Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Benouiller

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 43-44).
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BENOUILLER, v. a. — Mouiller abondamment. Un de mes amis, passant un matin dans le chemin de Collonges, reçoit une potée de liquide. Furieux, il lève la tête et se trouve à demi désarmé en voyant un bras blanc qui sortait d’un flot de dentelles le tout à une fenêtre dont la persienne était entr’ouverte au-dessus de sa tête. — Oh, monsieur, fait une voix timide, en même temps qu’apparaissent un frais visage et des cheveux noirs en désordre sur les épaules, je suis au désespoir de vous avoir benouillé, mais ce n’est que l’eau de mon canari ! — Mon ami flaire la manche de sa lévite : Vous le nourrissez donc aux asperges, votre canari !

D’une onomat. ouille, exprimant le rejaillissement de l’eau, et d’une première partie à caractère incertain.