Le Livre des petits enfants (Hauman)/Les mains blanches

Louis Hauman et compagnie Voir et modifier les données sur Wikidata (p. 47-48).


LES MAINS BLANCHES.


Adrien était un enfant soigneux. Il tenait ses habits en ordre, et avait une brosse pour les brosser lui-même. Aussi, tout le monde lui disait souvent : — Adrien, tu as donc un habit neuf ? sa mère l’aimait, elle en était fière : car un enfant qui aime la propreté est un bien bel enfant ! Il ne courait point exprès dans la boue, et personne ne se rappelle avoir jamais vu une tache sur les vêtemens ou sur les mains d’Adrien qui avait alors quatre ans. Aussi sa mère avait un plaisir infini, quand il les passait à son cou, comme un collier caressant. Le plus beau collier d’or lui eût semblé moins précieux que les petites mains toujours blanches et bien lavées d’Adrien !

La propreté est la parure du pauvre.