La Populace/Les Mèdes
(p. 5-6).
LES MÈDES
Beaux, sous leurs haillons, comme les mèdes antiques…
Vallès
allès, un soir, saisit sa lyre, brusquement !
Et, comme Xénophon, fit leur dénombrement.
Il dit l’armée, il dit l’exode. Il fut poète !
Lyrique, il consacra son article de tête
Au moutonnement noir du troupeau de la Faim.
Il dit l’Escarpe, le Souteneur, le Biffin,
Il leur donna leurs noms, les trouvant pittoresques.
Bientôt l’enthousiasme élargissant ces fresques,
Il déroula, peignit dans un délire saint
Le Cambrioleur, le Roulottier, l’Assassin…
C’est peu, de Xénophon : il devint Hérodote !
Que dis-je ! Il fut le bon Homère, qui radote,
Appelant le voyou « Mède », « Abrode », « Argyen »…
« Mède » ? Mède me plaît surtout… Mède de chien ?