Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Bigue

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 46).
◄  Bigorne
Bijoutier  ►

BIGUE, s. f. — Mât, forte perche. 1494 : « Pour deux bigues de VI toises, à VI gros la pièce. » (Arch. mun.) — Dans le compte de la dépense pour les funérailles de Jacques Moyron (1656), on trouve une somme de 3 livres « au serrurier qui a fait des happes à supporter les bigues de l’église des Cordeliers ». — Au fig. femme grande et mince. Un de mes amis, qui n’aimait pas les exagérations, ne voulait épouser ni une bigue ni un bouchon de latrines.

Ouvrir les yeux comme un chien qui rend des bigues en travers, Les ouvrir fortement. — Le signification primitive, qui était celle de deux mâts pour lever les fardeaux des navires, ramène biga à bis-jugae.