Chez Cazals & Ferrand, Libraires (p. 43).

LE PARTANT-QUITTE.


Certain Grivois, un jour à ſon Curé
Se confeſſoit, & d’un ton aſſuré,
Sembloit vouloir lui vanter ſon mérite.
J’ai, diſoit-il, de mon prochain médit,
Mais pour le bien qu’enſuite j’en ai dit,
J’ai réparé tout le mal ; par-tant quitte.
Certains bijoux que l’on avoit perdus,
Je les gardai, mais je les ai rendus,
Partant-quitte ; & mon ame à tel point n’eft méchante,
De retenir le bien qui ne m’appartient pas.
Enfin, baiſſant la voix, il dit d’un ton plus bas :
Monſieur, avec votre ſervante
J’ai… Mais comment m’acquitter de ceci ?
Lors le Curé, pour raſſurer ſon ame,
Dit : Monſieur, avec votre femme
J’en fis autant, & partant-quitte auſſi.

Le même.