Lao-Seng-Eul/Noms des personnages


NOMS DES PERSONNAGES[1].



personnages

LIEOU-TSOUNG-CHEN. Le Vieillard.

LI-CHI. Sa Femme légitime ;

SIAO-MEI. Sa seconde Femme.

IN TCHANG. Fille de Lieou et Femme de Tchang ;

TCHANG-LANG. Gendre de Lieou.

IN-SUN. Neveu de Lieou.

Domestiques, etc.


  1. Le père Prémare (Lettre à M. de Fourmont l’aîné) dit que dans une pièce chinoise écrite on ne met que rarement le nom du personnage qui parle, surtout après qu’il l’a d’abord décliné lui-même ; mais qu’on se sert du nom général du comédien qui joue tel ou tel rôle. « Par exemple, ajoute-t-il, au lieu de dire Tou-ngan-cou dit, on met Tsing dit, etc. Je suppose que cela n’embarrasse pas les Chinois, mais nous n’y sommes point faits. Une troupe de comédiens est composée de huit à neuf personnes. 1o Sing, c’est un jeune homme, souvent le héros de la pièce ; s’il y en a plusieurs, on nomme l’autre Siao-sing : c’est l’ami ou le rival de Sing. 2o Tan, c’est une jeune personne qui répond à Sing, comme Siao-tan répond à Siao-sing. 3o Lao-tan ; c’est une vieille, la mère de Sing ou de Tan. 4o Mo, ou quelquefois Tchong-mo, ou bien Tching-mo, font les personnages à côté ; c’est pour l’ordinaire d’honnêtes gens. 5o Vai ; cela se donne à de méchantes gens, mais pas toujours. 6o Tsing sert pour l’ordinaire à représenter des scélérats. Je ne saurais mieux comparer cela qu’à nos joueurs de farces ; vous y avez Arlequin, le Docteur au grand nez, Dame Alison, Giles, etc. »
     On voit d’après cela que les Chinois, au lieu de répéter à chaque fois le nom propre du personnage qui parle, se bornent à le désigner par celui de son emploi ; c’est comme s’ils disaient dans notre style de coulisses, le Père Noble, le Premier Amoureux, l’Ingénuité, le Confident, le Tyran, etc., etc. (T. F.)