. incomplet auquel il manque de nombreux chapitres. ARSENAL, 2872. — Recueil de la fin du xive s., sur. parche- min, contenant un grand nombre de pièces différentes. Feuil- lets de 336 et 270 millimètres; écriture cursive sur deux colonnes. (Fonds de Paulmy). Le Régimedu Corps se trouve au f° 342 r°. Incipit: Ci commence le livre de la deite universal selon Ysaac et les autres acteurs de medecine, avec plusieurs autres traicties des autres secrez des philosophes et des poetes. — Dieux qui par sa grant puissance Explicit,f°394r°: Les jugemens et les entendemens qui font plus droit jugier cil sont cil des ieuls et du visaige. — Explicit phisica (corrigé à l'extré- mité de la ligne par: phizonomia) in galico. ARSENAL, 3190. — Recueil du XVe siècle, sur papier, conte- nant 14 pièces. Feuillets de 245 sur 186 millimètres.Ecriture cursive à deux colonnes; initiales et titres rouges; provient du fonds de Paulmy. Au f° 21 se trouve la copie du Régime duCorps. Un feuillet manque sur lequel figurait une table des matières. Incipit: A quelles choses les sansues font bien et pour quoy l'en les doit user. Pourquoy l'en se doit purger et en quel temps. — Dieu qui par sa grant puissance tout le monde establist. Explicit: mais qui la use a oultraige si engendre rougne et mauvais sang et oste le talent de user la femme. (Chap. du Sel.) Ms. incomplet auquel manquent plusieurs chapitres, spé- cialement dans la troisième partie, où le scribe a sauté la description des fruits et celle des herbes. On n'y trouve pas la Phisanomie. NIORT, 70. - Ms. du XIVe siècle, sur parchemin ; 117 feuil- lets de 238 et 165 millimètres. Initiales or et couleur, titres rouges. Incipit: Diex qui par sa grant puissance tout le mo<n>t establi. Explicit: et li ensaignement qu'il font plus a adroit jugier si sont cil des ex et dou visage, et cetera. Le ms. est complet; au f° 117 on lit : A Guillaume Le Roux appartient ce livre ; au f° 116 v° : Ce livre appartient à G. Le Roux, vicomte de Nevers. LONDRES, MUSÉE BRITANNIQUE; Sloane 2435. — Ms. de la fin du XIIIe siècle, sur parchemin, écriture gothique à deux colonnes; nombreuses lettres ornées et miniatures compa- rables à celles du ms. 12323 de la Bibl. Nat. Incipit, f° I : Chi commence li livres pour la sante garder de tout le cors ensemble et de cascun membre par soi ke maistre Aldebrandins de Sienne fist por Benoit de Florenche. — Diex ki par sa grant poissance. Explicit, f° 76 r° : si sunt cil des iex et dou visage. LONDRES, Mus. BRIT.
Sloane 3525. — Ms. du XIVe siècle, sur parchemin de petit format, écriture gothique à deux colonnes. Les 23 premiers feuillets sont occupés par un résumé ana- lytique des matières, avec renvois aux différents chapitres du traité et un lexique latin-français des noms de plantes et de médicaments. Incipit, f° 24 : Diex qui par sa grantpuissance. Explicit, f° 81: ce sunt cil des euz et du visage. LONDRES, Mus. BRIT.; Sloane 2806. — Ms. sur parchemin, de la fin du XIVe siècle; 45 feuillets; écriture gothique à longues lignes. Ce ms., très incomplet, qui se termine en s'enchevêtrant complètement avec un traité d'astrologie serait, d'après M. P. Meyer, une copie exécutée en Angle- terre. Incipit, f°Ir°: Ci commence la medicine Maistre Richart de Fornival 1 qui aprent et enseigne à chascun comment on doit le cors maintenir en santé, et comment on puet eschiever les peris qui al cors pueent venir. — Diex ki par sa grant poissance. Explicit, f° 45 v°, avec une partie astronomique étrangère au traité d'Aldebrandin : Li sainnie doit estre faite la vespree. — Li lune .xxviii. LONDRES, Mus. BRIT., Sloane 2986. — Ms. du XIVe siècle, sur parchemin,incomplet