Le Jardin du Silence et la Ville du Roy/I/Aix, musicale et belle…
G. Oudin & Cie, (p. 15-16).
III
Aix, musicale et belle avec la fièvre aux joues,
Aix où les pas clouent le silence,
Chambre royale et nue avec l’alcôve immense
Où dort le souvenir d’Anjou !
La ville a le parfum des guirlandes fanées.
Contre les portes à marteaux
Pour aviver ce bal de cour sur un tombeau
Je mets mon âme décorée.
Aix ! douceur, solitude ! Aix ! languissante voix !
Aix, la rose provinciale,
Des tours de Saint-Sauveur à la rue Cardinale
Combien vous ai-je aimée de fois !