Despret frères (p. 71-72).

Épouse de mon roi, toi qui nous fus ravie,
À faire des heureux qui dépensas ta vie,
Si tu nous as quittés pour t’envoler au ciel,
Tu sentiras pour nous un amour éternel ;
Là-haut, si tu n’as plus de faibles à défendre,
De maux à soulager, tu daigneras entendre
La voix d’un peuple ami dont tu fis le bonheur,
D’un peuple que ta mort plongea dans la douleur ;
Aux pieds du Saint des Saints sois notre protectrice,
Louise ; à ta prière il nous sera propice.
Pour nous demande-lui qu’il protège ce roi
Qui vingt ans s’est assis sur le tronc avec toi.
Plus que jamais tous ceux qui gouvernent le monde
Ont besoin que le Ciel aujourd’hui les seconde.
Ah ! demande pour nous, Louise, au Tout-Puissant,
Qu’il daigne nous garder ce noble et bel enfant
Dont le front doit un jour ceindre le diadème.
En paix il régira la Belgique qui l’aime.

Nos cœurs reconnaissants, s’il exauce ces vœux,
S’élèveront vers Dieu comme un encens pieux.

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