impr. des Clairvoyants (p. 22-24).

VAUDEVILLE.

Louis.

Ma figue, me voilà dans l’erreur,
Je suis presqu’en colere ;
Quel que soit le trompeur,
Je ne serai pas sévere.

à Antoinette.

Tout ça me donne à soupçonner,
Car je ne sais trop quoi penser
De vos révérends peres.(bis).

Antoinette.

Sire, combien de flatteurs
Vous font de vains misteres !…
Vous connoissez mon cœur,
Vous le savez si sincere !…
A voir le peuple vous mener,
On diroit qu’il va vous crier :
Oh l’cul, les étrivieres.(bis).

d’Artois.

Ah, dans ce montent de rumeur,
Laisserez-vous vos freres,
Déchus de leur honneur,
Dans les cours étrangeres ?
Vous-même pourrez-vous rester
Toujours esclave et sans bouger
Comme un révérend pere.(bis).

la Polignac.

On diroit que vous avez peur
De lever tête altiere.
Votre trop de douceur
Vous met à la lisiere.
Votre sort est à déplorer,
Et tout français doit vous trouver
Pis qu’un révérend pere.(bis).

la Fayette.

Pour vos enfans plus de bonheur
Si ces révérends peres
Vous donnoient de l’ardeur
Pour voir leur monastere.
Toujours le peuple il faut aimer,
Et vous l’entenderez chanter :
Vive notre bon pere !(bis).

CHORUS.
Antoinette, d’Artois, la Polignac.

Vous-même pourrez-vous rester
Toujours esclave et sans bouger
Comme un révérend pere(bis).

La Fayette, avec eux.

Toujours le peuple il faut aimer,
Et vous l’entenderez chanter :
Vive notre bon pere !(bis).

Avis aux lecteurs.

Ces capucins pleins de ferveur
Sont allés en prieres
Baiser avec ardeur
La mule du saint pere.
Que qui voudroit les imiter
Sache que, à force de durer,
La semelle est à terre.(bis).

FIN.