Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Culottes
CULOTTES, s. f. pl. — Braies. Nous l’employons toujours au pluriel, comme nous disons des pantalons (Voy. ce mot), témoin la célèbre chanson :
Quand j’étais petit, je n’étais pas grand ;
J’avais des culottes de fromage blanc :
Je montrais mon … à tous les passants.
Nous appelons de même culottes les pantalons, quoique les objets soient différents. M. de Maupassant, dont le style est si ferme et si serré, a suivi notre exemple : « Il avait dès lors supprimé les pantalons de couleur et les vestons de fantaisie, porté des culottes noires et de longues redingotes… » (En Famille.)
Nous avions pour voisine en rue Grenette une bonne femme qui eut le malheur de perdre son mari. Quelque temps après, fouillant dans ses placards, elle trouve une paire de pantalons : Ah, s’écria-t-elle d’un ton déchirant, fondant en larmes, voilà bien les culottes, mais le c… n’est pas dedans !
Il semble que le bon Dieu vous descend dans le gosier en culottes de velours. Voy. Bon Dieu.