Georges Crès et Cie (p. 45-64).
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III


Deux semaines coulèrent, comme deux gouttes d’eau pareilles, et ça devint tout de suite comme si j’étais là depuis vingt ans ; mais, pour ces deux semaines, j’eus bien tout l’ennui de vingt années à traîner derrière moi. Le premier temps qu’on souffre est celui qui dure le plus. J’étais inquiet, mes mouvements semblaient se ralentir, je me faisais vieux. Quand j’écoutais la mer, battant le pied du phare en me vomissant des flots d’injures, j’y démêlais des choses que, jusque-là, je n’avais pas entendues.

Le jour, tout marchait normalement : on déjeunait, on fumait une pipe, on astiquait le mobilier ou les ustensiles de service, on dînait, on fumait une pipe, et, le soir venu, on allumait celles du phare. Alors, dès que les lampes commençaient à envoyer leurs bras roses de tous les côtés, ça changeait de note. Si le vent le tolérait, on faisait son petit tour d’esplanade, on s’asseyait un moment sur une dalle, et on attendait son heure de garde, en guettant la première étoile ; seulement, les étoiles ne se montraient pas, le ciel prenait un ton de cuivre rouge, l’eau devenait noire à penser qu’on s’arrimait sur du goudron, et le vertige, un vertige bien singulier, vous montait à la gorge. On croyait filer à toute vapeur.

Notre existence, là-dedans, était un mécanisme réglé d’avance ; on ne pouvait pas s’oublier d’un cran sans casser l’horloge. On tenait la chandelle aux navires, et on se serait allumé soi-même, je crois, plutôt que de leur manquer de parole. Cependant, ce qu’on n’avait pas prévu, c’était les allures du phare en dehors du service. Ça non, la marine de Brest ne les avait pas prévues. Et celles du vieux, donc !…

Le lendemain du concert qu’il m’avait donné là-haut, je regardai mon chef attentivement, et je m’aperçus qu’il n’avait plus de cheveux ; ou il les avait ramenés sous les oreilles de son bonnet de laine, ou il… les avait posés. Dame ! Fallait bien, n’est-ce pas, puisqu’il n’en possédait plus un. Cet homme-là était parfaitement chauve, au moins le matin. D’ailleurs, ça ne me regardait pas. J’étais une moitié du gardien, domestique de l’autre moitié. Ma position se définissait mal. Le vieux affectait de ne pas m’adresser la parole. Il grognait comme un cochon ou chantait comme une jeune fille, mais ne causait certes pas comme un homme naturel. Je lui déplaisais certainement. De temps en temps, je me mettais à parler tout seul, pour me faire une société. Aux Ponts-et-Chaussées, dans les pensions d’État, on avait des camarades pas très jaseurs ; cependant, on riait quelquefois, et le long de mes voyages, dans la soute, j’échangeais mes impressions avec le voisin de chauffe. Ici, rien… le silence ; c’est-à-dire qu’on n’entendait plus que le vacarme de la mer.

Je lui racontai mes séjours en escale, des histoires de Chine, et bien des choses qui ne m’étaient jamais arrivées ; il hochait la tête, entre deux bouchées de pain, il poussait un gloussement de poule qui s’étrangle, crachait des petits morceaux de croûte ou des petits bouts de son lard, puis s’absorbait dans la contemplation du sol.

Une fois, il me dit, tout en gros :

— Peut-être ben que oui…

et il ajouta, entre ses dents :

— Peut-être ben que non.

La nuit, c’était le cas de dire : autre chanson, car il montait aux lampes, que je fusse de veille ou non, et faisait le service en double, ne me demandant rien, ne me donnant aucun ordre, se dandinant, se promenant, toujours sa chanson aux lèvres. Un bien gentil refrain de demoiselle qui crève piétinée sous les sabots d’un mauvais gars.

