Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Avis

Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 25).
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AVIS. — Je copie Arm. Fraisse : « À Lyon, on prononce généralement l’s. C’est une faute, disent les dictionnaires. Mais pourquoi est-ce une faute ? et où se trouve la règle invariable de la prononciation ? Est-ce que la prononciation parisienne doit être imposée à toute la France ? Que la syntaxe et l’orthographe soient unes et invariables partout dans un même pays, rien de plus nécessaire. Mais vouloir établir des règles de prononciation uniforme par toute la France, c’est aussi absurde que si l’on voulait établir partout la même température. Gardons notre accent et ne soyons point des perroquets. Est-il rien de plus ridicule qu’un provincial qui, revenant de Paris, essaie de prendre l’accent parisien et ne réussit qu’à faire lever les épaules à ceux qui écoutent son charabia ? »