Le Mahâbhârata (traduction Ballin)/Volume 2/2-LLDF-N

Traduction par Ballin, L..
Paris E. Leroux (2p. 219-220).


NOTES RELATIVES AU LIVRE DES FEMMES




1 Çl. 508. Ce çloka finit par ces mots : na tu tacciram. Ces mots sont susceptibles de deux interprétations. J’ai pensé que Gândhârî déplorait le peu de durée du bonheur de son fils. Mais on pourrait entendre aussi qu’il n’y avait pas longtemps que la chose était arrivée. C’est ainsi que l’a compris le traducteur anglais.

2 Çl. 556. J’ai pris l’expression : Vihudhalokajit, vainqueur du monde des dieux, pour un nominatif se rapportant à Dourmoukha ; mais on pourrait aussi en faire un vocatif se rapportant à Krishna, qui était Vishnou incarné.

3 Çl. 561. Il y a là, dans le texte, un de ces jeux de mots chers aux auteurs sanscrits, et qu’il est impossible de rendre en français. Le texte porte : parivimçadvivimçatim. Le mot parivmiçad veut dire : une vingtaine complète, et il n’est certainement là, que parce que vivimçatim, le nom du mort, le suit immédiatement.

4 Çl. 564. Le texte qualifie Vivimçati de vasou ; les vasous étaient des sortes de divinités inférieures. Il est probable que cette qualification n’est employée par l’auteur que pour faire un jeu de mots avec Vâsavayositâs, les femmes de la suite de Vâsava (Indra).

5 Çl. 624. Il est fait allusion ici à un épisode rapporté dans un livre précédent du Mahâbhârata, mais qu’il est peut-être bon de résumer ici, ne fût-ce que pour éviter au lecteur l’obligation de feuilleter les onze volumes précédents. Pendant que les fils de Pàndou étaient en exil dans les bois, Jayadratha essaya d’enlever Draupadi, mais les époux de cette princesse vinrent à son secours. Jayadratha fut vaincu, et fait prisonnier par Bhima et Arjouna. Ce dernier, par égard pour sa tante Gândhârî et pour sa cousine Dousçalâ, épouse de Jayadratha, empêcha son frère Bhiina de le tuer. Plus tard, Jayadratha fut un des principaux meurtriers d’Abhimanyou, fils d’Arjouna, qui jura de venger son fils en tuant Jayadrattia, ce qu’il fit en effet.

6 Çl. 630. J’ai adopté l'interprétation du traducteur anglais, basée sur une leçon qui diffère, dans l’édition de Bombay, de celle de l’édition de Calcutta.

7 Çl. 658. Le frère de Bhîshma, qui avait succédé à Çântanou leur père commun, était mort sans enfants. Bhîshma ne voulait pas rompre la promesse qu’il avait faite à son père de rester chaste et de ne pas régner.

Pour éviter que la race de Çântanou ne s’éteignit, il engagea l’ascète Vyâsa, fils illégitime de Satyavati, que celle-ci avait eu avant d’épouser Çântanou, et qui se trouvait par conséquent frère utérin des fils de ce roi, à avoir des enfants avec les femmes de son frère défunt. Les choses eurent lieu ainsi. Vyâsa eut d’une femme esclave, le sage Vidoura, incapable de régner à cause de la caste inférieure de sa mère, et, des deux épouses du feu roi, Dhritarâshtra qui naquit aveugle, et Pândou.