Le Nouveau Testament (Martin, 1861)/Apocalypse ou Révélation de Saint Jean le Théologien/X
CHAP. X.
LORS je vis un autre
ange puissant, qui descendait
du ciel, environné
d’une nuée, sur la tête duquel
était l’arc-en-ciel ; et son visage
était comme le soleil, et
ses pieds comme des colonnes
de feu.
2 Et il avait en sa main un petit livre ouvert ; et il mit son pied droit sur la mer, et le gauche sur la terre ;
3 et il cria à haute voix, comme lorsqu’un lion rugit ; et quand il eut crié, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.
4 Et après que les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais les écrire ; mais j’entendis une voix du ciel qui me disait : Cachette les choses que les sept tonnerres ont fait entendre, et ne les écris point.
5 Et l’ange que j’avais vu se tenant sur la mer et sur la terre, leva sa main vers le ciel ;
6 et jura par celui qui est vivant aux siècles des siècles, lequel a créé le ciel avec les choses qui y sont, et la terre avec les choses qui y sont, et la mer avec les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps ;
7 mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il commencera à sonner de la trompette, le mystère de Dieu sera consommé, comme il l’a déclaré à ses serviteurs les prophètes.
8 Et la voix du ciel, que j’avais ouïe, me parla encore, et me dit : Va, et prends le petit livre ouvert, qui est en la main de l’ange qui se tient sur la mer et sur la terre.
9 Je m’en allai donc vers l’ange, et je lui dis : Donne-moi le petit livre ; et il me dit : Prends-le, et le dévore ; et il remplira tes entrailles d’amertume, mais il sera doux dans ta bouche comme du miel.
10 Je pris donc le petit livre de la main de l’ange, et je le dévorai ; et il était doux dans ma bouche comme du miel ; mais quand je l’eus dévoré, mes entrailles furent remplies d’amertume.
11 Alors il me dit : Il faut que tu prophétises encore à plusieurs peuples, et à plusieurs nations, langues et rois.