au début; 60 feuillets; écriture bâtarde à deux colonnes de 31 lignes. Incipit (fin du chapitre De Mangier) : viance aide solonc ce que nos avons dit. Le premier chapitre complet est: Le tiers chapitres dou boyvre. — Puis que nos vos avons dit dou mangier, or vos diron dou boivre. I. Dans l'Index to the Sloane manuscripts in the British Museum, 1904, les mss. d'Aldebrandin sont catalogués sous les deux titres suivants: 1°« Siena (Maestro Aldobrandino da). La médecine de Maistre Richard de Fournival translatée par. » 2°« Fournival (Maistre Richardde), chancellor ofthe churchofAmiens. — La médecine de —, par A. de Siena. » Commise sous l'influence de l'incipit du ms. Sloane 2806, cette erreur doit être rejetée en partie sur l'ignorance du copiste qui attribua le traité d'Aldebrandin à Richard de Fournival, l'auteur du Bestiaire d'amour, des Consaus d'amors, de la Biblionomia, etc. La confusion paraît avoir été causée par quelques points de res- semblance — purement matériels — entre le Bestiaire et le Régime du Corps. Chancelier del'église d'Amiens en Picardie, contemporain d'Aldebrandin de Sienne, Richard de Fournival écrivait dans son dialecte maternel, le picard, employé d'autre part dans nombre des mss. de notre traité d'hygiène. En outre, le Bestiaire présente, comme le Régime. du Corps, une série de chapitres portant en titre des noms d'animaux; de plus, quelques-uns des mss. de ces deux traités sont illustrés de miniatures représentant les mêmes animaux. On comprend ainsi, comment toutes ces circonstances réunies ont pu provoquer l'erreur d'un scribe inattentif. Explicit,f°60v°: et li anseignement qu'il font plus a droit jugier si sont cil des yelz et dou visage. — Hic liber est scriptus, qui scripsit sit benedictus. Le dernier feuillet est lacéré. LONDRES, Mus. BRIT.; Sloane 3152. — Copie du XVe siècle, sur papier; écriture cursive à longues lignes. Ce ms., incom- plet, finit avec le chapitre: Du Sel et de sa nature. Incipit, fo I r° : Dieu qui par sa grant puissance tout le monde crea. Explicit, f° 68 v°: Il engendre renne et mauvais sang et oste l'appetit de hanter femmes. — Cy est la fin du livre des proprietez des natures animales, vegetales, non minerales, par maniere d'abbreviacion. Mais des pierres precieuses, en cestui present livre, l'aucteur n'en fait aulcune mention, ne aussi des choses minerales artificielles méca- niques. Au f° 79 r°, le copiste a ajouté: Ce livre a este escript et fine par moy Adrien. (une ligne est effacée) en l'esglise collegialle de saint Rombout en la ville de Malines, l'an mil CCCC xcij, le XXe jour d'aoust. Graces a Dieu omnipotent. LONDRES, Mus. BRIT. ; Sloane 2401. — Copie de la fin du xve siècle, sur papier, datée de 1492. Ms. incomplet au début et à la fin, auquel il manque en outre plusieurs chapitres dans le corps du texte. Incipit (vers le milieu du prologue) : garde qu'ilz peuvent faire de phisiques. Le premier paragraphe complet commence par: Or dirons doncques une partie de celle science. Explicit : et qui se delite en ouir parler de femmes. (Chapitre De ceux qui sont luxurieux.) Ce ms., précédé de cinq feuillets contenant un résumé analytique des matières et suivi d'un recueil de recettes mé- dicales, est orné de nombreuses miniatures intéressantes au point de vue technologique. OXFORD, Bodley 179.