Le Maître du drapeau bleu/p1/ch1

Éditions Jules Tallandier (p. 7-16).

PREMIÈRE PARTIE




I

VOYAGE DE NOCES



— Lucien !

— Sara !

— Qu’est-ce que tu en penses, de la Hollande ?

— Je n’y pense pas.

— Ah ! tu les ménages, tes méninges !… Non, là, entre nous, ça ne te fatigue pas de ne jamais penser à rien ?

— À rien ! à rien ! bougonna Lucien… Je pense à toi, à notre mariage si récent, je pense à mon bonheur…

Sara fut secouée par un fou rire.

— Tu en as l’air ! Avec cette figure d’enterrement, ton bonheur semble fait de condoléances rentrées.

L’interpellé eut un geste de mauvaise humour ; oh ! un geste menu, très distingué, n’ayant rien d’ample ni de vigoureux : un de ces gestes qui convenaient à sa silhouette élégante et fine, mais frêle ; au blond cendré de ses cheveux courts et de sa moustache soyeuse tombant à la gauloise ; à son visage régulier, mais pâle, dépourvu de tout trait accentué ; à ses yeux bleus enfin, très doux, mais voilés, comme embués de brume, fenêtres mobiles d’une âme engourdie, regards qui dénoncent l’absence du vouloir, l’abandon à la veulerie.

Son complet de voyage, du bon faiseur, eût semblé un peu trop recherché pour un autre ; lui, le portait avec une aisance si parfaite, une indifférence si réellement aristocratique, que l’élégance du vêtement était en quelque sorte absorbée par celle du personnage. Une fois par hasard, l’habit ne faisait pas le moine.

Sa compagne contrastait étrangement avec lui. Brune, petite, voire un peu lourde, mais remuante, grouillante, agissante, expressive de ses petits pieds à sa tête mutine, de sa main, de geste éloquent, aux yeux lançant la phrase avant que les lèvres l’eussent prononcée ; yeux étranges, trop petits en bonne esthétique, mais si pleins de pensée, de sourire, de gaieté, de mouvement, qu’ils en semblaient énormes. Bref, une jeune femme, jolie sans régularité, sans distinction marquée, mais charmante parce que vivante au suprême degré.

Tous deux étaient étendus dans l’herbe, au bord d’un cours d’eau. À quelques pas, dans une petite crique ménagée au milieu des roseaux, se balançait un léger canot électrique, de ce système Allin, qui permet le renouvellement automatique de l’énergie électro-motrice.

Sur la rive, une haie de buissons isolait l’arc de cercle gazonné où ils s’étaient réfugiés, les rendant invisibles à quiconque eût passé aux environs ; mais eux, par une étroite solution de continuité de la ceinture de roseaux, pouvaient apercevoir le fleuve, parsemé d’îles basses, bordé de rives plates, qu’auréolait la brume légère, inséparable de tout paysage hollandais, brume à laquelle le soleil déclinant donnait l’apparence miroitante d’un tulle d’argent.

De loin en loin, la silhouette fruste d’un moulin bossuait le sol uniforme. Les grandes ailes tournaient lentement, comme à regret. Ainsi que les êtres, les choses des Pays-Bas ont un flegme spécial ; le mouvement même y est empreint de mélancolie.

Aux dernières paroles de la gentille Sara, Lucien avait eu un mouvement de dépit, et maintenant il demeurait immobile, les yeux obstinément fixés à terre. Elle le regarda, puis, comme se parlant à elle-même :

— J’ai cependant été bien sage. J’aurais préféré au voyage de noces un petit coin à la campagne, pour nous connaître un peu… Nous nous sommes si peu vus avant le mariage… Enfin, on m’a dit : « Tu deviens duchesse… duchesse de la Roche-Sonnaille, un beau nom !… Tu dois faire fi de tes idées antérieures… la duchesse ne saurait penser comme la petite Sara Lillois ! »

Elle eut un sourire.

