Le Parnasse libertin/021
Chez Cazals & Ferrand, Libraires, (p. 19).
AUTRE.
ans un Couvent de Saragoſſe,
Une Nonain ſe trouva groſſe.
L’Abbeſſe, l’apperçut, la reprit, la tança,
Sur quoi la Nonain s’excuſa :
Diſant que le péché qui cauſe ſa groſſeſſe
Avoir été commis ſans ſon contentement.
Mais cela ne ſe peut, lui répondit l’Abbeſſe,
Vous pouviez très-facilement
Repouſſer cette violence,
Vous n’aviez qu’a crier de tout votre pouvoir :
Oui, mais, dit la Nonain, c’étoit dans le Dortoir
Où notre Régle veut qu’on garde le ſilence.
L’Abbé Grécourt.