— Copie du XVe siècle, sur papier; feuillets de 281 sur 200 millimètres; écriture bâtarde à longues lignes. Précédé de 6 feuillets donnant l'énumération analytique des chapitres, le traité d'Aldebrandin commence auf°7parlemêmeprologuequelems.B.N.1288: Tous les acteurs qui oncques traitterent de medecine dient et vérité est, que medecine fu trouvee. Et pour ce, Feldris qui jadis fut emperiere de Romme, et puis fut condempne a Lyons sur le Rosne du pappe Innocent en concille general fist cest present livretranslate de grec en latin et de latin en françois, et le translata maistre Helebrandis 1 de Saenne. Et fut faitte ceste translacions en l'an de l'incarnacion milccxxxiiij. - Dieu qui par sa grant puis- sance tout le monde establit. La copie, incomplète, s'arrête avec le chapitre du Sel et se termine, f° 110 v° par: Mais qui l'use a oultrage sy engendre rongne, malvais sang et sy oste le tallent de user femme. Suivent 81 feuillets de recettes. ASHBURNHAM, Barrois 265. — Ms. du XIVe siècle, sur vélin;124 feuillets; écriture à longues lignes (30 par page), titres rouges; nombreuses lettres ornées à la plume. Incipit: Li livres de phisique en roumans, par maistre Alebrans de Florence. — Au commencement de cest livre si dirons pour quoi il fu fait et la ou il fu pris. Il fu fait a la requeste la contesse de Prou- vence qui fu mere la royne de France, la royne d'Engleterre, la royne d'Alemaigne. (même prologue que celui du ms. B. N. 2021). I. On peut encore lire: Helebrandit. Explicit, f° 80 r° : Explicit li livres de phisique en roumans. Suit un recueil de recettes. Ce ms., qui faisait partie de la bibliothèque du comte d'Ashburnham, a été vendu en juin 1901, lors de la dernière dispersion de cette collection. Il porte le n° 6 sur le catalogue de vente1. BRUXELLES, Bibl. Royale, 11130-322 — Ms. sur parche- min, de la fin du XIVe s.; 132 feuillets de 276 sur 185 milli- mètres; grande écriture gothique à deux colonnes; titres rouges; initiales en rouge et blanc, la plupart filigranées, crochets alinéaires, rehauts de majuscules et titres courants au vermillon. Ce ms., très bien conservé, provient de l'an- cien fonds de Bourgogne. Les feuillets I à 3 présentent une table analytique des matières commençant par: Ci empries por en trover par cest nombre devant escript aucunes curendes maladies que cis livres devise. Les feuillets 3 v° à 4 v° sont blancs. F°5: [Alibrand de Sienne. Le jeu de Consolation]. — Incipit:* Vees ici en après un livre liquel doit iestre apieles li ieus de Consolation: de cors a ame : et de ame a cors. Lequeil traitie et livre Maistre Albrandas de Sciane traita et fist : pour le noble contesse de Provence: laquelle fut mere à la roine de France le feme au bon roy Loeys, a la royne d'Aleœaigne, a la royne d'En- gleterre et a la royne de Sezile. Et commence son prologue ici après en itel maniere. — Prologus. — Dieus qui par sa digne et souve- rainne poissance le monde establi. Liqueus avant tout ça : avoit este I. La description que nous en donnons est empruntée à ce catalogue: The Ashburnham Library. Catalogue of the portion ofthefamous collection of mss. the pro- perty of the Rev.Hon. Earl ofAshburnham Londres, Sotheby, Wilkinson and Hodge,1901. 2. Cf. BARROIS, Bibl. protypographique, p. 320. sans nul comencement que nus cuers tant soitsoutieus puist en lui concevoir ne penser. Explicit, f° 110 Y0 : Et pour si se fait bon warder del en chaoir deves VII. Explicit. Ce ms. présente un remaniement profond du Régime du Corps, il s'intrique même, à la fin, avec un autre traité. ROME, VATICAN,fdsReg. Christ. 