Despret frères (p. 27-28).

Ici je vous atteste, éphémère jeunesse ;
Pour alléger le poids de ma sombre tristesse,
N’était-ce pas la foi qui, dans les mauvais jours,
Venait me prodiguer son bienfaisant secours ?
Douce brise du soir, étoiles radieuses,
Qui dans l’azur des cieux marchez silencieuses,
Je vous atteste aussi ; quand le jour pâlissait,
Beaux astres, c’est vers vous que mon cœur s’élevait !

Sur des jours envolés reportant un œil sombre,
Je vous disais mes maux et mes chagrins sans nombre ;
Mon âme parmi vous brillait au firmament,
Et bien loin avait fui mon horrible tourment.


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