Il mettait ses cheveux, deux longues mèches qui pendaient en oreilles d’épagneul, des poils blonds, ma foi, et il sortait sa plus belle voix de biniou.

Je pensais :

— C’est un vieux qui a des manies, mais ça ne l’empêche pas d’être d’attaque.

Il ne laissait rien péricliter. Le phare était, en haut, tenu comme une salle de bal.

Dans le bas, par exemple, ça ne regardait plus la marine, et ça restait d’une saleté indienne. S’il ramassait soigneusement ses miettes de pain (voire même ses crachats, avec les doigts, sans y faire attention), il ne balayait pas tous les dimanches, et on trouvait les pires ordures dans les coins. Son habitude, la plus propre, d’aller, pour ses besoins, contre la porte, communiquait des odeurs à ce qu’on mangeait. Le cœur me levait. Je nettoyai la porte, l’eau de mer venue en paquets ne suffisant pas, à mon avis, et un matin j’entortillai un balai d’une loque, je fis la toilette de l’entre-pont, je flanquai de la lessive partout. Le vieux sortant de son trou me regarda, louchant. Je lui montrai les murs décrassés, la porte dégluée, et le plancher du roc, battu comme l’aire fraîche. Il leva une de ses pattes de crabe, traça des signes au plafond, continuant à faire le sourd.

On avait la permission de terre tous les quinze jours ; seulement, on comprendra bien que la manière d’aborder au phare vous ôtait un peu le désir de revoir du pays. Par les gros temps, les voyages étaient dangereux, sinon impossibles. Moi, je voulais m’acclimater le mieux que je pourrais et, malgré mon envie de me dégourdir, je demeurai tranquille au poste plus de cinq semaines. La seule distraction que je m’offris, ce fut une petite cage de serins que je demandai par un billet bien poli au ravitailleur, et, moyennant finance, j’eus, dès le retour du bateau, deux canaris superbes ; mais, voyez ma guigne, c’étaient deux mâles ; ils commencèrent à se battre et à se déplumer ferme aussitôt installés dans ma cambuse.

Ce vent nous fournissait, d’ailleurs, tous les agréments d’une bataille en règle, à nous deux le vieux. Notre grue d’arrimage cassa par le milieu, et il me fallut grimper aux échelons extérieurs pour en ficeler les deux morceaux. Cette épissure me prit toute une journée pendant que le vieux me criait, du bas, des gros mots de vieille femme furieuse, gueulait comme la mouette à travers les tempêtes. Je savais bien qu’il devait cacher plus d’expérience que moi ; pourtant, j’aurais voulu l’y voir, son expérience, sous la rafale, avec des coups de fouets de la corde restée libre qui me brisait les reins, avec les douches salées qui m’inondaient la bouche et les yeux, un pied recroquevillé entre deux crampons de fer, lesquels devenaient brûlants tellement je les serrais dans ma plante douloureuse, un bras tenant le mât et l’autre outillant pour presser les uns contre les autres les anneaux du filin. Je n’y voyais pas, je n’entendais plus, je me sentais tourner autour du phare comme un oiseau cherchant à se rôtir définitivement aux feux de ses lampes. Quand le mât fut de nouveau solide en ses crochets et que le filin, huilé de goudron, le bagua de deuil aux trois endroits de sa blessure, je redescendis, le cœur tout chaviré, les jambes moulues. Sans trop me rendre compte de ma soif, je pensais au rhum du vieux. Son rhum de dessert dont il ne m’avait jamais servi même un dé à coudre ! Le vieux était assis devant la table. Une boîte de salaison sur les genoux, il mâchonnait déjà son pain, ne s’occupant pas plus de ma personne que du morceau de filin que je lui rapportais.

— Un sale métier, bougonnai-je.

Il hocha le front.

— C’est une bonne soupe chaude qu’il me faudrait pour me remettre l’estomac… tandis que vos harengs… des harengs… comme s’il en pleuvait, quoi ! je peux plus les sentir !