1451 (fragment1). — Sur les marges très larges d'un ms. du XIIIe siècle du Conseil de Pierre des Fontaines, on a commencé à copier, au XIVe S., le traité d'Aldebrandin. Ce fragment couvre les marges des folios 2 et 3 ;il ne comprend qu'une partie du prologue et débute ainsi: L'escripture qui est ici escripte par desous est .j. livre de fisique, et l'autre escripte par desus est .j. livre de droit. — Au commence- ment de ce livre si dirons por quoy il fu fais, et la ou il fu pris, et quant il fu fais a la requeste la contesse de Provence qui fu mere a la roine de France, la roine d'Engleterre, la roine d'Alemengne et la contesse d'Anjou, et si le fist mestre Alebran de Flourence en l'an de l'incarnacion Jesu Crist mil .cc. et lvi. ans. La suite reproduit textuellement le prologue du ms. Bibl. Nat. 2021. ROME, VATICAN,fils Reg. Christ. 1256. — Ms. du XVe S., sur parchemin; 101 feuillets de 230 millimètres sur 165 ; écri- ture à deux colonnes de 25 lignes. Ni titre, ni prologue. Incipit: 1 Dieu, qui par sa grant puissance. Explicit : et les enseignemens qui font plus a droit jugier si sont des yeulx et du visaige. — Cy fenist ceste partie. 1. Les trois mss. de la Bibl. du Vatican sont décrits par E. LANGLOIS : Notices desmss.françaisetprovençaux de Rome antérieurs au XVIe siècle, dans Noticeset Extraitsdes mss., tome XXXIII, 2e partie. Chaque chapitre est, dans ce ms., précédé d'une miniature mal exécutée mais intéressante pour l'histoire des mœurs. En tête du volume, quatre miniatures représentent la créa- tion du monde. Le ms. porte, sur le f° i, la signature de Bour- delot. ROME, VATICAN; fds Reg. Christ.,1334. — Ms. du XVe s., sur papier; 93 feuillets de 290 et 200 millimètres contenant, en moyenne, 32 lignes à la page. Le traité d'hygiène commence au f° I par le même pro- logue que celui du ms. 1288 Bibl. Nat.
Tout li auteurs qui onques traictierent de fisique dient, et voirs est, que medecine fu trouvee principaulment pour garder le corps en sante Et pour ce que Feldris, qui jadix fu empereres de Romme, qui puisfu condempnez a Lyons sour le Rone de pape Inocent. fist cest present livre metre de griyois et de latin en roumans, et le fist maistre Halebrandis de Scenne, et fu fais en françois en l'an de l'incarnacion nostre seigneur Jesu Crist mil deux cens trente quatre Dieux, qui par sa grant puissance. Explicit, f° 77 r° : et li enseignement qu'il sont plus droit juger si sont cils des yeux et du visaige. — Explicit le livre de medecine conservatives. VENISE, MARCIANA, Gall. App.X. — Ms. sur parchemin, du début du XVe s. ; 92 feuillets de 244 sur 180 millimètres; écriture demi-gothique à deux colonnes. Incipit, f° I r°, sans titre ni prologue: <D>iex qui par sa grant poissance tout le mont establi. Explicit, f° 91 v° : Et li ensaignement qu'il font plus a droit jugier ce sont cil des iaulz dou visege. -- Ci finist l'Avicenne en roumauns qui premiè- rement nous monstre d'espurgier nostre cors par medicines et nous monstre tout clerementla nature des boivres et des mangers, et de maintenir le cors en santé, noumeement les .iiii. principaus membres, et de nous remouvoir toutes manieres des maladies par l'ensaignement de fisique. Et puis nous monstre la quarte partie de cest livre, c'est a dire la fisonomie, coument on doit counoistre jascuns homs de la quele maniere il soit, par ses membres, et par ses movemenz, et par sa monte 1. FLORENCE, LAURENZIANA; Ashburnham 1076 (1006). —Ms. du XIVe siècle, sur parchemin; 63 feuillets de 245 sur 178 millimètres; écriture gothique à 2 colonnes, titres rouges, initiales alternativement rouges et bleues. lncipit, f° I r° : Ci coumence li livres de fisique. — Au comencement de cest livre vos dirons por quoi il fu fais et la ou il fu pris et quant il fu fais à la requeste la contesse de Provence Et si le fist maistre Alebrans de Florence (le prologue reproduit celui du ms. B. N.2021). —Diexqui parsagrant puisance le monde establi. Explicit, f° 61 v° : car tant come li enseignemens s'acordent plus ensamble si sera plus drois li jugemens qui sun<t) plus