— Il me semble tout de même que la petite Lillois n’était pas si bête… Enfin !… Voyage de duchesse : la descente du Rhin en canot électrique, la trouée héroïque, le rocher de Lorelei, la cathédrale de Cologne, les guides Joanne et Bædeker ; enthousiasme réglé, sans musique, pages 45 et suivantes… Je dis enthousiasme, pour moi, touriste consciencieuse, car Lucien, lui, son enthousiasme !… Je sais bien qu’il descend des Croisés et qu’il doit être bien fatigué.

Le jeune homme crispa ses lèvres ; la moqueuse le vit.

— Là, là… ne te fâche pas, Lucien… Nous arrivons à la frontière néerlandaise, toujours avec le Rhin… À Paanerden, il se divise en plusieurs bras ; notre canot choisit celui du sud, le Vaal ; nous brûlons Dordrecht, nous naviguons sur le Hollandish Diep, et maintenant nous voici au bord du Haringvliet, entre l’île de Goerce et les polders de Hollevock, à quelques kilomètres de la mer du Nord ; le seizième jour après notre mariage… et mon mari me tourne le dos…

— Sara, murmura le duc…

— Absolument comme aux curiosités historiques de la vallée du Rhin… je le reconnais. Eh bien, là, il faut que cela change.

— Mais, ma chère…

Elle l’interrompit vivement :

— Laisse-moi parler… Voilà deux semaines que tout cela me pèse sur la langue.

— Au moins, j’ai bien le droit de répondre.

— Non, c’est inutile.

Il dit ironiquement :

— Alors, c’est la passion du monologue, le Coquelin Cadet du ménage.

— Non, mais un petit discours à placer… un petit discours que je mijote depuis le « oui » qui nous a attelés ensemble.

— Oh ! fi !… attelés.

— Un mot sportif ; tu es du Jockey-Club !

— Permettez, Sara, je vous…

— Tu ne me tutoies plus ; c’est donc que je suis tout à fait duchesse…

Il leva les bras au ciel :

— Incorrigible !

Elle imita gaiement le geste.

— … Et entêtée donc ! Je placerai mon speech, tu sais, malgré tout.

Et comme le jeune homme ne pouvait réprimer un hochement de tête exprimant une résignation dépitée, la pétulante brunette reprit :

— Tu te résignes… tu seras récompensé !… Ce sera moins long. Donc, discours en deux points, orchestre de scène approprié. D’abord, les cuivres…

Enflant la voix, gonflant les joues, faisant mine d’assurer sur son nez mutin des lunettes imaginaires :

— Si papa et maman étaient là, ils parleraient ainsi : Monsieur le duc de la Roche-Sonnaille, vous avez un beau nom, mais vous étiez sons fortune…

Lucien rougit légèrement.

— Je te supplie, Sara…

Elle l’arrêta.

— Laisse donc finir papa. Ce n’est ni Démosthène, ni Cicéron, bien sûr ; il parle comme il sait… Je reprends donc : … sans fortune ; ma fille vous apporte les rentes qui vous manquent. Tous deux, nous comprenons l’hyménée comme une opération commerciale… Dès lors, nous entendons qu’il y ait engagements réciproques… Elle vous commandite, vous devez assurer son bonheur.

— Eh bien, mais n’est-ce pas mon désir ?…

— Attends… je vais répondre. Même thème, variations sur la petite flûte ; la petite flûte, c’est moi.

Et, se soulevant de façon à s’asseoir sur les talons, les genoux repliés, elle continua lentement, la voix changée, quelque chose d’infiniment doux dans le regard :

— Moi, je te dis : Lucien, je comprends quelles difficultés tu as rencontrées pour te maintenir, pauvre, dans le monde où tu es né. Je comprends que lorsque l’on t’a offert ma main avec une dot énorme, des espérances plus énormes encore, tu aies été ébloui. Tu n’as vu que ton blason redoré, le lustre de ta maison rétabli… Moi, l’épouse, la quantité négligeable, tu ne m’as même pas regardée.