Je m’assis en face de lui, et je n’eus pas le courage de rompre mon pain, effroyablement dur, selon l’usage.

— Et puis jamais le mot pour rire, jamais savoir si on est content du travail ! Faut convenir, patron, que vous n’êtes pas un homme ordinaire.

Il restait silencieux, la prunelle dans le vague, grognant entre chaque bouchée, peut-être parce que ça ne passait pas vite ou qu’il avait mal aux dents.

— On serait des hommes si on se causait comme tout le monde, mais on est comme des galériens, ici. Je ne sais pas pourquoi vous chantez la nuit, alors que vous restez muet du matin au soir ? et encore, muet ! Vous jurez bien tout de même quand il faudrait, au contraire, vous envoyer de bonnes paroles. Si je suis en prison, c’est la faute à l’État, pas la mienne… Je suis peut-être pas un assassin !

Je vis le vieux se dresser tout d’une pièce, il posa son couteau et la boîte aux harengs se vida sous la table.

— Autant à nettoyer pour notre valet de chambre, que je murmurai de très mauvaise humeur.

Alors, il écarta les bras, mit ses pattes de crabe au plafond, dessina des tas de signes, les multipliant comme des signes de croix, et il gagna l’esplanade, l’air d’un particulier qui a oublié quelque chose de précieux.

Il n’avait rien oublié du tout, il allait simplement pisser dans la mer.

— Tiens, voilà qu’il se range ! que je me dis.

Car, d’habitude, il s’arrêtait contre la porte.

Et je m’endormis les coudes sur mon pain. Je rêvai des choses curieuses.

D’abord, je vis revenir de l’esplanade une belle fille qui fredonnait. Elle tenait un couteau, celui du vieux, et elle me le posa tout doucement le long de la nuque. Ça me fit un froid, je me retournai, mon pain tomba. Machinalement, je le ramassai. J’exécutais tous ces mouvements, dormant ou veillant, ne sachant pas du tout où j’étais et pourquoi je me sentais complètement incapable de remuer davantage. La jeune fille avait la tournure de ma petite mauresque, celle dont la photographie ornait ma chambre de guette. Elle était maigre, mince de hanches, très amenuisée du bas de sa personne, se terminant en fuseau qui tourne. Ses cheveux, coupés courts sur le front, lui formaient une petite casquette de voyou ; elle était brune, de peau jaune et grise comme celle d’un citron pas très mûr, avec des yeux allumés de chat sauvage, des yeux de toutes les couleurs, comme ceux des chats.

Comme les chats !…

Je ne me rappelais bien que cette phrase-là d’elle. Je l’avais connue si peu ! Tout de suite reparti pour un nouveau cabotage, et la laissant à la garde de quatre soldats anglais capables de la tuer en cas de résistance. Mais… je savais bien qu’elle ne résisterait à personne, la sacrée petite garce…

Et le rêve se déroula plus loin que le phare. Je me trouvai transporté dans un îlot de verdure.

C’était du côté de Malte. On arrivait en barque à voile, une barque à balancier au bout duquel s’attache le bas-bord de la toile. Quand le vent fait pencher ce joujou, la voile mouille et se trempe coquettement l’extrémité de l’aile. Zuléma, c’était le nom de ma petite mauresque, avait bu du tafia toute la nuit, tout le matin, moi aussi, et la barque buvait de la vague à tous les coups de brise.

