Le Mari confident/Présentation

« Il y a toujours une idée ingénieuse ou originale dans un roman de madame Sophie Gay. … un gentilhomme de la vieille roche que son père marie, bien jeune encore, avec une jeune belle personne de seize ans, fille unique d’un roturier archimillionnaire. Mais Clotilde a les cheveux roux, … pour obéir à son père, elle teint ses cheveux qui sont du plus beau noir de fabrique. Le soir même de ses noces, elle avoue cette petite supercherie à son mari, le comte Adalbert de Boisverdun, qui, désespéré, abandonne sa femme. Le jeune couple ne se retrouve que quelques années plus tard à Naples où le comte est attaché à la légation française. Clotilde a cessé de teindre ses cheveux et en est cent fois plus belle. Le fils de l’ambassadeur de France devient éperdument épris de la prétendue veuve, et choisit pour son confident le mari, qui lui aussi aime sa femme avec transport, tout en cachant bien qu’il est son époux. De son côté, Clotilde a toujours aimé son mari. On devine le dénoûment dont voici la moralité : Jeunes hommes chauves avant l’âge, ne portez pas de toupets menteurs, et vous, jeunes filles aux cheveux roux, n’employez pas d’huile de Macassar, car vous pourriez très bien n’avoir pas les mêmes chances que Clotilde et Adalbert. »