La Vie et l’Œuvre de Maupassant/4.3

III

Nous ne pouvons songer à décrire année par année l’évolution de la maladie de Maupassant. Mais, sans doute, il n’est pas inutile de rechercher à quelle époque ont commencé les troubles graves qui précédèrent la débâcle. Tout son œuvre d’écrivain fut-il conçu sous l’influence d’un tempérament névropathique ? Ou ne peut-on pas au contraire établir, à l’aide de cet œuvre, à travers les confidences angoissées échappées à l’impartialité hautaine de l’artiste, une distinction assez nette entre la période de l’inspiration sereine, volontaire, Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/239 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/240 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/241 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/242 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/243 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/244 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/245 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/246 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/247 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/248 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/249 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/250 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/251 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/252 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/253 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/254 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/255 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/256 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/257 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/258 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/259 Page:Maynial - La Vie et l’Œuvre de Maupassant, 1907.djvu/260 n’ayant pu se tuer, par maladresse, le malade entre volontairement, par prudence et par peur, dans une maison de santé. Il ne peut pas continuer à vivre comme tout le monde avec la crainte que des choses pareilles à ce qu’il a souffert recommencent[1].

Toutes ces solutions, nous les retrouvons une à une dans la vie de Maupassant. Il ne s’est jamais marié ; mais les confidences d’un de ses amis nous apprennent qu’il recherchait les femmes, certaines femmes, moins par sensualité, par besoin ou par caprice, que « pour n’être pas seul la nuit[2] ».

Il voyagea. Mais nous avons vu qu’il retrouva jusqu’au désert l’inquiétude et l’angoisse auxquelles il voulait échapper.

Il tenta de se tuer, dans un dernier moment de lucidité, pour ne pas survivre à sa raison perdue ; mais ses forces trompèrent cet acte suprême de sa volonté.

Enfin il fut, douloureuse épave, pendant près de deux ans, l’hôte d’une maison de santé.

  1. Qui sait ? p. 300.
  2. A. Lumbroso, pp. 409-410.