La Sculpture dans les cimetières de Paris/Père-Lachaise/55

◄  54 55 56   ►


BARRIAS (Louis-Ernest).

Barrias.

Guérinot (Antoine-Gaëtan), architecte du Gouvernement, né en 1830, inhumé le 5 décembre 1891 ; et Jeanne-Amanda Roberts, née Guérinot, 1824-1892. — Au sommet du tombeau est un socle surmonté d’une colonne. Une jeune femme, assise sur le socle, est adossée à la colonne. Elle tient une couronne de fleurs dans la main droite. Cette statue[1] en marbre (grandeur nature) est signée : E. Barrias, 1893. Aux pieds de la femme est un plan demi-déroulé sur lequel on lit : « Hôtel de ville de Poitiers dessiné par l’architecte Guérinot. » (55e div.)


JOUFFROY (François).

Monnais (Guillaume-Édouard-Désiré), commissaire près le Conservatoire impérial de musique, né à Paris le 27 mai 1798, décédé dans la même ville le 25 février 1868. — Médaillon en marbre blanc (Diam. 0m 42). Signé : Jouffroy. Le monument de Monnais a été élevé par sa veuve et ses amis. (55e div.)


MERCIÉ (Antonin) et CHAPU (Henri).

Thiers (Louis-Adolphe), président de la République française, né à Marseille le 16 avril 1797, décédé à Saint-Germain-en-Laye le 3 septembre 1877. — Dans le fronton d’une chapelle, un haut relief cintré, en marbre blanc (H. 1m 50. L. 2m 50) représentant le Patriotisme : un génie, ayant l’épée nue à la main, défend le drapeau national que tient la France assise. Signé : H. Chapu. Au-dessus de ce haut-relief sont sculptés deux petits génies, très méplats, au centre de couronnes de chêne et de cyprès ; l’un tient un flambeau et l’autre une palme. Ces bas-reliefs portent également la signature de H. Chapu. A l’intérieur de la chapelle, au centre, existe une crypte où se trouve placé le tombeau, en marbre, du Président. Au fond, un sarcophage très élevé est dominé par la statue couchée de Thiers ; sur les degrés du sarcophage, la France, dans l’attitude de l’abattement, est assise sur le fût d’un canon brisé ; elle tient un drapeau dont les plis cachent en partie le sarcophage. Aux pieds de la France, sont sculptés un masque, un parchemin et une plume. Toute cette partie est en marbre blanc. Le génie de l’Immortalité, en bronze, les ailes ouvertes, plane au-dessus de la tête de Thiers. Signé : A. Mercié. Aux retombées de la coupole, sont de petits génies ailés exécutés par A. Mercié. Les parois latérales de la chapelle comportent deux hauts-reliefs en marbre blanc (H. 2m 50. L. 3m 40 environ). A gauche : la Libération du territoire : au centre, une table chargée de sacs d’argent que viennent de déposer les villes de France, représentées par de jeunes filles placées à droite. Sur la face antérieure de la table, on lit : « Souscription nationale, 43 milliards. » Près de la table, Thiers, debout, indique à la France, voilée, assise sur un plan plus élevé, le produit de la souscription ; d’une main, la France écarte son voile, et elle pose l’autre main sur l’épaule de Thiers ; au-dessous, un jeune enfant mort est étendu sur un drapeau posé à terre ; au fond, une femme ailée déploie de ses deux mains une banderole où sont tracés ces mots : « Thiers a bien mérité de la Patrie. Assemblée nationale, 17 mars 1873.» Signé : H. Chapu. A droite : l’Histoire, la Philosophie et l’Éloquence. Au centre, l’Histoire vient de tracer, à l’aide d’un style, dans la partie supérieure de la composition, le nom de « A. Thiers » ; à droite et à gauche, figures assises ou debout ; la Philosophie debout tient un par-chemin où sont écrits les noms d’Aristote et de Léonard de Vinci ; sur un autre parchemin est gravé le nom de Platon ; l’Éloquence pose la main sur le bord d’une tribune où on lit : « Démosthène, Cicéron » ; au premier plan, un jeune enfant renverse une corne d’abondance sur les genoux d’une femme assise à terre. Signé : H. Chapu. La chapelle a été construite en 1886 sur les dessins de A. Aldrophe, architecte. La porte, en bronze, est à deux vantaux décorés des lettres T. D., en monogramme, dans des couronnes formées de deux branches de laurier. Signée : F. Barbedienne, fondeur, 1886. (55e div.)


NOEL (Edme-Antony-Paul, dit Tony)

Noël.

Reber (Napoléon-Henry), compositeur, membre de l’Institut, né à Mulhouse le 21 octobre 1807, décédé le 24 novembre 1880. — Haut relief en marbre, représentant une jeune femme s’élevant dans les airs ; elle tient une lyre brisée dans la main gauche et une branche de laurier dans la main droite. Signé : Tony Noël. Le monument, construit sur les dessins de A. Jal, architecte, a été inauguré le 26 mai 1883. (55e div.)


PRÉAULT (Auguste).

Desnoyers (Louis), écrivain, fondateur de la Société des gens de lettres, décédé en 1869. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 40). Signé : 1869, fecit A. Préault. Derrière la tête est gravée la date de 1837. Le monument de Desnoyers a été élevé par la Société des gens de lettres. (55e div.)


THOMAS (Gabriel-Jules).

Thomas.

Taylor (Isidore-Séverin-Justin, baron), amateur, dessinateur, voyageur et littérateur, membre de l’Institut, né à Bruxelles le 15 août 1789, décédé à Paris le 6 septembre 1879. — Monument en pierre, en forme d’hémicycle avec piédestal supportant la statue en marbre blanc du baron Taylor (grandeur nature). Signée : G. J. Thomas, 1884[2]. Au-dessous sont sculptées des couronnes et des rubans ; dans la frise sont des initiales au centre d’ornements. Sous les pilastres sont les armoiries de Taylor. Le monument a été élevé sur les dessins à d’Edmond Guillaume, architecte. La sculpture décorative est due au ciseau de J. Héritier[3]. (55e div.)


SCULPTURE ANONYME

Deurbergue (Louis), ciseleur, né le 23 décembre 181 5, décédé le 4 février 1868. — Médaillon en bronze (Diam. 0m 20) encastré dans la face antérieure d’une stèle[4]. (55e div.)

  1. La statue symbolisant l’Architecture qui décore son tombeau a été exposée au Salon de 1893 sous le no  2544
  2. Le modèle de cette statue a figuré au Salon de 1883, sous le n° 4234.
  3. Renseignements fournis par M. J. Héritier (26 juillet 1897).
  4. M. G. Latapie, beau-père du fils de Louis Deurbergue, nous écrit le 17 octobre 1897 que, malgré ses recherches, il n’a pu découvrir le nom de l’artiste qui a modelé le médaillon de Louis Deurbergue.