L
De la ville d’Ézina et d’un autre grand désert.


De la ville de Campition jusqu’à Ézina[1] il y a douze journées. Cette dernière est bornée au septentrion par un désert sablonneux ; il y a beaucoup de chameaux et plusieurs autres animaux et des oiseaux de divers genres. Les habitants sont idolâtres, négligeant le négoce et vivant des fruits que la terre produit. Les voyageurs se pourvoient en cette ville de provisions, quand ils veulent traverser ce grand désert dont nous avons parlé ; lequel ne peut se passer en moins de quarante jours. On ne trouve en ce désert aucune sorte d’herbe ni aucune habitation, si ce n’est quelques cabanes dans certaines montagnes et vallées, où quelques hommes se retirent pendant l’été. On trouve aussi en quelques endroits des bêtes sauvages, surtout des ânes, qui y sont en grand nombre. Au reste toutes les susdites provinces dépendent de la grande province de Tanguth.

  1. I-tzi-naï, aujourd’hui détruite. (P.)