Le Jardin des chimères/Prologue

Perrin et Cie (p. 11-12).

PROLOGUE



Le Mage Dédale et Icare, son fils, ont été enfermés dans le Labyrinthe de Crète par Minos, roi de l’Île, qui redoute le pouvoir de l’Enchanteur. Un monstre fabuleux, la Chimère, garde la porte qu’il faudrait retrouver et franchir pour retourner dans le monde. Après de longues recherches vaines, Icare, épris du Soleil et voulant échapper à la tristesse du Jardin merveilleux, réussit à dompter la Chimère et lui prend ses ailes pour s’élever jusqu’à l’Astre, tandis que Dédale, fatigué et déçu, meurt dans le Labyrinthe sans avoir pu construire les ailes humaines qu’il rêvait.

Sans écouter les chants des Sirènes, les appels des peuples, les voix des Vents qui lui promettent les trésors et les empires de la terre, Icare continue à monter vers Hélios. Ses ailes s’enflamment. Il tombe, et les Sirènes se lamentent sur la mort du fils de Dédale, et sur l’inutilité de l’espérance et du sacrifice, jusqu’à ce qu’Hélios, apparaissant au milieu d’elles, glorifie l’effort humain, même inutile, vers la lumière et vers la Beauté…