La Scouine/IV
Édition Privée, (p. 12).
IV.
AULIMA pissait au lit. Chaque nuit, il lui arrivait
un accident. Au matin, sa chemise et
ses draps étaient tout mouillés. Après le départ
des bessonnes pour la classe, Mâço, l’été, faisait
sécher la paillasse au soleil, sur le four ; l’hiver,
sur deux chaises auprès du poêle. À l’école, à cause
de l’odeur qu’elle répandait, ses camarades avaient
donné à Paulima le surnom de Scouine, mot sans signification
aucune, interjection vague qui nous ramène
aux origines premières du langage.
Le sobriquet lui resta.