… Soleil ! Comme nous étions saouls ! Quelle promenade et quel roulis ! Oh ! cela ne ressemblait guère aux rudes assauts de l’océan contre le phare. C’était du bonheur nous berçant. On n’en pouvait plus d’avoir nocé, mais on se mangeait encore des yeux, des mains, des pieds. La mer était si bleue qu’elle en devenait rose aux endroits où le gouvernail la tourmentait, et cette embarcation avait juste la forme d’un sabot, un sabot possédant son plumet, comme nous. Elle allait si raide, si délibérément de travers, que ça ne pouvait que bien finir… tout au fond. Malte ? Je ne voyais plus bien la ville et les jardins penchants le long des murailles blanches. La vieille forteresse fichait le camp, s’effondrant sur les maisons neuves, les belles maisons anglaises. Pif ! Paf ! Pouf ! Tout tombait l’un sur l’autre et s’abîmait dans le bleu de la mer. On devinait que personne n’en crèverait, parce qu’on avait trop bu ce jour-là. Ça chauffait partout le feu de la joie. Mon navire, le caboteur, bien pavoisé, bien astiqué, ronronnait d’aise sur ses ancres. Mes patrons, le capitaine en tête, se flanquaient de la bombance jusqu’aux oreilles chez les dames de la ville riche, et, nous les gars, matelots et gens de la soute au charbon, nous faisions la fortune de la ville pauvre, en semant nos payes le long des cabarets du port.

Il ne faudrait pas croire que les fêtes des matelots sont toutes de très vilaines ribotes. Ce n’est pas vrai, voyez-vous, car il y a beaucoup d’amour dedans. On est plus fort que le monde quand on a été sage et on n’a pas la peine de boire beaucoup parce qu’on est déjà plein jusqu’aux cheveux. Un verre de plus qui vous viendrait du dehors, ce serait la tuerie, mais ceux-là qui sont les malins ne boivent que les yeux d’une femme.

J’avais rencontré Zuléma comme on trouve un bouton de culotte tout brillant dans la boue. On le ramasse sans trop savoir pourquoi… et on le garde, on le fourre dans sa poche… le lendemain on le cherche, pris d’une idée, puis on s’aperçoit que la poche est percée… à d’autres le soin de ramasser le bouton qui brille, le joli bouton de cuivre.

Soleil ! Zuléma était étendue sur un filet oublié par le propriétaire de notre sabot, elle portait son petit costume de mauresque : une jupe courte, des pantalons bouffants dessous, et une veste brodée sur une chemise de toile aussi grossière que celle de la voile. Elle avait ses cheveux coupés courts en casquette et ses yeux luisaient…

— Comme les chats ! disait-elle, battant des paupières.

La barque aborda doucement toute seule, criant un peu de la quille sur le sable.

Je l’avais enlevée, cette fille, pour fuir les disputes, la croire un moment rien qu’à moi, loin de sa maison aux guirlandes fanées de vieux ballons turques ; elles sont libres, les petites de là-bas, elles peuvent suivre l’homme toute une journée de bon temps. C’est pour elles qu’il y a une sainte Vierge le dimanche.

Zuléma parlait un patois anglais incompréhensible, mais elle savait toutes les ordures françaises, et elle m’avoua, plus tard, qu’elle était née à Marseille. Ses parents l’avaient perdue dans une rue, un soir…

— Oui, comme les chats !

L’îlot se dressait hors de la mer, bouquet tendu par une main de mariée : fleurs d’orangers, fleurs de citronniers et verdure de tamaris tout autour, verdure de myrtes, plus verts encore, parce que les fleurs du milieu étaient pâles comme des gouttes de lait.

— Avec les chats !

— Laisse-moi donc tranquille, bête, ou nous n’aborderons jamais. Zuléma, tu es saoule !

Je n’étais pas colère, seulement, quand je suis gris, j’ai des pudeurs et des pensées sur Dieu.

Elle me passait ses jambes nues autour de la ceinture, sa tête pendant au fond du bateau ; elle s’arc-boutait des reins sur la banquette, et de ses pieds de singe, se dégainant de ses babouches brodées d’or, elle me paralysait les bras… Quand je vis que le jeu durerait trop longtemps, je lui saisis les chevilles, et, sans m’occuper du reste, je la traînai sur la berge. Sa tête fit un plongeon d’abord sous l’eau bleue, puis sous l’herbe verte ; enfin elle apparut, ses cheveux courts collés en casquette de soie dans du sable jaune couleur de farine de maïs, où elle se sécha et éternua, murmurant :

— Tiens ! Comme les chats !