adroit sont cil des ieus et dou visage. I. D'après ce ms., le Pr E. TEZA a publié en 1864, dans la Scelta di Curiosità Letterarie inedite O rare, dal secoloXIII al XIX, vol. XLII, les vingt-cinq petits chapitres de la Phisanomie, accompagnés de notes philologiques et de remarques critiques (Voy. p. L, note). C'est à tort que dans l'étude sur l'Inventaire des manuscrits de Fr. Gonzague (Remania, IX, 1880, pp. 497-514), on a cherché à identifier le ms. de Venise, Gall. App. X, avec celui qui figure au n° 10 de l'Inventaire de 1407 sous la dési- gnation Liberarborum et fructuum. Ce dernier n'a que 85 feuillets, commence par: Dex che par sa grant pousance. et finit par: des (d)euz et dou visage, tandis que le ms. de Venise contient, lui, 92 feuillets, débute par: (Diex) qui par sa grant poissance. et se termine par: des iaulx dou visege. — Ci finist l'Avicenne en roumauns. Nous supposons, d'après les indications de M. A. Thomas, que le ms. signalé dans l'Inventaire des Gonzague est le ms. Arsenal2511 (Voy. p. XXXIV). Pour la description plus complète de ce ms., cf. CIAMPOLI, I Cedici Francesi della R. Bibliotbeca Nationale di San Marco, 1897, pp. 102-104. Les chapitres, jusqu'à celui Delformage, sont dépourvus de titre. Les suivants en sont tous munis : Don lait. — Dou poivre, etc. TURIN,BIBL.NAT.
M. IV, II, avec l'indication: « Trac- tatus varii dere medica, partim gallice,partim latine1. » Ms. du XVe s., sur papier filigrané aux armes de Troyes; 260 feuillets de 287 millimètres sur 210; écriture cursive. Le Régime du Corps, incomplet, commence au f° 10 par ces mots: fintz d'arronde et semence de raffle et un petit de souffre et en faites pouldre et destremprez en vin aigre aveucque ung petit de fel de vache; et de ce oigniez la teste, mais qu'elle soit par avant enfumee de souffre; et ce les fait blanchir. (Chap. des Cheveux, cf. p. 88). Auf°37onlit: Conclusion sur tout. — Or convient qui jugier voelt. Et devez scavoir que li ensegnemens du visage et des yeulx sont les plus auctentikes. Le traité semble très remanié; l'ordre des parties et des chapitres a été complètement changé. La troisième partie: Des simples coses fait suite à la Phisanomie et le livre d'Alde- brandin se termine par le chapitre De corechier, qui appar- tient à la première partie: mais les aultres si come yre et courroux, et celles que nous vous avons nommees n'y at aultre chose que de oublier et trespasser l'occoison dont elles viennent, ou conduite, ou confort de boin conseil atemprement pris de lui ou d'aultrui pour ce diximuler, excuser, moyennant amoderer ou appaisier le droit ou le tort, ou le doubte oster. Et a tant fin. — Explicit a Namur, emprez les beghines, present Gertrud Jherome et Susanne le petite, le mer- quedi devant Pasque florie, alle chand<eiIle> trop en haste finet, droit a 8 heure, l'an de grace 1463. — Johs de Moust<ier> (?). I. Ce ms., dont nous empruntons la description à M. J. Camus: Un manuscrit namurois du XVe siïcle (Revue des langues romanes, t. XXXVIII (1895), il" I et 4), doit avoir été détruit dans l'incendie de la bibliothèque de Turin en 1904. LISBONNE, BIBL. ROYALE D'AJUDA. - Ms. non catalogué (copie du XVe s.)1. Versions italiennes. Les deux versions italiennes que possède le département des mss. à la Bibliothèque Nationale portent les nos 451 et 903 du fonds italien. Ces deux traductions sont indépen- dantes l'une de l'autre. Leno45 1, très beau manuscrit du XIVe siècle, daté de 1367, en parfait état de conservation, contient114feuillets numé- rotés de 275 millimètres sur 194; l'écriture cursive, extrê- mement soignée, est à longues lignes. Les fos 1 à 5 sont occupés par l'exposé des rubriques de tous les chapitres. Incipit, f° 1 : Qui appresso saranno scritte tutte le robriche de' chapitoli di questo libro il quale si chiama il libro de lo ingegno de la sanita et contiene in se di belle cose et buone et utili a conservare la sanita del corpo de l'huomo. Le texte d'Aldebrandin commence au f° 6
