Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Borriau

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 53).

BORRIAU, s. m. — C’est le nom que, dans tous les ateliers, l’on donne à l’apprenti. « Un borriau de canut qui chinait un 4500 cartons en 600 (600, c’est le nombre des crochets de la mécanique), » m’écrivait mon correspondant anonyme Forducou, « michi-mitron au bas de la Grand’Côte ». À quoi je connus bien qu’il n’était point mitron, mais bien dans la canuserie. — Forme lyonnaise de bourreau. Quant à la dérivation du sens, elle vient de ce que le borriau, lorsqu’il remonde, saigne les fils comme le bourreau saigne un chrétien.