La Preuve égoïste/Introduction

(E. Figuière) (I. Dire du mieux. III. La Preuve égoïstep. 7--).


Issante irradiant les vœux évolutoires
du Fer :
du Fer: la métallique Tour du phare ardant
de la lumière mûrit la Ville et notre Âge…




Hélas en l’œuvre sainte où des Torses nus vont
par les Ateliers dur qui strident,
par les Ateliers dur qui strident, chœur de gloires –
devant les grands volants mûs de Vapeur vainquant
nos poings vastes et doux aux Marteaux en vol, quand
virants ! ô ne donneront plus d’élan d’orage…


Fort de l’élan, noir et le Marteau dans le poing
des derniers Travailleurs dont ne vaut la manœuvre
quelque soir, le dernier apprendra l’exil long
et sinistre et sinistre et sinistre des ires
et pleurs et dans les Yeux, il aura vers le loin
le désespoir muet de la main vide d’œuvre.

Alors, ô Torses grands ! ô grands marais velus
des poils multipliés en l’eau des sueurs noires —
aux Ateliers où ondoient métaux et gloires
les marteaux splendissants ne vireront-ils plus
des elliptiques heurts dignes de remémoires :

Alors, ô Tourneurs noirs ne virerez-vous plus —
Forts de l’élan d’hier au grand vol omnivore
des marteaux qui vont dur :
des marteaux qui vont dur : et des hommes velus
ira d’air égrotant le grand Troupeau lendore.

Métallurgique, elle est vainquante la Vapeur
vertigineuse de volants et de
vertigineuse de volants et de courroies
Transversalement, silents et puissants : et quand
de la lumière emplit la Ville au loin des voies
_______la métallique Tour du phare ardant
Issante irradiant les vœux évolutoires
du Fer !


Nos poings vastes et doux des marteaux au vol long
illuminant des nuits énergiques d’orage
cessent la rumeur haute en un glas de stupeur.



Le lourd émoi de nuits ouvre à vagues volées :

un pleur immense râle : et, — glas d’ailes, alors
qu’au loin de l’horizon dure un vol noir de grolles
clangorante rauqueur à l’émoi de paroles
quand aux mi-Trépassés va l’appel morne, hors
des soirs longs, par les prés et les prés malévoles :

le lourd émoi de nuits ouvre à vagues volées
un retardé glas hors des ans heureux, un glas
des Marteaux las qui vont du haut de leurs mêlées
choir…

___C’est lors que mieux vaut d’un rêve, également
choir…
[Tout geste pur nous soit, qui ne veut pas de preuve !
Telle volonté parmi les ans vierge et veuve] —
Dans le don volontaire et glorieux de la
Femme, qu’il endorme et les peines et les ires
qui veulent venger, en horizon de délires :

consolants, ah est-elle ! la voix que voilà :
[Métallurgique elle est vainquante ! mais par elle
part morne et matérielle Tu n’es plus, et
Tu la dompteras, Toi esprit ! et la querelle
entre vous deux, ô l’Avenir qui n’est muet
en murmure solution d’une loi grande
et altruiste, et à Ta gloire en dévouement :

Tutélaire à Toi qui m’aimes, est en guirlande
mon vœu le plus rêveur de en heureuses mains
calmer qui désespère et pleure l’heure amère —
Filiales et nuptiales et de mère.]


Dans le don volontaire et glorieux de la
Femme du devoir, que dorment les males ires :

Mais non dans l’autre giron plus ouvert de la
Femme du plaisir :
Femme du plaisir :celle Toute à Tous, en hâtes
Fatales d’amours niant Travail et Demains.