Elle demeura là, étendue, les paupières battantes, un peu dégrisée tout de même, très heureuse.

Je me mis à considérer les fleurs, et je m’attendris :

— Y en a-t-il ! Tout ça des orangers ! Tout ça des citrons ! Quel pays ! On se croirait à l’église…

La petite mauresque de Malte approuvait :

— Vois-tu, que je lui disais, y a un Dieu ! C’est sûr tout autant que tu es une garce et que je suis un pauvre homme. Qu’on mange du charbon ou qu’on porte les galons de commandant, c’est pour tout le monde qu’on a fait les fleurs, pas vrai ? Nous les sentons, hein, comme si nous avions trente mille livres de rente ?

Elle me baragouina tout de suite de l’anglais, à cause du mot : mille livres.

Je ne compris pas bien.

Les prix étaient débattus depuis la veille.

Elle ajouta, en français de Marseille :

— Et, si tu repasses par Malte le mois prochain, faudra pas m’oublier…

Je lui répondis oui du meilleur de mon cœur. On s’aimait, quoi !

Des oiseaux sortis des arbres rasèrent presque nos épaulés. Je m’assis à côté d’elle, caressant ses petits seins, sans aucune idée de bêtise, j’étais heureux parce que j’étais comme un enfant près d’elle… un garçon vraiment courageux ne se doit pas tout entier à une femme. Je ne voulais plus mordre, puisque j’étais calmé, aux pommes de son amour… Je regardais les branches d’orangers, si pures qu’on en avait la bouche amère, et je regardais sa bouche à elle, si rouge, si fermée tout à coup que l’eau en venait à la mienne…

— J’ai sommeil, dit-elle.

Elle s’étendit en travers de moi, très souple, très nerveuse, peu à peu s’endormit, s’étirant, murmurant de sa voix têtue :

— Comme les chats.

Et dans son sommeil elle eut l’air d’emporter un secret.

Pendant ce temps la mer jouait à soulever la barque, la faisant boire en se gonflant jusqu’à son balancier, et des fleurs pleuraient sur nous comme des gouttes de crème.

Soleil !… Ô soleil des pauvres garces, ô soleil des pauvres hommes ! Villes d’amour échelonnées le long du voyage de notre misère, escales où s’arrêtent nos désirs, port béni où nos virilités s’ancrent si éperdument qu’elles ramènent des cadavres à la surface quand on les force à se retirer…

Nous avions trop bu ! Nous n’avions même plus la force de boire… et il faudrait nous quitter demain…

— Debout ! Hisse ! gueula le vieux Barnabas d’un accent terrible.

Je me réveillai en sursaut. Hein ? Le feu serait-il au navire qu’on demande tout le monde sur le pont !

Mais non, je n’étais plus sur un navire. Fini de caboter ! j’étais au phare d’Ar-Men, et mon gardien-chef se tenait devant moi avec sa lanterne. Il avait mis ses longs cheveux blonds en oreilles de chien, le vilain bougre, sa figure camarde était toute livide de peur, ou de colère, et il roulait des yeux de tigre.

— Quoi, patron, bégayai-je, encore tout courbaturé de mon mauvais sommeil sur la table. Est-ce que le phare serait éteint ?

Car, ici, le contraire du feu devenait grave. Le vieux m’agrippa l’épaule de sa patte de crabe et répondit en hurlant :

— Tu ne l’as pas allumé, canaille !

Je bondis jusqu’à la porte donnant sur l’esplanade.

Nous étions entourés d’un océan aussi noir qu’un drap mortuaire, et, par place, on apercevait — comme des traces de neige moutonnant au sommet des montagnes — l’écume des vagues.

En effet, on avait oublié d’allumer le phare.