Domene dio per la sua gran poisança tutto il mondo stabilio. Explicit, f° 98 v° : e segni egli insegnamenti che fanno piu diritto giudicare si sonno quelli degli occhi et del visaggio. Le scribe a ajouté les commentaires suivants: Qui finisce il libro della fisica chel maestro Aldobrandino disopra scritto compuose in lingua francescha délla sanita del corpo et dicia scheduno membro per se, translato di francesco in fiorentino volgare per sere Çucchero Bencivenni, notaio della cittadi Firençe, negli anni di Christo .m ccc x., del mese di magio, a la richesta d'uno 1. De ce ms., au sujet duquel devaient nous parvenir des indications que nous ont empêché de recevoir les récents événements politiques du Portugal, nous savons seulement, grâce à M. Cardozo de Béthencourt, qu'il est une copie exécutée au XVe siècle. Son étude devient donc, au point de vue du texte même du Régimedu Corps, d'un intérêt secondaire. nobilecavaliere de la detta citta et rassemprato per me Giovanni Lunganucci de la detta citta, anno domini .m ccc lx vij. del mese di dicembre. Les feuillets suivants contiennent en outre un opuscule médical et une table des matières. Le f° 6, où commence la traduction du Régime du Corps, est orné d'une peinture représentant Dieu créant le monde, ses marges sont enluminées et dans le bas se voient les vestiges d'une autre miniature malheureusement effacée figurant vraisemblablement des armoiries1. Le n° 903, sans nom, date, ni prologue, est un petit ms. du XVe siècle, sur papier, de 41 feuillets numérotés, mesurant 207 millimètres sur 149; écriture cursive peu appliquée, à longues lignes. Incipit: Dio per sua grande potentia, tutto l'mondostabili. Explicit, f° 40 v° : et li segni che fanno piu aldrecto judicare sonno quilli degli occhi et de la faccio. Les bibliothèques d'Italie, en particulier celles de Florence et de Venise, conservent plusieurs mss. de ces deux traduc- tions de l'œuvre de maître Aldebrandin, parmi lesquels il faut citer les suivants: FLORENCE 2, Bibl. Nat., II, 11, 82 (Magliabechi, Cl. VIII, n° 1374; Cl. VIII, n° 1386).Ms. duXVes., incomplet, intitulé: Trattato della sanita del corpo, di Aldobrandino da Siena. 1. La description de ce ms. figure dans le catalogue des mss. italiens dela Bibl. Nat., deMarsand, mais il semble que l'auteur qui l'a décrit ait ignoré que ce fut la traduction du traité d'Aldebrandin. La même remarque s'applique au ms. suivant, le n° 903. 2. Pour la description de ces mss., le lecteur pourra se reporteràl'inventari dei manoscritti delle bïblioteche d'Italia du Dr G. MAZZATINTI, vol. VII, ainsi qu'aux catalogues des mss. de Florence et de Venise FLORENCE, BIBL.NAT., II, II, 82 (Magl. Cl. XV n° 113).— Ms. du XVe s., copie de la version de Benci- venni. FLORENCE, BIBL. NAT., II, 11, 85 (Magl. Cl. XV, n° 1).— Ms. du XIVe-XVe s., sur parchemin; version de Bencivenni. FLORENCE, LAURENT., gia Rediano, n° 88, 186.—Ms. du XIVe s., de la version anonyme. FLORENCE, RICCARD., 2224. — Ms. du XIVe s., de la ver- sion Bencivenni. VENISE, MARC., It. III, 13 1 — Ms. du XIVe s., de la version Bencivenni, intitulé: Libro della conserva- zione della sanita. VENISE, MARC., It. III, 14. — Ms. du XVe s. Remaniement de la version Bencivenni. FLORENCE, BIBL. NAT.,Palat. 557 [174. — E, 5, 4, 49]. — Ms. du XVe s., copie de la version Bencivenni 2.
