La Nouvelle Équipe/Index et notes

Éditions de la mère éducatrice (p. 387-392).





INDEX ET NOTES


Ce livre étant à peine un roman, je crois utile de l’éclairer de quelques notes et indications qui permettront au lecteur de faire la part de l’imagination et de la réalité.

La première partie est entièrement puisée dans mes souvenirs personnels des premiers jours de la mobilisation, depuis l’assassinat de Jaurès. Toutes les scènes, tous les faits rapportés sont véridiques ; j’y fus mêlée ou j’en fus spectatrice. Je me suis contentée de travestir mes personnages et de changer quelques cadres, afin de ne pas craindre de dire la vérité. D’ailleurs, j’ai raconté une grande partie de ces faits en divers notamment dans La Mère Éducatrice, de 1917 à 1922.

Mêmes remarques pour la deuxième partie en ce qui concerne les personnages et le récit de quelques situations créées par la guerre.

J’y mets en scène le Colonel J. Converset que j’ai connu après la guerre. Il fut pour moi un collaborateur et un ami. C’était une belle figure et une grande âme. Je n’ai point voulu le dissimuler sous un pseudonyme, désireuse de rendre un hommage mérité à cet homme de cœur et de conscience, en un temps où les qualités du cœur et de la conscience sont le plus souvent méconnues, quand elles ne sont pas bafouées.

Il en est de même du jeune instituteur dont j’ai à peine modifié le nom. Victime de l’idéal qu’il portait en lui, j’ai voulu qu’au moins quelque chose subsistât de sa généreuse tentative de réconciliation humaine.

La troisième partie mettant en scène l’action de propagande pacifiste poursuivie depuis la guerre, je me suis trouvée dans l’obligation de citer des noms véritables. J’espère que les intéressés ne s’en fâcheront point, mais qu’ils verront, dans le fait de signaler leur travail de paix, un hommage rendu à leur activité et à leur dévouement.

J’insisterai aussi sur deux points qui pourraient soulever des contestations.

1o Dans la première partie, l’anecdote des deux jeunes socialistes allemands est véridique. De même en ce qui concerne les pétitions organisées à Sigmaringen et dans quelques villes d’Allemagne.

2o Dans la troisième partie, j’ai pu imaginer le roman d’Alexandre Didier en Allemagne, en utilisant des récits qui m’ont été faits par des prisonniers. Ce sont leurs souvenirs qui m’ont servi de trame.

Enfin, pour aider le lecteur à se documenter aux sources, je crois bon de dresser ici la liste des ouvrages et auteurs signalés dans le cours de mon livre.


Colonel CONVERSET. — Ceux qui font la guerre et Ceux qui la font faire (1 plaquette. Édition de « La Mère Éducatrice »).


Les Trois ans de Diplomatie secrète qui nous menèrent à la guerre (1 volume. Édition de « La Mère Éducatrice »).

L’ouvrage du Colonel Converset sur la diplomatie secrète fut le premier essai de vulgarisation des Livres noirs.


Mathias MORHARDT. — Les Preuves. Ouvrage également inspiré des Livres noirs. (Édition de la Librairie du Travail).


Comte de MONTGELAS. — Un Plaidoyer allemand. Traduction par F. Gouttenoire de Toury. (Édition André Delpeuch, Paris).


Georges DEMARTIAL. — La Mobilisation des Consciences. (Éditeur Rieder, Paris).

Le rôle du mensonge dans la guerre. Un livre courageux et sincère.


Victor MARGUERITTE. — L’Appel aux Consciences. (Édition André Delpeuch, Paris).

La révision du traité de Versailles.


Armand CHARPENTIER. — La Guerre et la Patrie. (Édition André Delpeuch, Paris).

Une magistrale étude très documentée.


GRILLOT de GIVRY. — Le Christ et la Patrie. (Édition André Delpeuch, Paris).

L’opposition du Christianisme et des idéologies nationales et patriotiques.


Général PERCIN. — Guerre à la Guerre. (Édition Montaigne).


Le Désarmement moral. (1 plaquette, Édition Delpeuch).

La guerre dénoncée et jugée par un des chefs de l’armée.


Jean JAURÈS. — L’Armée nouvelle. (Édition de l’Humanité).

Dans la troisième partie, j’ai mis en scène le « Service Civil Volontaire », dont l’initiateur est Pierre Cérésole le militant courageux, qui a compris que pour être efficace l’idée devait se transmuer en action.

On se documentera sur ce que fut le magnifique effort du sauvetage du Lichtenstein en lisant l’excellent petit livre :

Alexis DANAN. — L’Armée des Hommes sans haine, Victor Attinger, éditeur, Paris.








Imprimerie Ch.-A. BÉDU, Saint-Amand (Cher).