Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Sortir

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 322).
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SORTIR au sens actif. — Oh, l’influence du lyonnais ! Le digne Molard, après s’être lancé dans de subtiles explications sur l’emploi de l’auxiliaire être et de l’auxiliaire avoir avec le verbe sortir, à propos de quoi les fautes ou prétendues fautes sont si difficiles à discerner, donne pour exemple : J’ai sorti mon habit de l’armoire (!!), en expliquant qu’ici il faut le verbe avoir. — Après cela, il est certain qu’il eût été encore plus incorrect de dire : Je suis sorti mon habit de l’armoire.

V. n. — Sortir dehors, pléonasme très usité comme monter en haut, etc.

Sortir de là comme d’une église. Voyez église.

Ça me sort par les yeux, J’en ai tant vu, tant mangé, ou tant autre chose, que je n’en peux plus supporter la vue ni l’idée. Dans sa lettre du 17 avril 1671, Mme de Sévigné désigne, sous une forme expressive, tout ce qui à son fils sortait par les yeux.

Suivi d’un infinitif. — Se dit d’un évènement qui vient de se produire : M, Petouillard y est-il ? — Il sort justement de rentrer.