XLVIII
De la province de Tholoman.


La province de Tholoman[1] est éloignée de celle d’Amu de huit journées du côté de l’orient et sujette du Grand Khan, ayant un langage particulier et adorant les idoles. Les hommes et les femmes sont fort bien faits, quoiqu’ils aient le teint brun. La terre est très fertile ; on y voit plusieurs châteaux et des villes très fortes. Les hommes sont exercés aux armes et accoutumés à la guerre. Ils brûlent les corps morts, et ils enterrent les cendres et les os dans des cavernes sur les montagnes, pour qu’ils ne soient point foulés aux pieds des hommes ni des bêtes. Il y a beaucoup d’or, et ils se servent pour monnaie des coquillages que l’on trouve dans la mer.

  1. Aujourd’hui département de Taï-ping (P.)