La Première Tentation de Saint Antoine/Appendice/I

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I

NOTICE SUR LES MANUSCRITS
DE LA « TENTATION DE SAINT ANTOINE »

Outre des chemises nombreuses renfermant les brouillons, il existe trois manuscrits bien distincts.

Le manuscrit de 1849.

Flaubert dut se mettre au Saint Antoine, à son retour d’Italie, dans le courant de l’été 1845. Après trois années de lectures et de travail préparatoire, il commença à écrire en mai 1848.

Le carton qui renferme le manuscrit très raturé porte sur sa couverture la mention suivante : « Mai 1848, Septembre 1849 ». En épigraphe :


Messieurs les démons
Laissez-moi donc ! (bis).

Il contient 541 pages. Au bas de la dernière, Flaubert a écrit : « Cy finit la Tentation de Saint-Antoine. — Mercredi, 12 septembre 1849, 3 h. 20 de l’après-midi, temps de soleil et de vent. Commencé le mercredi 24 mai 1848, à 3 heures un quart ».

C’est ce manuscrit qui fut lu à Louis Bouilhet et à Maxime Du Camp.

Le manuscrit de 1856.

C’est le manuscrit précédent très élagué et mis au point. La rédaction en est beaucoup plus soignée et, quoique les ratures et les corrections y soient encore fréquentes, comme dans tous les manuscrits définitifs de Flaubert, il était prêt, semble-t-il, pour l’impression.

Il ne contient que 193 pages.

Le carton porte la même épigraphe que le précédent : « Messieurs les démons… » et cette date : « Automne 1851 ».

C’est le texte intégral de ce manuscrit que nous avons publié dans le présent volume.
Le manuscrit de 1874.

C’est la version que connaît le public. Elle est complètement remaniée et très différente, comme esprit et comme composition, des précédentes.

Notons qu’avant cette dernière version, trois fragments de la Tentation parurent dans L’Artiste, en 1857 :

Sixième série, 2e  livraison : Nabuchodonosor ; La Reine de Saba.

Sixième série, 5e  livraison : Apollonius de Tyane.

Sixième série, 8e  livraison : Le Sphinx et la Chimère ; Les Bêtes fabuleuses.