— Oh ! pourquoi parler ainsi ?…

— Pour exprimer la vérité, donc… pour que tu lises en moi, comme j’ai lu en toi… Le malheur, c’est que l’épouse, il a fallu l’épouser… J’ai pris de l’importance, et tu t’es aperçu que je suis mal élevée, que je manque du tact, de l’élégance du dire, de la distinction des jeunes filles de ton monde.

Il protesta de la main.

— Pas la peine, fit-elle avec une pointe de tristesse dans l’accent… Je me connais, va ! Je manque de ce que j’ai dit, mais j’ai quelque chose qui leur manque, à elles. Je suis plus intelligente, j’ai des idées plus vraies et plus larges ; j’ai un cerveau : j’ai une jolie âme même, seulement elle est mal habillée, elle n’a pas le goût donné par l’éducation et la tradition… Enfin, j’ai le désir d’apprendre, et je conclus : Lucien, c’est très bourgeois, pas duchesse du tout, mais j’aime mon mari… et je te supplie, tu sais, avec tout mon cœur, de quitter ton air détaché, de t’intéresser à ta femme, de lui enseigner ce qu’elle ignore… Soyons les vrais associés, comme dirait papa. Je t’ai remis la force de la fortune, donne-moi la grâce de la vieille aristocratie… L’un par l’autre, l’un pour l’autre… ; cela a nom affection, Lucien… Nous sommes conviés au banquet du bonheur, — style classique, ne fais pas attention, c’est mon cours de littérature qui ne passe pas… Où en étais-je ?

Elle ferma les yeux, puis tout bas :

— Au banquet du bonheur… une tenue élégante est de rigueur… Lucien, dirige ma tenue, veux-tu ?

D’un mouvement brusque, tout à fait exceptionnel chez lui, le duc attira la jeune femme contre son cœur.

— Tu pleures, murmura-t-elle en sentant une larme sur son front.

Il la serra plus étroitement.

— Chère Sara… C’est de cet instant que date notre union. Comme tu as bien fait de parler !

Mais il s’interrompit, éloigna Sara de lui et, les mains appuyées aux épaules de la jeune femme, il demeura immobile, la tête penchée dans l’attitude d’un homme qui écoute.

— Qu’as-tu donc ? demanda-t-elle.

— Chut, fit-il en sourdine… tu n’entends donc pas ?

Un murmure de voix arrivait à eux, semblant venir du chemin bordant la rivière, de l’autre côté des buissons qui les abritaient. Elle chuchota :

— Eh bien, ce sont des promeneurs comme nous… Nous croyais-tu donc les Robinsons d’une rive déserte du Rhin ?

— Non… mais ces gens-là ne parlent pas hollandais.

— Tu sais, il y a quelques personnes comme cela, dans le monde.

— Ne ris pas… il me semble reconnaître le dialecte du Turkestan chinois.

Sara ouvrit des yeux admiratifs.

— Tu connais ça, le turkestan… Tu es donc un petit Berlitz des familles ?

— J’ai été gérant du consulat français à Calcutta…

Elle le menaça du doigt.

— Oh ! pas de blague… Premier prix de géographie, au lycée : Calcutta, embouchure du Gange, Inde Anglaise ; cela n’a aucun rapport.

— Attends donc… j’avais un boy (serviteur), né sur les pentes des Monts Célestes… alors… visant la carrière des consulats… tu comprends ?

— Oui, tu as pioché son auvergnat… et cela te sert aujourd’hui à reconnaître…

— Quelques mots par-ci, par-là… le reste est confus.

Il tressaillit.

— Quoi ?

— Le mot « tuer » a été prononcé.

— Comment tuer ?… Il y aurait des apaches jusqu’ici.

— Chut !

Lucien s’était allongé sur le sol, et rampant sur l’herbe, il se rapprochait des buissons.