1. Voy. FRATI e SEGARIZZI, Catalogo dei Codici Marciani Italiani, 1909, vol. I.
2. De nombreux extraits de ces mss. ont été publiés en Italie. (La description complète se trouve dans ZAMBRINI, Opere volgare a stampa, 1878) : ZAMBRINI. AmmaestramentiLICOllservare la sanita del corpo, e come la femmina si dee guardare quanto e incincta e come governare il fanciullo si tosto clf è nato, di maestro Aldobrandino da Siena. — Bologna, Regia Tipografia, 1889, iii-8,; tiré à 134 ex. numérotés. Ce sont les deux chapitres des soins à donner à la femme enceinte et au nouveau-né, édités d'après le ms. Palatin E. 5. 4. 49. de la version Bencivenni.
OTT. TARGlONI TOZZETTI. Le quattro stagioni e come l'uomo si dee guardare il corpo in ciascheduno tempo del'anno. Trattato di Messer Aldobrandino da Siena,vol- garizzato da Zucchero Bencivenni nel secolo XIV. — Livorno, 1871, gd in-8°; tiré à 60 ex. C'est le chapitre: « Comment on doit le cors garder en cascunesaison », édité d'après le ms.Riccard. 2224.
OTT. TARGIONI TOZZETTI. Trattatello di Aldobrandino da Siena, col. volgarizza mento di Zucchero Bencivenni. — Livorno, 1872, in-8°; tiré à un très petit nombre d'ex. C'est le chapitre: « Comment on doit garder l'enfant quant il est nés» accom- pagné du texte français original.
ZAMBRINI. Del conservare i capelli e i denti, scritture ineditê di Maestro Aldobran dino da Siena, volgarizzate nel sec. XIV da Sere Z. Bencivenni, fiorentino. — Inôla, Edition du XVe siécle. On connaît trois exemplaires d'une édition publiée à la fin du XVe s. L'un appartient à la Bibliothèque Nationale (Tc 11/7), l'autre à la bibliothèque d'Amiens (Méd. 2959). Cet incunable, qui ne porte aucune indication de date ni de lieu, aurait été exécuté, d'après Brunet, à Lyon, vers 1480. C'est un in-folio de 78 feuillets non numérotés, imprimé en caractères gothiques, sur deux colonnes de 33 lignes. L'exemplaire de la Bibl. Nat. est incomplet au début et commence seulement au f° 3 (signé bj), sous une vignette représentant un médecin discourant devant trois person- nages. Incipit: Cy après demonstre qu'est phisique. —
our ce que nous avons dit dessus que nous volons dire d'aulcune partie de phisique. L'exemplaire d'Amiens, décrit par Mlle Pellechet1, est complet et débute au f° 1 v° par ces mots: Cy commence le livre de maistre Aldebrandin pour la santé du corps garder et de chascun membre pour soy garder et conserver en santé. F°2v°, colonne2: Cy finist la table de ce present livre. 1876; tiré à 100 ex. Ce sont les deux chapitres de la seconde partie: « Comment on doit les clJœvells garder» et « Capiteles des dens et des gencives. » GIUSEPPE MANUZZI. Trattato di jisiollcmin, testo di lingua cra per la prima volta pulblicato dalcav. abbate G. Aff/~M~!'. — Fireti^e, 1865-1867. C'est le traité dela Phisanomie accompagné de notes linguistiques et d'un répertoire de mots. pr E, TEZA. Trattatello diFisiognomonia. La ifsiognomonia,trattatelloinfruncese antico collaversione italianadel trecento. — Bologna, RégiaTipografia, 1864, in-16; Ph*
- ↑ Chéreau. Les médecins de saint Louis. — Union médicale, 1862.
- ↑ Gürtl et Hirsch. Biographisches Lexicon der hervorragenden Aerzte und Völker.
- ↑ Gust. Gröber. Grundriss der romanischen Philologie. T. II, Ire partie, p. 1036.
- ↑ Ad. Bartoli a publié le prologue du Régime du Corps d’après le ms. B. N. 2021, in I primi due secoli della letteratura italiana, p. 194.
- ↑ Cf. I viaggi di Marco Polo.