La Science pratique des filles du monde/09

s. n. (p. 46-47).
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vignette 09
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NEUVIÈME MANIÈRE.

À la Terpsichore,
Ou la Danseuse de l’Opéra.

Mlle Taglioni, Mme Montessu et quelques autres danseuses de l’académie royale de musique pourraient seules foutre de cette manière.

C’est tout au plus si on trouverait un fouteur qui pût être leur partenaire : honneur donc au beau sexe pour l’élasticité des reins et le mouvement de la charnière !

Nous allons donc éclairer les amateurs et les instruire : c’est un devoir pour nous, et nous aimons à le remplir.

Les deux fouteurs doivent être dans l’état de pure nature, c’est-à-dire nus, car les vêtemens les gêneraient dans leurs évolutions.

Ils commenceront par faire quelques pauses voluptueuses, ensuite le fouteur se mettra un genou en terre ; la femme pirouettera autour de lui, en lui passant la jambe sur la tête, et pendant ce temps-là il lui dardera sa langue dans le con. Lorsqu’elle sera bien échauffée et qu’il bandera solidement, il la prendra à bras le corps, elle passera ses deux jambes sur ses hanches, et alors il se livrera à l’un des mouvemens qui pourront lui plaire, et la foutera à volonté. Il sera bon qu’il y ait un canapé dans la salle de danse, pour que les deux acteurs puissent s’y reposer, après avoir donné les derniers coups de cul, pour consommer la décharge. Après avoir repris haleine, ils chanteront en duo :

Flore, au printemps, par le zéphir,
Pendant trois grands mois est baisée.
Ce qu’ils perdent dans le plaisir
Se métamorphose en rosée.
Et c’est leur divine liqueur
Qu’on voit perler sur chaque fleur.

L’essence qu’emporte le vent
Va pénétrer tout d’outre en outre.
La sève part : l’air est brûlant :
On ne respire que pour foutre.
Voilà pourquoi, tendres amans,
Nous bandons si bien au printemps.