— Ce que tu fais là ? murmura-t-elle, curieuse.

— Je veux voir.

Lucien atteignait les buissons ; avec d’infinies précautions, il glissait sa tête à travers le lacis des branches, pour tâcher de voir au delà. Une brise protectrice bruissait dans les feuillages et dissimulait le bruit léger que ne pouvait éviter le jeune homme.

L’obstacle verdoyant se perça d’une petite meurtrière par laquelle le duc coula un regard prudent. Il apercevait le chemin au ton d’ocre, suivant les sinuosités de la rive, entre deux bordures de gazon d’un vert sombre, régulières comme des moquettes naturelles.

Au delà s’étendait la plaine unie, sans accident de terrain, dont la platitude monotone n’était interrompue que par un petit verger, enclos de barrières de bois peintes en bleu, et contenant une trentaine de pommiers. La propreté légendaire du Hollandais avait enduit les troncs et les basses branches d’une couche de peinture d’un blanc rosé. C’était très laid.

Mais l’attention du voyageur fut détournée des choses par deux personnages, debout sur le chemin à cinq ou six pas de lui, et dont l’aspect semblait étrange, paradoxal, au milieu du paysage néerlandais.

Deux géants, ces individus. Épaules de coltineurs, cous de taureaux, muscles d’acier saillant sous la cotte de toile bise des pêcheurs, jambes vigoureuses, massive ainsi que des colonnes romanes, enfermées en des pantalons de même tissu. Un filet-épervier gisait à terre auprès d’eux.

Mais l’étrange, l’incroyable, était le visage des pêcheurs. Faces imberbes, jaunes, aux tons d’ambre ; yeux noirs obliques, pommettes saillantes. Une expression d’astuce, de férocité, transformait leur sourire en un rictus félin.

— Il n’y a pas à hésiter, murmura le duc, ces gaillards-là viennent directement du Turkestan chinois… Ils ont fait du chemin pour prendre le plaisir de pêcher en Hollande.

Il tressaillit. Près de lui, une voix légère avait prononcé :

— Eh bien… comprends-tu maintenant ?

Sara s’était faufilée à son côté, et la curiosité de ses regards disait que la jeune femme aussi s’étonnait de l’aspect des inconnus.

Il mit un doigt sur ses lèvres et prêta l’oreille.

— Comme chaque jour, disait l’un qui semblait commander à l’autre, il est à son poste ?

— Oui, seigneur Log !… Il pêche… son seul plaisir… en attendant l’heure d’agir.

— Et il ne rentre jamais avant la nuit

— Jamais… En dehors de ses… associés, — l’organe du parleur se fit ironique, — en dehors d’eux, nul ne doit le voir, ici, en Europe. Il prend le train à Oud-Beyerland, vers neuf heures. Il arrive à onze heures à La Haye et regagne son gîte.

— Bien, San, bien. Tu t’es assuré qu’il suit toujours ce sentier.

— C’est le seul qui conduise à Oud-Beyerland.

— La raison est bonne… attendons-le donc.

— Pourquoi attendre, seigneur Log ?

— Il marche la nuit, parce qu’elle le cache. Elle nous cachera aussi.

Les mains de Lucien et de Sara s’étaient cherchées, doucement le jeune homme traduisait le singulier dialogue à sa compagne.

Et une émotion inexplicable s’emparait d’eux.

Qui était cet Il que les pêcheurs attendraient dans les ténèbres ? Que lui voulaient-ils ? Quel mystère effleurait de son aile les voyageurs, les arrachant aux douces préoccupations d’un voyage de noces.

En se regardant, ils s’aperçurent qu’ils étaient pâles. L’intuition vague d’un drame pesait sur eux.

Ce sentiment d’inquiétude se précisa soudain. L’inconnu répondant au nom de Log frappa rudement sur l’épaule de son interlocuteur.

— Ah ! San… que nous le tenions… et alors… je deviens le Maître du Drapeau Bleu…

Il eut un ricanement sauvage.

