Le Coran (Traduction de Montet)/Le Coran/Sourate 101

Traduction par Édouard Montet.
Payot (p. 266-267).


Sourate 101[1].

SOURATE DU JOUR DE MALHEUR[2]

La Mecque : 8 versets.

Au nom d’Allâh très miséricordieux et compatissant.

1. Le jour de malheur ! Qu’est-ce que le jour de malheur ?

2. Et qui te fera connaître ce qu’est le jour de malheur ?

3. Le jour où les hommes seront comme des papillons qu’on disperse,

4. (Où) les montagnes seront comme des flocons de laine cardée.

5. Quant à celui, dont la balance aura ses plateaux chargés[3], il jouira d’une vie agréable.

6. Et quant à celui, dont la balance aura ses plateaux légers, il aura pour demeure l’enfer[4].

7. Et qui te fera connaître ce que c’est ?

8. C’est un feu ardent.




  1. Cette sourate, aux belles comparaisons, est écrite en versets courts et rimés. Elle doit être ancienne ; elle appartiendrait, selon Nöldeke, à la première période des Sourates de La Mecque. Le texte des v. 7 et 8 semble avoir été mal conservé.
  2. Le mot arabe que nous traduisons ainsi est un adjectif verbal féminin d’un verbe signifiant frapper et son sens littéral est : celle qui frappe. Avec l’article, ce mot est employé dans le sens de « le jour du jugement dernier » (le jour de la grande frappante).
  3. Litt. : dont la balance a été lourde, c’est-à-dire dont les bonnes œuvres auront eu du poids, de la valeur.
  4. Litt. : sa mère sera l’enfer.