Le Mahâbhârata (traduction Fauche)/Tome 5/Avertissement

Traduction par Hippolyte Fauche.
(tome 5p. 1---).
AVERTISSEMENT.

Voici le cinquième volume du Mahâ-Bhârata, magnifique travail, mais affreusement hérissé d’interpolalions.

Nous nous contenterons d’en citer un seul exemple.

C’est la fin du Vana-Parva qui s’unit mal, ou plutôt qui ne s’unit pas du tout, et qui se met en contradiction avec le commencement du Chant de Virâta. Ici, Youddhishthira est déterminé à passer sa treizième année d’exil inconnu dans la ville de ce monarque, ami des Pândouides ; il habite une forêt ; il en supplie tous les ascètes de souffrir que cette treizième année se passe ignorée dans leurs verdoyantes retraites, et les brahmes de l’accorder, sans faire aucune observation.

Cette manière, peu réfléchie dans l’ensemble,

d’envisager la chose appartient donc à une rédaction différente : le reste est tombé dans l’oubli ; il faut y jeter aussi ce commencement inutile, et le sacrifier à la pureté du poète réhabilité. Aussi dans ce travail d’expurgation, que nous avons promis, s’il plaît à Dieu ! d’opérer sur le Mahâ-Bhârata, nous proposons-nous de terminer le Vana-Parva à la page 91e, après les saintes promesses données à ceux, qui liront la poétique légende d’Yama, et, sans attacher aucun regret aux pages avortées, qui closent le chapitre, d’ouvrir au même instant et de commencer immédiatement le Chant de Virâta.

Juilly, 15 avril 1866.


HORS DE PROPOS.

Retranché par déférence.