— Bleu ! la couleur du rêve… Ce niais, gâté par le contact des Occidentaux, a pensé éliminer la vengeance… Insensé !… Notre âme asiate n’est point amollie… Les hécatombes seules apaiseront nos rancœurs !… Ah ! non drapeau bleu, va, je le teindrai de rouge !

Lucien traduisait. Mais il serra violemment la main de Sara.

— Quoi ? balbutia-t-elle, angoissée par le trouble subit du duc.

— Ils vont s’installer ici, où nous sommes, pour attendre l’obscurité.

— Ici ?

— Et s’ils supposent que nous les avons écoutés…

— Que crains-tu ? 

— Tout… de gens que je sens engagés sur un chemin de crime.

Les inconnus ramassaient à ce moment leur épervier. Ils allaient écarter les buissons. Ils se trouveraient face à face avec les jeunes époux.

En cas de conflit, l’issue du combat n’est pas douteuse. Le frêle Lucien, la petite Sara, n’étaient point de taille à se mesurer avec les athlètes jaunes. Brusquement, la gentille brunette appuya la tête de son interlocuteur sur le sol.

— Dors, fit-elle, en prenant de son côté la pose abandonnée du sommeil.

Il eût voulu interroger, mais déjà les branchages craquaient sous la poussée des étranges pêcheurs. Il ferma les yeux, comprenant l’idée de sa compagne. Qui dort déroute les soupçons de qui conspire.

Une exclamation gutturale le fit frissonner ; mais il ne bougea pas.

Seulement, à travers les cils bordant ses paupières légèrement soulevées, il distingua deux faces jaunes, aux regards ardents, qui trouaient le rempart de broussailles. La ruse de Sara réussirait-elle ?

Il n’eut pas le loisir de répondre à cette question muette.

La petite duchesse bâilla, étendit mollement les bras, se souleva sur son séant, et d’une voix lointaine, comme captive encore du sommeil :

— Il doit être tard… Lucien !… Lucien ! tu sais que le soleil baisse ; réveille-toi.

Elle le secouait gentiment, le contraignant à ouvrir les yeux à se redresser… Tout à coup, elle eut un cri :

— Qu’est-ce que c’est que cela ?

Elle désignait les pêcheurs, plaquant sur son visage mobile une expression stupéfaite et apeurée ? Cela fut si bien joué, que les personnages inquiétants y furent pris. Log ouvrit la bouche pour un large rire, et de la main montra le filet accroché à son épaule. Sara répondit par un éclat de gaieté :

— Ah ! vous m’avez fait peur… Vous allez pêcher… bien, bien, nous vous cédons la place, il va être temps de nous diriger vers notre dîner.

Les hommes au visage safrané eurent un geste de protestation. Ils semblaient dire :

— Vous ne nous gênez pas. Demeurez si vous voulez.

Mais Sara s’était levée, elle tapotait ses jupes, rétablissait l’harmonie de sa chevelure troublée par quelques mèches folles.

— Non, non, il faut rentrer. C’est ridicule de dormir comme ça… Un peu plus, la nuit nous aurait surpris… et j’ai peur, la nuit, d’abord parce que l’on se cogne partout…

Elle entraînait doucement Lucien vers le canot électrique. Elle le faisait embarquer, sautait après lui dans l’esquif, s’asseyait à l’arrière, tandis qu’il prenait place près des manettes de direction.

Et le grésillement des « contacts » l’avertissant que l’on partait, elle salua de la main ceux qui lui avaient causé si grand émoi, et leur lança avec une intonation indéfinissable :

— Bonne pêche, braves gens, bonne pêche ! La proue effilée de la légère embarcation écarta la ceinture de roseaux abritant la petite crique. Sous l’action d’une minuscule dynamo, véritable bijou mécanique, une réduction de turbine (qui sur les bateaux Allin remplace l’hélice) poussa le canot sur les eaux paresseuses du Haringvliet.