Le Messager Évangélique/1862/Fausse application du Psaume 90


Collectif
P. Recordon (Volume 3 (pdf)p. 260).

Fausse application du Ps. XC.

On peut citer la Parole de Dieu de telle manière que des cœurs chrétiens sont profondément blessés par l’application qu’on en fait. En voici un exemple : Il arrive assez souvent, dans les ser­vices qui se font à l’occasion de funérailles, d’entendre lire le Ps. XC. Nous avouons que cette lecture, surtout quand il s’agit de l’enterrement de personnes qui se sont endormies en paix dans la foi au Seigneur Jésus, nous paraît une affreuse dissonan­ce, frisant presque le blasphème. Comment donc ose-t-on ap­pliquer à de chers enfants de Dieu, — à ceux que Jésus a déli­vrés de la colère à venir, à ceux que le Seigneur a destinés, non à la colère, mais à la possession du salut, à ceux dont Dieu a jeté tous les péchés derrière son dos, à ceux pour qui la mort est un gain, à ceux qui, même dans la mort, sont les objets de la grâce et de l’amour de leur Père, — des passages tels que les versets 7 à 9, 11 et 13 de ce Psaume ? Psaume admirable à sa place, c’est-à-dire quand on se souvient par qui et dans quelles circon­stances il fut composé — ou quand on tient compte de son titre : Prière de Moïse, homme de Dieu.