Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Morte
MORTE (les canuts prononcent le plus souvent Meurte). — 1. Temps de chômage pour la fabrique. « La meurte, hélas ! a remplacé la presse. » (Ma Navette.) Dieu seul sait ce que ce mot de morte peut représenter de souffrances ! Pourtant aujourd’hui la morte est moins terrible encore que jadis, parce que la majeure partie des métiers étant au dehors de Lyon, l’ouvrier de la campagne, qui n’a pas que son métier pour seule ressource, est plus à même de supporter quelque chômage.
2. Endroit d’une rivière où l’eau ne court pas, soit que l’eau y dorme, soit qu’elle y forme un tourbillon (voy. moye).